Il pleut : je vais semer des vivaces
S'il y a bien un activité réjouissante au jardin, c'est le semis de vivaces : découvrir après des jours ou des mois d'attente de petits germes qui, tout frais et fragiles, viennent à peine de sortir de terre, provoque chez moi une sorte de jubilation qui illumine ma journée (J'exagère ? à peine !).
On pense parfois que le semis des vivaces est plus compliqué que celui des annuelles mais c'est tout le contraire... il suffit de faire comme la nature
Dans la nature, quand les graines sont mûres, elles tombent sur le sol et là, soit elles germent tout de suite et passent l'hiver sous forme de plantule, soit elles attendent tranquillement et germent au printemps suivant.
J'ai récolté ces graines de baptisia fin juillet et je les ai semées quelques jours plus tard : elles ont germé presque tout de suite. Les plantules passeront l'hiver dans la serre pour ne pas être noyées par les pluies hivernales.
Une trentaine de jeunes baptisia qui seront replantés dans la prairie dès qu'ils seront assez costauds pour supporter la concurrence des herbes.
Celles-ci ont besoin de subir une période de froid pour pouvoir germer... il leur faut parfois même deux hivers ! Ce sont par exemple les géraniums vivaces ou les iris. Je laisse les pots de celles-ci à l'extérieur, au nord d'un mur ou d'une haie. Là, elles subissent le froid, l'humidité, le gel et le dégel : c'est tout ce qui leur faut pour germer.
Ces jeunes iris, semés à l'automne 2016 ont passé l'hiver dehors et ont germé au printemps. Je les ai repiqués dès qu'ils ont atteint cinq centimètres... sans déranger la terre car d'autres graines ont continué à germer par la suite !
Est-ce par paresse intellectuelle ou tout simplement parce que je juge les résultats tout aussi satisfaisants qu'avec des méthodes sophistiquées ? J'applique la même méthode de semis pour toutes les graines de vivaces. Avec de minuscules variantes parfois.
Pour la plupart des graines, je fais un mélange moitié-moitié. Mais pour les plantes qui préfèrent un sol sec, je mets plus de sable. C'est le cas, par exemple pour les oeillets, les éryngiums, les lavandes, etc...).
Mais aujourd'hui, j'ai semé des crocosmias et des céphalarias, qui n'ont pas de besoins particuliers. J'ai donc fait un mélange 50/50.
Je pose simplement les graines sur le substrat bien humide en appuyant un peu pour qu'elles adhèrent. S'il reste des morceaux d'enveloppe, ce n'est pas grave.
Auparavant, je recouvrais tous mes semis avec du gravier d'un diamètre de 0.5 cm environ et c'était très bien. Mais voilà, je n'arrive plus à en trouver dans la région. Pour le remplacer j'ai utilisé de la lave concassée qui sert à alléger les terrains argileux : c'est léger, mais suffisamment lourd pour garder les graines en place. Je verrai bien ce que ça va donner. (8.4 euros pour 20 kg chez AVEVE).
Je n'attache pas trop d'importance à l'épaisseur de la couche de lave (ou de gravier) qui recouvre les graines. Disons environ 2 ou 3 millimètres pour les plus fines et jusqu'à 1 cm pour les plus grosses.
Est-ce que c'est une bonne idée d'utiliser de la lave pour recouvrir les semis ? L'avenir nous le dira.
Quand on a un grand jardin et que, comme moi, on aime les fleurs légères à l'allure naturelle, il en faut souvent un grand nombre pour obtenir un bel effet. A 4€ le godet (ou plus), c'est difficilement envisageable de les acheter tous. Le semis permet d'obtenir une grande quantité de plants gratuitement ou pour une dépense raisonnable. Et puis, c'est tellement gratifiant !
J'ai toujours une réserve de plantes à ma disposition (ici des iris ensata et des géraniums vivaces pour combler un vide ou faire plaisir à un visiteur).
Aujourd'hui, je n'ai parlé que du semis des graines récoltées sur place et que je peux semer immédiatement. Mais parfois, je commande des sachets de graines un peu originales, ou bien j'en reçois. Demain, oui DEMAIN, promis, je vous raconte ça.