Je profite d'une averse pour vous raconter ma plantation de pommes-de-terres d'aujourd'hui. Ne nous emballons pas : j'en ai planté exactement 24... et de deux sortes différentes !
Vous vous doutez bien que mon but n'est pas de produire des réserves pour l'hiver (ça, c'est Alain qui s'en charge). Moi, je fais dans le subtil et l'expérimental.
La première variété est appelée poétiquement "magenta love". C'est une excellente pomme de terre à chair rouge. En mars, je les avais retrouvées dans cet état-là :
Impossible de les planter aussi tôt en saison. Mais ça devenait difficile de les conserver encore longtemps. Alors, je les ai plantées en godets et entreposées dans la serre.
Un mois et demi plus tard, il était temps de les planter :
Certaines ont déjà formé de petits tubercules dans leur pot.
Douze plants ! Oui on peut appeler ça une "micro plantation". Mais ces quelques patates me permettront tout de même d'offrir de délicieux chips rouges lors des apéros de l'été. Magenta Love est merveilleuse pour les chips.
Je plante, je paille, je plante, je paille (fois douze) et hop ! c'est fini.
Y plus qu'à pousser.
Je remettrai du paillage (tonde de prairie) régulièrement car je ne butte pas les plants. L'herbe tondue conserve l'humidité et empêche les pommes de terre les plus superficielles d'être en contact avec la lumière. Je n'ai jamais eu de problème de pourriture en procédant comme ça mais il ne faudrait tout de même pas qu'il pleuve encore trop longtemps
L'autre variété est une pomme de terre à peau noire au nom perdu dont je conserve quelques plants d'année en année. Regardez ces jets noirs :
Celles-ci, je les ai plantées dans une zone où j'avais étendu un peu de BRF (Bois Raméal Fragmenté).
J'ai simplement fait des petits "nids" dans le BRF pour que les tubercules soient en contact avec la terre et je les ai déposés délicatement :
Ensuite, j'ai tout recouvert d'une couche de 10 cm de tontes de prairie, en veillant à la choisir bien sèche et légère (ce qui n'est pas évident par ce temps pluvieux).
Et c'est fini. Je devrai repailler régulièrement, cependant.
Bon c'était une petite histoire pour une petite plantation.
Ah oui, je ne vous ai pas dit : j'utilise toujours des plants que j'ai conservés de la saison précédente. Je sais bien que c'est déconseillé mais j'ai rarement des problèmes de mildiou sur les pommes de terre (en réalité, ça ne m'est arrivé qu'une seule fois).
Avec mes deux petites plantations de pommes de terre, je me fais plaisir (chacun son truc) et j'ai de bonnes petites patates primeur à déguster assez tôt en saison.
Allez, il ne pleut plus, j'y retroune. Bon après-midi.