Il n'y a jamais eu autant de papillons au jardin

Publié le par Annick Boidron

Pas d'espèces extraordinaires mais une multitude papillons qui, avec les syrphes, les libellules, les abeilles et les oiseaux mettent le jardin en mouvement. Ça butine et ça volète de partout ! Je pense que je n'avais jamais vu autant de papillons que cette année. C'est parti pour un petit inventaire :

La petite tortue

Il parait que c'est un des papillons les plus courants en Wallonie et pourtant, il n'y en a pas tant que ça ! Dans mes souvenirs d'enfance, qui remontent aux années soixante, c'était le papillon le plus commun. Aujourd'hui, il est largement détrôné par le paon du jour et le vulcain.

Pourquoi l'appelle-t-on ainsi ? Jetez un coup d'œil sur ce site, ça vaut le détour quand on est curieux.

Elle pond dans les orties et passe l'hiver dans un coin abrité, à l'état adulte.

Une petite tortue sur un aster

Une petite tortue sur un aster

Le paon du jour

En nombre cette année ! Lui aussi pond sur les orties. Pour nous, humains, ce sont ses ocelles qui lui donnent toute sa beauté. Mais pour ses prédateurs, elles semblent terrifiantes ! Ce n'est pas seulement une hypothèse : des gens se sont amusés à vérifier tout ça en faisant même varier la taille et la forme des ocelles ! (Voir par ici)

Le paon  du jour sur un sédum

Le paon du jour sur un sédum

Le vulcain

Il est, lui aussi, très commun. Et pourtant, il est assez spécial : c'est un migrateur. Il arrive du Sud en début de saison, puis il pond chez nous (sur les orties, encore !). Et voilà ce qui est extraordinaire : cette génération de papillons, née chez nous, migre à nouveau vers le Sud à l'automne ! Comment savent-ils qu'il faut partir ? Comment connaissent-ils le chemin ? Mystère !

Vulcain sur des asters

Vulcain sur des asters

Robert le diable

Voilà un bizarre ! Je ne le vois jamais sur des fleurs mais sur le sol ou sur des feuillages. De quoi se nourrit-il ? Un peu de tout, d'après ce que j'ai lu... et même d'excréments. Contrairement aux précédents, il n'est pas très difficile pour choisir la plante sur laquelle il pond : l'ortie, ce qui n'est pas très original, mais aussi sur les saules, les groseilliers, le noisetier... et quelques autres.

Robert le diable sur une absinthe

Robert le diable sur une absinthe

Le Citron

L'autre espèce très commune quand j'étais enfant. Il y en a toujours quelques-uns qui volètent au jardin. J'en retrouve parfois dans la maison en hiver, mais en général, ils hivernent dans des plantes à feuillage persistant, comme le lierre. Ça tombe bien, le lierre, ce n'est pas ce qui manque par ici. Le citron pond dans la bourdaine : une plante présente au jardin.

Citron sur un œillet des chartreux

Citron sur un œillet des chartreux

 La Piéride du chou

Tiens, voilà un papillon qui a un nom féminin ! Je ne voudrais pas paraître parano, mais je me demande si c'est une simple coïncidence : ce papillon peut sembler bien mignon et attendrissant avec son vol maladroit, mais c'est un monstre dont les larves peuvent réduire un magnifique chou frisé en une lamentable dentelle.

Piéride du chou butinant, l'air de rien, une fleur de scabieuse

Piéride du chou butinant, l'air de rien, une fleur de scabieuse

La piéride du navet

Ne vaut pas mieux que celle du chou, dont elle se nourrit aussi, malgré son nom.

Piéride du navet sur une lysimaque clethroides

Piéride du navet sur une lysimaque clethroides

Le bronzé  ou cuivré commun

est tout petit et mignon. Il a le bon goût de pondre sur les oseilles, le plus souvent sauvages, qui sont quand même trop vieilles pour être consommées. L'adulte ne passe pas l'hiver et c'est la chenille qui doit affronter les frimas avant de reprendre son cycle au printemps

Le cuivré commun sur le rudbeckia de Monique
Le cuivré commun sur le rudbeckia de Monique

Le cuivré commun sur le rudbeckia de Monique

Le moro sphinx

Le plus impossible à photographier : il bouge tout le temps, à toute vitesse et ne se pose jamais. C'est vrai qu'il fait penser à un colibri ! Ce papillon est aussi un cas spécial : en théorie, il ne se reproduit pas chez nous. Il vient du Sud, juste pour se nourrir avant de repartir vers des cieux plus cléments. Mais il semblerait que depuis quelque temps, les plus intrépides se soient reproduits chez nous. En tout cas, ils trouvent sans doute assez facilement leur plante-hôte dans nos contrées : ce n'est pas le gaillet qui manque !

Le moro sphinx aime les phlox

Le moro sphinx aime les phlox

Parfois, je vois encore d'autres papillons, mais je n'ai pas forcément mon appareil photo sous la main. J'aimerais pourtant  faire un inventaire complet de tous les papillons présents dans mon jardin... histoire de découvrir dans le futur, l'arrivée de nouvelles espèces. C'est ça la confiance en l'avenir...

Publié dans Animaux du jardin

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
J'ai à peu près les mêmes ici ... Cela fait aussi 2 ans que j'ai un moro-sphynx en visite !...
Répondre
M
En effet tu as beaucoup de papillons dans ton jardin et cette année il y en a beaucoup moins dans mon jardin .Il y a beaucoup d'argus et de piérides mais pas de robert le diable ni de petite tortue<br /> Il y a eu un citron que je n'ai jamais pu photographier .<br /> Je suis bien contente de voir tous ces beaux papillons dans ton jardin et les photos sont belles .<br /> Bon dimanche .
Répondre
A
Oui, c'est une bonne année pour les papillons. Je pense aussi que le fait de laisser pas mal de coins sauvages et beaucoup d'orties et de ronces doit aider. J'espère que cette tendance va se confirmer. Peu d'argus ici, pas un seul cette année. Dommage, c'est une bien belle espèce. J'espère le revoir un jour