Campagnols, fouines, rapaces... Pas toujours facile, la vie commune !
La semaine dernière, j'ai quitté mon Ardenne profonde pour aller "faire les soldes" à Namur. Enfin, ça, c'était l'idée. En réalité, mes plans ont été contrecarrés en cours de route : plus d'essence ! Que s'était-il passé ? La nuit précédente, une fouine avait eu l'idée de se faufiler sous le capot de la voiture et de s'acharner sur une durite! .
Remorquage, voiture de remplacement et réparation : on en sortira. N'empêche, les fouines se rendent très souvent coupables de ce genre de bêtises et c'est bien embêtant.
Un de mes amis les piège et les tue. Faut-il en arriver là ? Et d'ailleurs, est-ce efficace ? En attendant de trouver LA réponse, je vais vous expliquer comment, chez moi, on se débrouille pour trouver un équilibre avec ceux que l'on appelle parfois les "nuisibles".
Nous adorons les oiseaux et nous faisons tout pour les attirer dans notre jardin. Nous nous sommes réjouis quand un couple d'éperviers a installé son nid tout près de chez nous. En saison, un milan survole quotidiennement notre terrain. On y voit aussi des buses, des faucons... Et nous en sommes bien heureux.
Mais les rapaces (enfin, certains), ça mange aussi les passereaux, les écureuils... et les poules.
Pour les écureuils, je n'ai pas de preuves. Mais cet automne, j'ai surpris une buse en train de se régaler de ma poule rousse.
Un milan survole l'enclos des poules. Il ne représente pas un danger pour elles, contrairement aux buses.
La réaction : des fils tendus au-dessus de l'enclos. Comme je n'ai pas envie que la buse ou un autre rapace se blesse, j'ai mis des petits morceaux de papiers d'aluminium pour que les fils soient visibles et qu'ils ne s'emmêlent pas dedans.
Jusqu'à présent, ça marche...
Les fouines vivent dans notre grenier, où nous les tolérons. Elles aussi nous ont déjà mangé quelques poules. Mais c'était il y a plus de dix ans ! Depuis, nous fermons soigneusement le poulailler le soir. C'est une routine. Pour les jours où nous nous absentons, il y a une partie "volière" grillagée du sol au plafond où elles sont en sécurité.
Une porte guillotine et une partie entièrement grillagée pour les jours où nous sortons le soir : les poules sont en sécurité la nuit.
Mais le coup de la durite (blindée !) perforée, c'est nouveau ! Dans un coin de notre inconscient, nous pensions sans doute qu'elles nous étaient reconnaissantes de leur offrir le gîte, si pas le couvert ! Quelles ingrates !
Que faire ? C'est vraiment un gros problème. Nous avons pulvérisé sous le capot de la voiture le contenu d'un bombe sensée les dégoûter. J'espère que ça va marcher !
Pourquoi les fouines et les martres adorent votre auto - Europ Assistance
Chaque année ces petits mustélidés font des dégâts aux véhicules en rongeant par exemple les durites, les câbles ou l'isolation du capot. Dans certains cas, ces dégâts risquent de provoque...
Encore des bestioles bien énervantes. Ils creusent leurs galeries dans la pelouse et nous l'acceptons (en râlant), même si on s'y enfonce comme dans des marécages. Ils transforment le pré des chèvres en champ de mines... c'est moche mais pas dramatique !
La prairie des chèvres ressemble à un champ de mines. Nous avons des campagnols en pleine forme, par ici !
Mais quand ils anéantissent mes arbres fruitiers, comme ce joli petit "reinette grise" chargé de pommes... ça devient plus difficile à supporter.
Là j'avoue, j'ai vu rouge : j'ai commandé un piège. Oui, pour les tuer ! Et j'en ai attrapé deux ou trois... jusqu'au jour où, dans cette guillotine, j'ai trouvé une taupe. Or, j'aime bien les taupes : c'est beau et c'est doux. Elles font des tas de terre mais ce n'est pas bien grave car elles ne mangent pas les plantes.
La solution (qui n'en est pas vraiment une) : le stoïcisme. Si je ne veux pas tuer les campagnols, je n'ai plus qu'à accepter leurs dégâts... avec philosophie. Et j'avoue que, malgré tous les arguments rationnels (?) que j'avais trouvés pour me résoudre à tuer des animaux, je suis bien contente d'avoir une bonne raison de ne plus le faire.
Une autre solution (mais inapplicable à grande échelle), consiste à planter dans des petits cubes en grillage.
Pendant des siècles, la réponse à cette question était simple : tuons-les tous, ils ne viendront plus nous embêter !
Mais ça ne marche pas : la fouine piégée est rapidement remplacée par une autre.
D'autre part, nous avons compris aujourd'hui qu'en supprimant une espèce, nous provoquions un déséquilibre aux conséquences souvent bien plus néfastes que le soi-disant "nuisible".
A cela s'ajoutent bien sûr des arguments éthiques qu'il serait un peu long de développer ici.
N'empêche que la vie commune est parfois difficile et que parfois il y a des "crises" accompagnées d'envies de meurtre. Mais c'est comme dans une famille : il faut bien faire des compromis pour que la vie ne devienne pas un enfer. Et finalement, on arrive à vivre heureux tous ensemble.