En 2019, j'aurai de beaux poireaux
Depuis quelques années, je n'ai pas de chance avec les poireaux. Il faut dire que je fais un peu n'importe quoi. Avant, je me contentais de repiquer de jeunes plants, et c'était très bien comme ça. Mais j'ai voulu produire mes plants moi-même et c'est là que les ennuis ont commencé : semis trop serré, infestation de mineuses et... oubli pur et simple : tout ce qui pouvait arriver à des poireaux leur est arrivé ! Mais ils n'auront pas ma peau ! j'ai décidé qu'aux Quatre Moineaux, 2019 serait l'année du poireau... enfin, je fais tout pour...
Semis de poireaux 2018 : tout avait bien commencé. Vous serez peut-être étonnés par la présence des tomates : c'était un test pour sélectionner les plus résistantes au gel. Comme il n'a pas gelé, l'expérience a tourné court... mais j'ai eu beaucoup de plants de "black cherry" à donner.
L'année passée, j'ai semé en mars des graines bien serrées mélangées, qui plus est, avec des graines de tomates. Quand le moment est venu où ils auraient dû être repiqués, ils étaient encore tout fins. On s'est dit... "on va attendre encore un peu". Et puis voilà, c'était l'été, il faisait chaud, on avait un peu la flemme. Résultat : Alain a cru que j'avais repiqué des poireaux... et j'ai pensé qu'il s'en était chargé. Bon, cet hiver nous mangeons des poireaux du maraîcher : ils sont bons mais ce ne sont pas MES poireaux.
"Quelqu'un" aurait-il pensé que ce vieux bac en plastique ne contenait plus rien d'intéressant ? Mon semis de poireaux aurait-il fini au compost ? J'ai quelques soupçons mais, hélas, pas de preuves.
Notez que ce n'est peut-être pas une mauvaise chose, vu mes malheurs de l'année précédente : après m'être angoissée pour rien, j'avais tout de même réussi à avoir de beaux petits poireaux à repiquer en temps et heure.
Je les ai donc installés plic-ploc dans le potager comme je fais toujours. Ils ont bien poussé... jusqu'à ce qu'à l'automne, je remarque leur allure bizarre.
Hé oui ! l'horrible mouche mineuse du poireau, cet envahisseur venu de l'Est, était passée par là. Et un poireau plein de pupes de mouche du poireau, ce n'est pas appétissant. Je me suis renseignée sur cette sal--é et ce que j'ai trouvé m'a paru si intéressant que je vais lui consacrer un prochain article.
Bon, ça, c'était pour les malheurs. Mais pas question de se résigner : j'ai pris une série de mesures, que je partage ici avec vous, sans garantie aucune que "ça marche".
Enfin, c'est un article de The independant qui le dit. Ça peut vous paraitre secondaire mais j'attache beaucoup d'importance à l'esthétique de mes légumes. Je ne veux plus de ces poireaux vert pâle et languissants. Moi, ce que je veux, ce sont des poireaux qui ressemblent à des palmiers et qui émergent tels Vénus sortant de l'onde d'un tapis de légumes couvre-sol.
Oui, je sais, je vous l'ai déjà montré... mais on ne sait jamais, il vous avait peut-être échappé.. Il est beau, n'est-ce pas ? Les graines viennent de Germinances, via Semailles
Saint Victor serait le plus résistant au "ver"
C'est en tout cas ce qu'on peut lire sur certains sites de vente par correspondance comme La ferme de Sainte Marthe ou Promesses de fleurs. D'où tiennent-ils cette information ? Mystère et boule de gomme : je n'ai rien trouvé à ce sujet. Par ailleurs, le "ver" et la mouche mineuse, ce sont deux choses différentes. Mais s'il résiste à l'un, pourquoi pas à l'autre ?
Pas facile de trouver des informations sur le poireau Saint Victor. En revanche, le Bleu de Solaise, dont Saint Victor est "une amélioration" est plutôt renommé.
Saint Victor, un poireau d'hiver
Ça ne m'intéresse pas vraiment d'avoir des poireaux à récolter en été. Dans mon esprit, ce sont des légumes d'hiver. Voilà pourquoi j'ai choisi une variété très résistante au froid. Mais quand le semer ? Selon les sources, ça va de janvier jusqu'en... juin.
Moi, je vous le dis, si je ne les sème pas en février, limite début mars, je n'aurai jamais de poireaux assez gros pour être repiqués en été dans le potager. Voilà pourquoi je les ai semés aujourd'hui :
Comme je compte les laisser dans ce cageot le plus longtemps possible, j'en ai choisi un bien profond, que j'ai doublé avec un sac de terreau vide.
Pourquoi repiquer le plus tard possible ? Parce que la mouche du poireau effectue son premier vol au printemps jusqu'au mois de juin (ça dépend des températures). C'est à ce moment qu'elle pond ses œufs dans les feuilles. En repiquant vers la mi-juillet, j'espère laisser ces sales bêtes sur leur faim. Notez que je repiquerai quelques poireaux un peu plus tôt... pour voir !
J'ai mis une bonne couche de drainage car, tant que le semis restera à l'intérieur, je ne percerai pas le fond.
J'ignore si ce mélange sera assez nutritif pour assurer un bon développement de mes poireaux en attendant leur repiquage. J'envisage de les arroser une fois ou deux avec un purin ortie/consoude pendant leur croissance.
Les poireaux ont besoin d'un sol à plus de 12° pour bien germer. Dans ma région (Ardennes Belges) on ne peut atteindre de telles températures que vers le mois de mai à l'extérieur et un peu plus tôt dans la serre. Voilà pourquoi je les sème à l'intérieur dans un cageot que je pourrai déplacer dans la serre vers le mois d'avril. Je compte les y laisser jusqu'au moment de les repiquer. Heureusement, je n'ai besoin que de quelques dizaines de plants !
Encore faudra-t-il, si tout se passe comme je veux jusque-là, qu'ils échappent aussi aux attaques automnales de la mouche du poireau. Il me reste quelques mois pour me documenter sur le sujet et... me préparer.
Et puis, bien-sûr, si vous avez déjà essayé des trucs qui marchent pour avoir de beaux poireaux... pensez à moi !