Allez, on s'y remet : je sème mes poireaux Saint Victor
Et avec plaisir : je viens de passer quelques mois pleins d'embêtements divers et variés. Maintenant, ils sont derrière moi (j'espère), j'attends mon premier petit-fils dans quelques jours, il fait un temps froid et sec superbe ... Bref, la vie redevient belle.
Et quand la vie est belle, je pense à quoi ? Au jardin...
Le fouilli, c'est bien. Mais si je veux profiter des fleurs de printemps, il va falloir mettre un peu d'ordre dans tout ça... quand cette période de gel sera finie, bien-sûr.
Mon premier semis, comme l'année dernière, ce sera les poireaux Saint Victor.
Depuis que je l'ai découverte, cette variété est ma préférée. En premier lieu parce que ce sont de super-beaux poireaux
Les Saint Victor à la fin du mois d'août : ils commencent à prendre une belle teinte bleutée tès esthétique (selon moi).
Mais, comme pour devenir Miss Belgique, la beauté ne suffit pas : un poireau se doit d'être goûteux, productif et résistant aux maladies. Saint Victor est tout cela.
Il est aussi très facile de culture. Mais ça, c'est vrai pour tous les poireaux.
On les repique dans un sol riche, on les arrose, on les paille et on n'y pense plus... jusqu'à ce que l'hiver arrive et qu'on ait envie de poireaux.
Autre caractéristique commune à tous les poireaux : ils sont lents.
Entre le semis et le début de la récolte, il s'écoule de 6 à 7 mois. De mars à septembre en ce qui me concerne. Je pourrais peut-être en récolter plus tôt mais je conçois le poireau comme un légume d'hiver (qui a envie de manger des poireaux en été ?). Ça tombe bien : Saint Victor, très résistant au froid, est considéré comme un poireau d'hiver.
Les Saint Victor aujourd'hui dans le potager d'Alain : ils ont passé l'hiver sans soucis. Il est vrai qu'on n'est jamais passés en-dessous des -10°. Ces poireaux sont riquiquis car Alain ne paille pas et ils ont eu soif, mais j'adore leur couleur.
J'ai réalisé le semis exactement comme l'année passée : à l'intérieur et en plateaux alvéolés (lire l'article détaillé par ici). Pourquoi changer ? les résultats ont été bons l'année passée et cette façon de faire est la plus simple (dans mon cas).
Je sème quelques graines par alvéole et je laisse les plateaux à l’intérieur où la température varie entre 15 et 20 degrés. L'année passée, j'avais semé deux graines par alvéole, mais comme elles commencent à être un peu vieilles, j'en ai mis plus... si nécessaire, j'éclaircirai.
Matériel on ne peut plus simple : des planteaux alvéolés (ou autre contenant), des graines (récolte perso), des étiquettes (important). Et un petit arrosoir que certains reconnaitront
Un mois plus tard, voilà les premiers mini-poireaux :
A ce stade, je les ai déplacés dans la serre : laisser les plateaux à l'intérieur ne sert qu'à accélérer la germination (il fait encore froid en mars en Ardenne) mais le poireau, même "mini" ne craint pas le froid... et puis, dès la fin du mois de mars, je dois faire de la place pour les poivrons, tomates, aubergines et autres petites plantes frileuses.
Ensuite, je les ai oubliés... à tel point que j'ai aussi oublié de prendre des photos de leur développement. Saint Victor sait se faire discret.
Toujours est-il que je les ai repiqués au potager au début du mois de juillet., sans avoir eu besoin de pratiquer le moindre repiquage intermédiaire.
Je les ai repiqués tels-quels, avec leur petite motte, comme des salades. Sur ce coup-là, vous allez être obligé de me croire sur parole : je n'ai pas eu assez de présence d'esprit pour prendre une photo.
Depuis longtemps, je ne "pare" plus les poireaux quand je les repique : je trouve cela inutile. Cela ne m'empêche pas d'avoir de beaux poireaux. Je ne les butte pas non plus, je me contente de les pailler régulièrement.
Enfin, pas vraiment tout l'hiver : en décembre, c'était fini, nous avions tout mangé. Alors cette année, mon semis sera tout de même un peu différent de celui de l'année passée : j'ai fait deux plateaux au lieu d'un seul.