Encore quelques semis. Les repiquages attendront
Dans mon petit potager, j’aime bien avoir de la variété. Parfois, un ou deux plants d’un même légume me suffisent. Quand ils sont prêts, je les consomme et je plante autre chose à la place.
Par exemple, dans la planche ci-dessus, qui mesure 1,80 × 0,90 m (soit précisément 1,62 m²), on trouve, dans l’ordre :
- un plant d’origan doré
- deux brocolis (merci Annelies)
- quatre plants de bourrache à fleurs blanches (dont on mange les cardes : voir ici)
- quatre plants de Mispoona (croisement de tatsoi et de mizuna, excellent et à croissance rapide)
- des ocas du Pérou (petit feuillage au pied du tipi)
- des haricots « ostensoirs » bien en retard
Aujourd’hui ou demain, nous mangerons les Mispoonas et, très bientôt, ce sera le tour des bourraches. Je pourrai alors aller piocher dans ma dernière terrine pour les remplacer.
Je vais tout de même attendre qu’il fasse moins chaud pour repiquer ces petits plants.
Pour avoir toujours quelque chose à repiquer, je sème régulièrement. J’ai abandonné le semis en pleine terre : je trouve que les semis en terrines ou en godets sont bien plus faciles à réussir et que les plants repiqués résistent mieux aux limaces et autres amateurs de jeunes légumes. Cependant, surtout quand il fait chaud, il faut faire bien attention à ne pas trop déranger les racines et à bien arroser. Sinon, ils auraient tendance à « monter » plus rapidement que les plants semés en place.
Il y a trois jours, j’ai préparé une nouvelle terrine. J’ai la chance de posséder de très belles terrines en terre. Je les remplis d’un mélange moitié terreau du commerce, moitié sable de rivière.
La queue d’une fourchette convient très bien pour tracer les sillons.
Je sème en espaçant bien les graines (ici, ce sont des feuilles de bette).
J'ai aussi semé des chrysanthèmes à feuilles comestibles qui ne germeront probablement pas car c'est un vieux sachet de 2017! Pour mettre plus de chances de mon côté, j'ai semé extrêmement dru. Il faut toujours essayer : on a souvent de bonnes surprises !
J'ai aussi semé du pourpier doré, du fenouil et des cima di rapa : un genre de "feuille de navet" succulent. Trois jours après le semis, ils sortent déjà.
La suite est classique : je tamise un peu de terreau pour recouvrir les graines et j’appuie légèrement avec le plat de la main pour assurer un bon contact sol/graines.
On conseille généralement d’enterrer les graines à une profondeur de trois fois leur épaisseur. À part pour les grosses graines comme les pois ou les haricots, je ne m’y tiens pas : 1 ou 2 mm de terreau suffisent et le tour est joué !
Comme il fait très chaud pour le moment, j'arrose avec délicatesse chaque jour et je laisse le semis dans mon coin "de travail", à mi ombre sous le pin sylvestre :
Je protège toujours mes nouveaux semis en terrine par un grillage fin.
Semer régulièrement une ou deux terrines est une méthode bien adaptée à mon petit potager. Ça nous permet de consommer des légumes frais et variés pendant toute la belle saison et même bien au-delà grâce aux tubercules, aux légumineuses et aux légumes-fruits comme les chayottes et les courges qui se conservent une bonne partie de l'hiver.
Et maintenant, je vais assister au baptême d'une rose !