Les basilics : pas si difficiles que ça
Dieu sait pourquoi, j'ai oublié de parler des basilics. Pourtant je les adore, sous toutes leurs formes et dans toutes leurs variétés.
Plusieurs de mes ami(e)s jardinier(e)s, expérimentés ou non, ont abandonné leur culture depuis belle lurette. J'ai, moi aussi, connu de nombreux échecs en repiquant des petits basilics achetés en godets : que ce soit dans la serre ou en pots à l'extérieur, leur croissance stagnait et après quelque temps, une pourriture apparaissait et s'étendait très rapidement à toute la plante.
Mais l'année passée, j'ai retrouvé des graines de "basilic", sans aucune indication de la variété, offertes par l'Union Européenne. C'est du moins ce qui était écrit sur le sachet. Quand les ai-je reçues ? En quelles circonstances ? Je n'en ai plus aucun souvenir. Quoi qu'il en soit, je les ai semées, puis repiquées... et j'ai obtenu de beaux petits plants, chacun dans son godet individuel. J'en ai mis ensuite entre les plants de tomates, comme il est recommandé et dans un pot au pied d'un poivron. Surprise : ils ont poussé vigoureusement et j'ai pu en faire du pesto en fin de saison.
Encouragée par ce succès, j'ai remis ça cette année... en multipliant les variétés.
Voilà ce que ça donne aujourd'hui : des basilics Grand-vert, thaï, anis et Violetta.
Semis à chaud le 21 mars 2016
Comme je l'ai déjà dit, semer à chaud n'est pas facile chez nous car le chauffage est éteint la nuit et nous ne chauffons pas les pièces à plus de 18°. Mais ça a l'air de convenir aux basilics puisque le 30 mars, ils avaient déjà germé.
J'explique un peu la technique pour semer les basilics car je la trouve efficace :
J'ai utilisé des boites en plastique récupérées au Colruyt (on vend les tomates dedans). Elles sont trouées en dessous et dotées d'un couvercle lui aussi aéré : ce sont de parfaites mini serres.
Le substrat est riche : compost du jardin tamisé et mélangé avec du sable (moitié/moitié).
Ce qui, je pense, explique le succès, c'est que les boites sont placées dans un plateau dans lequel il y a toujours de l'eau, sur une hauteur de 1cm. C'est à dire quelques centimètres sous le niveau de la terre.
Selon mon interprétation, les plants de basilic ont toujours à boire mais leur tige est à l'abri de l'eau stagnante. J'ai toujours laissé le couvercle fermé et je n'ai eu aucun problème de fonte du semis ni de moisissure, malgré le fait que mon compost n'était pas stérile.
A noter pour l'année prochaine : une fois que les graines ont germé, je les ai retirées du radiateur pour les rapprocher de la fenêtre car elles n'avaient plus assez de lumière.
Un seul bémol : les graines de basilic "Napolitain" n'ont pas germé. Je referai un essai directement dans la serre en été quand il fera bien chaud.
Repiquage dans un plateau alvéolé le 07 avril
Le 07 avril, j'ai enfin ouvert les boites et, les petits plants commençant à se toucher, je les ai repiqués dans un plateau alvéolé. J'ai utilisé le même mélange : compost maison + sable.
Je suis assez contente du résultat : 45 petits pieds de basilics, minuscules mais prometteurs
Ils se développent plutôt bien et ne filent pas trop malgré le manque de lumière de ce printemps pourri. Les voici aujourd'hui, soit 20 jours plus tard :
Ci- dessus : le basilic dit "Thaï". J'ai quelques doutes sur la variété : j'ai reçu les graines par "graines de troc" et je me demande si la personne qui me les a envoyées ne s'est pas trompée. De toute façon, ce n'est pas grave : c'est quand même du basilic.
Et ci-dessous, ce sont, je suppose, des basilics grands-verts : certains étaient étiquetés ainsi, d'autres proviennent du reste de semences de la Communauté Européenne, d'autres encore sont les graines des basilics plantés en 2015 et enfin, j'ai aussi semé des graines destinées à produire des germes. Tous ont vaillamment germé et poussé.
J'espère pouvoir les repiquer dans la serre entre les tomates dans deux ou trois semaines. J'en cultiverai aussi en pots, également avec des poivrons et des tomates. Une affaire à suivre...