Trois jours dans le Nord-Pas-de-Calais. Jour 1 : les jardins de Séricourt et Conchy-sur-Canche
On ne peut pas dire que ce soit le voyage le plus exotique de ma vie : le Nord-Pas-de-Calais, c'est tout près... et ce n'est pas vraiment très différent de la Belgique. Mais tout de même, ça valait le coup. Si je vous en parle ici, vous vous doutez bien que c'est parce que ces trois jours ont été consacrés essentiellement à la visite de quelques jardins et pépinières exceptionnels.
C'est en m'abritant sous le stand des sept vallées, lors d'une visite très arrosée (de pluie) à la fête des plantes de Celles, que j'ai reçu cette brochure... et que l'idée de faire un saut dans la région des "sept vallées" m'est venue.
(Cliquez sur l'image pour accéder à ladite brochure)
Séricourt
Allez, je le dis tout de suite : malgré ses qualités indéniables, ce jardin m'a laissée relativement indifférente. Je dois même avouer que, par moments, au cours de la balade qui nous emmène sur plus de 4 hectares de terrain, je me suis ennuyée.
Ce n'est pas mon genre, que voulez-vous ?
Je ne vais pas vous faire un "reportage" détaillé : il y a sans doute des choses que je n'ai pas comprises. Pour une "visite" virtuelle plus détaillée, je vous conseille le site du jardin, qui est très bien fait.
On me l'avait dit à plusieurs reprises : "c'est un jardin d'homme". Sans doute mon côté "masculin" est-il atrophié car je n'ai vraiment pas vibré devant la fameuse "armée" d'ifs dorés, ni face aux "masques", taillés dans les thuyas (je crois).
Seul face à une armée d'ifs qui rappellent que la région a été, au cours des siècles, traversée et dévastée par de nombreuses armées.
Beaucoup de lieux sont des allégories : les masques, les tranchées et le champ émaillé de coquelicots évoquent la 1ère guerre mondiale.
Ailleurs, on se promène dans un sous-bois constitué de grands arbres. Il y a des ambiances qui font penser à certains jardins des Cornouailles.
Même si ce jardin ne m'a pas émue plus que ça, il est malgré tout très intéressant. Il a même des coins assez stunning :
Finalement, je suis en train de me dire, tout en écrivant, que ce jardin mériterait peut-être une deuxième visite. Parmi des choses que j'ai aimées, il y a ce bel arbuste. Il m'est familier mais je n'arrive pas l'identifier. Quelqu'un peut-il m'aider ? Je le verrais bien dans mon jardin.
Avant de visiter Séricourt, j'avais lu plusieurs articles et regardé des vidéos à son sujet. Je me réjouissais de visiter la "cathédrale de roses". Bon, il n'y avait (presque) plus de roses. J'étais déçue, mais je me suis dit que la saison était passée. J'ai changé d'avis les jours suivants quand j'ai visité d'autres jardins de la région où les roses étaient encore bien présentes. Dommage ! Cette structure immense doit être impressionnante quand elle est couverte de fleurs.
Une autre partie du jardin que je me réjouissais de visiter, c'était le "jardin des topiaires" mais pour celui-ci, je savais que je risquais d'être déçue : les buis qui le constituaient en grande partie ont dû être remplacés à cause du cylindrocladium, grand destructeur de buis, j'en sais quelque chose ! En effet, il faudra encore du temps pour réparer les dégâts.
Voilà, ce sera tout pour Séricourt : un peu décevant de mon point de vue. Mais, je le répète : s'il ne correspond pas à ma sensibilité et à ce que j'attends d'un jardin, Séricourt est loin d'être "nul" : il est très intéressant et je ne regrette pas ma visite.
Conchy-sur-Canche, le village fleuri
Les villages fleuris semblent être la spécialité des "sept-vallées". Il y en a plusieurs dont deux ont reçu quatre étoiles ! Après Séricourt, nous sommes allés nous balader à Conchy-sur-Canche : un chouette village un peu "mort" traversé par... la Canche.
Même si cette région n'a pas connu les inondations catastrophiques que l'on sait, la Canche est tout de même bien haute.
Dans la plupart des "village fleuris" les rues sont bordées de belles plantations. C'est un vrai plaisir de s'y promener. Et ça change des sempiternels bacs de pétunias que l'on voit chez nous !
A Conchy, j'ai été séduite par un très beau rosier, très sain et couvert de fleurs : il s'appelle Patrimonia et j'en reparlerai.
Et voilà, c'est terminé pour ce premier jour, en tout cas pour ce qui est des jardins. Une journée pas très excitante, sans doute gâchée par les nouvelles venues de Belgique où nos compatriotes ont connu une des plus terribles inondations de notre histoire.
Cependant, il y a une chose qui nous a frappés dès notre arrivée : c'est l'accueil chaleureux qui nous été réservé partout. Nous nous sommes toujours sentis les bienvenus et jamais nous n'avons eu cette sensation propre à certains lieux très courus, d'être les "touristes" auxquels il faut soutirer le plus d'argent possible en faisant le moins d'efforts possible !
Demain, les choses sérieuses vont commencer avec la visite de la pépinière Mela Rosa de Monique et Jean-Lin Lebrun, un lieu de perdition où j'ai pourtant su rester (assez) sage et le magnifique jardin des lianes.