Quels légumes manger quand la neige recouvre le potager et qu'on n'a pas fait de conserves ?
Quand le potager est recouvert de neige, pas question de creuser pour retrouver les carottes, les panais ou les tubercules d'héliantis qui passent l'hiver dehors.
Qu'ils soient en bocaux ou congelés, je déteste les légumes en conserve. Ils sont mous, gorgés d'eaux et n'ont aucun goût. Vous me direz que c'est moi qui ne sait pas les cuisiner : vous avez peut-être raison.
Enfin, pour résumer : je ne fais jamais de conserves de légumes, à part des tomates séchées et, quand j'ai la chance d'avoir des choux, de la choucroute.
Mon dernier essai de conserve en bocaux... je n'aime pas jeter mais, huit ans après, je crois que je n'ai pas le choix !
Pas du tout, malheureux ! Sans avoir accès au potager et sans faire de conserves, il reste bien assez de possibilités de manger des légumes frais, pleins de vitamines et variés. Voici ce que j'ai en provision. Il y a certainement encore bien d'autres possibilités et je suis preneuse de toutes les idées.
Il y a, bien-sûr les pommes de terre, mais, comme chacun sait, si on en mange tous les jours, ça lasse (lundi des patates, mardi des patates, mercredi...).
Heureusement, depuis quelques années, on redécouvre toutes sortes de nouveaux tubercules aux goûts et aux formes variés. Parmi ceux que l'on arrache à l'automne et que l'on conserve dans la maison, on peut citer les trois suivants :
Capucines tubéreuses, poires de terre et ocas se conservent au frais jusqu'au printemps dans de la tourbe (très) légèrement humide.
Pourquoi s'embêter à faire des bocaux de soupe qu'on ne mangera pas ou à en remplir son congélateur quand on sait que les courgettes bien mûres se conservent plusieurs mois à l'intérieur.
Bien sûr, en légume, elles n'assurent plus vraiment. Mais elles sont encore excellentes pour lier une soupe ! Et bien plus riches en vitamines que les conserves.
Toutes les cucurbitacées à peau épaisse se conservent très bien à l'intérieur de la maison.
Patidoux, potimarrons verts kabocha, pâtissons et potirons se conservent très longtemps après leur récolte.
Cela peut sembler bizarre, mais les courges se conservent beaucoup mieux à la chaleur qu'au frais. J'en ai fait l'expérience avec quelques cucurbitacées stockées dans l'entrée où il ne fait pourtant pas si froid (environ 15°) : elles n'ont pas survécu et les poules les ont mangées aujourd'hui ! Toutes les autres, celles qui "décorent" les appuis de fenêtres du salon et de la cuisine, elles ont toujours l'air aussi en forme qu'au moment de la récolte.
Voilà encore un légume qui se conserve tout seul. Et quelle variété ! Je regrette de ne pas en avoir semé plus de variétés cet été car, aux haricots secs traditionnels, j'aurais pu ajouter des pois cassés ou des fèves. Peut-être l'année prochaine !
Nourrissants, variés et succulents quand ils sont bien préparés, les haricots secs sont faciles et stocker et à conserver.
D'une culture extrêmement facile, les chicons apportent le croquant et la fraîcheur qui nous manquent tant en hiver. D'habitude, nous faisons pousser nos propres racines dans le potager, mais les campagnols adorent... Cette année, nous avons acheté des racines et je dois bien avouer que c'est très pratique : il suffit de les ranger dans une caisse avec un peu de terreau puis de la placer à la cave à l'obscurité pour obtenir de très beaux chicons.
Ce n'est certainement pas complet : je pense par exemple aux graines germées, mais je n'en ai jamais fait. N'empêche, rien qu'avec les exemples cités plus haut, il y a largement de quoi préparer pas mal de repas variés en attendant le redoux.