Semis rouf-rouf de septembre : ça germe !
Difficile de rester déprimée longtemps quand on a un jardin. Même en hiver, il nous réserve des surprises qui remontent le moral en un instant. Il était temps, cependant : ce temps sombre et humide de décembre n'incite pas à la rigolade. Mais dans la serre, un beau petit cadeau de Noël m'attendait. Je voulais partager ça avec vous.
Regardez, vous ne remarquez rien ?
Ici, il y a déjà plus de choses à voir : les giroflées et les scabieuses semées "rouf-rouf" en septembre sont déjà bien développées. Certaines sont à l'étroit et je devrais peut-être déjà les repiquer.
J'ai ramassé ces graines de giroflée dans la rue à Saint Valery. Je ne sais pas à quoi elles vont ressembler mais elles ont l'air vigoureuses !
Mais bon, ce n'est pas ça non plus. Mon cadeau de Noël est minuscule, quoique multiple. Il n'en est que plus précieux ! Allez, je vous montre :
Ce n'est pas très spectaculaire, j'en conviens ! Mais ça fait plaisir en hiver et j'imagine déjà les belles grosses touffes opulentes qui orneront mon jardin d'ici un an ou deux. Si vous avez oublié comment j'ai fait ces semis "rouf-rouf" en septembre, c'est par ici :
Alors, qu'avons-nous ici ?
Des échinacéas
Quand je pense à toutes les techniques compliquées auxquelles je me suis déjà livrée pour faire germer les échinacéas ! Un petit semis rouf-rouf et voilà une belle levée. Je me suis même laissé aller à une petite expérience : dans un godet, j'ai posé les graines directement sur la terre et dans l'autre sur une petite couche de graviers entre lesquels elles ont glissé. La différence n'est pas flagrante mais il y a tout de même plus de germinations dans les graviers.
N'oublions pas que les échinacéas ont besoin de lumière pour germer. Manifestement, elles en reçoivent assez quand elles sont semées entre les graviers.
Sur l'étiquette, ce n'est pas malin, j'ai simplement écrit : "échinacéa", sans aucune autre indication, même pas la couleur !
Les échinacéas ne manquent pas dans le jardin. A quoi ressembleront mes semis ? Mystère, ce sera une surprise !
Pour les kniphofias, le doute n'est pas permis : une seule variété, plutôt discrète, pousse dans le jardin. J'aurais aimé vous montrer une belle photo, mais je n'en ai pas trouvé.
Voilà, c'est le détail d'une vue d'ensemble, très agrandi, mais c'est tout ce que j'ai pu retrouver.
J'aime bien ces petits kniphofias jaune-pâle qui n'ont pas le côté m'as-tu-vu de cette famille. Bien-sûr, l'étiquette est perdue depuis un bon moment. Voici à quoi ressemble aujourd'hui mon semis de kniphofias réalisé en septembre.
L'arbre aux faisans
Bien qu'il se bouture facilement, j'ai tout de même tenté un semis pour voir si je pouvais envoyer des graines. Celles-ci sont difficilement identifiables : j'ai supposé qu'il s'agissait des minuscules petits grains que l'on perçoit à peine en écrasant le fruit... impossible de les récupérer une-à-une! J'ai donc simplement écrasé le fruit à la surface de la terre et recouvert le tout... d'une fine couche de graviers ! J'y croyais si peu que je n'ai pas pris de photo. Mais je peux vous montrer le (tout jeune) papa (ou maman, c'est comme on veut).
Il est beau, hein ? En plus il se bouture comme un charme. Je vous laisse faire le jeu-de-mots vous-même.
Voilà les jeunes pousses : il n'y en a pas beaucoup mais au moins, maintenant, je sais que les fruits contiennent des graines viables.
En voici quelques autres :
Germination des graines de mon unique penstemon, qui est très beau mais que je n'ai pas jugé utile de prendre en photo (mais pourquoi ?). Cet été, je vous demanderai de m'aider à le déterminer.
La digitale ferrugineuse (Digitalis ferruginea) : maman et rejetons. Elle ne vit pas longtemps mais qu'est-ce qu'elle est belle !
Et même, oh surprise ! quelques graines de ce... Heu aster d'été ou érigéron ? Enfin soit, quelques graines issues de cette belle touffe fleurie qui a si bien résisté à la sécheresse cet été. J'espère qu'il en viendra d'autres!
Je pourrais encore ajouter à la liste des giroflées, des scabieuses de toutes les couleurs, des stipa tenuifolia, des œillets des chartreux, des tanacetum parthenium, et bien d'autres variétés qui ont germé plus tôt en saison ou... qui attendent des jours meilleurs.
Les jardinier(e)s expérimenté(e)s le savent, on peut semer des vivaces n'importe quand... elles germent quand elles en ont envie. En général les graines de vivaces semées en janvier et février germent au printemps, quand la température remonte après une période de froid. Ce n'est pas une règle absolue, bien-sûr, mais pourquoi se priver du plaisir de chipoter un peu dans la terre à une période où il n'y a pas grand-chose d'autre à faire pour son jardin ?
Ah oui, une serre n'est pas indispensable mais c'est tout de même mieux de mettre ses godets à l'abri des trop fortes pluies... et des petits oiseaux qui ne comprennent pas toujours la différence entre un semis de vivaces et une mangeoire !
Ah oui ! Encore une dernière chose : je demande à tous ceux qui sont énervés par mon manque de précision à propos des noms de variétés, de bien vouloir me pardonner. Je suis comme ça : la plante m'intéresse plus que son nom. Cela dit, c'est parfois pratique, ne serait-ce que pour éviter d'acheter deux fois la même variété. Mais j'espère recevoir, cette saison, beaucoup de jardiniers sympas et connaisseurs qui combleront mes lacunes. Les autres sont aussi les bienvenus, bien-sûr.