J'ai semé mes cucurbitacées
Le 24 avril 2021, sur Au jardin des Quatre Moineaux

Les cucurbitacées, faut-il le rappeler, sont toutes ces plantes de la famille du concombre qui regroupe les courgettes, les potirons et autres courges, ainsi que des originales comme la margose et la cyclanthère. Fin avril, chez nous, c'est le bon moment pour les semer : on obtient ainsi de beaux petits plants prêts à être repiqués dans la serre ou dans le jardin d'ici un mois environ.

Les cucurbitacées sont souvent des lianes qui s'accrochent à leur support par des vrilles. Il y a des toutefois des exceptions telles que les courgettes. Ici : un jiaogulan ou plante d'immortalité, une cucurbitacée vivace.

Les plantes de cette famille sont, en général, très productives. Revers de la médaille, elles sont souvent encombrantes et occupent beaucoup de terrain. Mais le choix est si vaste et les variétés parfois si séduisantes que, dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, j'ai toujours du mal à me limiter.

Il y a tout de même 13 variétés différentes !

Je sème toutes mes cucurbitacées de la même façon, à une petite différence près : je rentre les espèces les plus exigeantes en chaleur dans la maison. Les autres germeront dans la serre.

Les cyclanthères sont des plantes tropicales : il vaut mieux les semer au chaud et les repiquer dehors quand les gelées ne sont plus à craindre..

Voici la liste de mes semis :

Dans la serre (non chauffée)

  • Cucurbita pepo : courge spaghetti, courge lady Godiva, courgette blanche de Virginie, pâtisson vert pâle de Bening.
  • Cucurbita maxima : potimarron vert Kabosha, potimarron Red Kuri, buttercup Burgess
  • Cucumis sativus : concombre Market more et cornichon russe "Zasolochny"

A l'intérieur (20°)

  • Cucumis melo : melon d'hiver Vert Olive
  • Citrullus lanatus : pastèque Lune Etoile
  • Cyclanthera pedata : cyclanthère
  • Momordica charantia : margose

Je les ai classées par espèces : ça fait savant mais c'est aussi bien utile lorsqu'on récolte ses propres graines. En effet, les cucurbitacées d'une même espèce s'hybrident très facilement entre elles. Quand on sème leurs graines, on obtient souvent des choses peu intéressantes. Cependant, les espèces différentes sont incapables de se féconder les unes-les-autres et les variétés restent "pures" pour autant qu'on n'en cultive qu'une seule de chaque espèce. Je pourrai donc, sans problème, récolter des graines de melon et de pastèque, dont je cultive une seule variété et qui appartiennent à des espèces différentes. En revanche les courges spaghettis sont susceptibles de s'hybrider avec les courgettes ou les pâtissons : il vaut mieux acheter de nouvelles graines chaque année.

Les semis de cucurbitacées sont faciles à réussir SI on ne les noie pas ! Je l'ai appris à mes dépends. Ce n'est pourtant pas sorcier d'éviter ces déboires, il suffit d'arroser une première fois à fond et de laisser les pots s'égoutter. Ensuite, on n'arrose plus jusqu'à la germination (en ensuite, on continue à faire attention).

En déposant les pots (percés, bien-sûr) dans un cageot, sans plastique ni rien au fond, on permet à l'eau excédentaire de s'évacuer et de ne pas stagner.

L'excès d'eau fait tout simplement pourrir les graines. Une autre petite astuce pour éviter ce problème consiste à placer les graines verticalement : l'eau s'écoule de part et d'autre et ne stagne pas dessus.

Je mets deux ou trois graines par godets, bien verticales et la pointe vers le bas. Elles sont recouvertes d'environ 1cm de terreau.

Et pour terminer : une petite couche de graviers.

Je ne vais pas vous détailler toutes les variétés choisies, mais en voici tout de même quelques-unes :

Lady Godiva : la courge aux graines nues. C'est elle qui produit les fameuses "graines de courge" que l'on grignote à l'apéritif.

Comme je suis la seule de la famille qui apprécie la margose, ou concombre amer. J'en plante un seul pied pour ma consommation personnelle ! J'ai remarqué que les graines scarifiées germaient mieux. Celles-ci sont TRES scarifiées puisque j'ai carrément enlevé une partie de l'enveloppe de la graine.

le traitement peut sembler brutal, mais ça marche.

Marilyn, qu'elle en soit remerciée, m'a envoyé des graines d'une variété de cornichon Russe. Vous pouvez vérifier sur la photo, qu'il est VRAIMENT Russe :

Quelqu'un peut-il traduire ce qui est écrit sur le sachet ?

Marilyn m'a informée que le nom de ce cornichon était "zasolochny"... mais qu'elle ne savait pas ce que ça voulait dire ! Grâce à Google traduction, j'ai la réponse : cela veut dire "salé". Ah ! ah !  Est-ce que ce "salé" ne ferait pas référence à la saumure ? et qui dit saumure, dit lactofermentation. Avec un peu de chance, c'est avec ces cornichons qu'on prépare les fameux malossols aigres-doux russes. J'en ai déjà préparé, mais avec des cornichons "verts de Paris", ça fait tout de suite moins authentique.

Je n'aime pas les petits cornichons au vinaigre, mais j'adore les gros lactofermentés un peu aigres-doux. Oui, c'est ça : comme dans les hamburgers !

Photo : Semailles

Et pour terminer, une touche de poésie. Regardez cette pastèque : elle s'appelle Lune Étoile. C'est la première fois que sème des pastèques, je ne suis pas trop fan... mais celle-ci fait rêver, non ?

Photo : Semailles où il est possible de se procurer des graines de cette variété (ici)

Je vous quitte en vous promettant, pour bientôt un article sur le potager et son évolution... qui n'est pas terrible ! A bientôt.

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