Qu'est-ce qui marche contre la mineuse du poireau ?

Publié le par Annick Boidron

Vous en avez marre de cette saleté de mouche du poireau ? Moi aussi. Mais que faire ? Pour ne plus revivre le cauchemar de 2017, quand j'ai découvert des pupes immondes dans mes beaux poireaux, je me suis mise en quête de solutions afin de mettre au point un plan d'action.

Pupe de mouche du poireau
Photo L. Donovall in Pest Alert - Allium Leafminer - Cliquez pour accéder à la page.
Reconnaître l'ennemi

La mouche mineuse du poireau a été repérée en Alsace en 2003 et a envahi la France, la Belgique et le sud de l'Angleterre, venant de l'Est (8,9). On en retrouve même, depuis peu, aux États-Unis (7). Souvent, notamment dans les forums, elle est confondue avec la teigne. Ces deux bestioles sont aussi détestables l'une que l'autre mais elles sont très différentes.

Un petit tableau nous permettra d'y voir plus clair :

Mouche mineuse du poireau Teigne (="ver") du poireau
C'est une mouche (un diptère) C'est un papillon (un genre de mite)
Phytomyza gymnostoma Acrolepiopsis assectella
NDessenne [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], de Wikimedia Commons
Donald Hobern [CC BY 2.0 (https://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons
Est apparue en France et en Belgique il y a une quinzaine d'années Je ne sais pas depuis quand elle est là, mais depuis plus longtemps !
2 générations par an au printemps et à l'automne 2 à 3 générations par an au printemps, en été et en automne
L'adulte pond au sommet des feuilles L'adulte pond sous les feuilles
Les asticots creusent des galeries dans les feuilles qui prennent un aspect tordu Les chenilles creusent des galeries dans les feuilles qui ont une allure lacérée
On retrouve des pupes brunes (dégoûtantes) dans le fût On retrouve des chenilles (vers)  blancs dans le fût
NDessenne [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], from Wikimedia Commons
Passe l'hiver sous forme de pupe dans les poireaux ou dans la terre aux alentours quand ceux-ci sont arrachés sans précautions. Passe l'hiver sous forme adulte, à l'abri sous l'écorce des arbres ou dans des débris végétaux.
Comme je n'ai pas eu l'idée de photographier mes poireaux atteints, j'ai utilisé les photos de wikipedia. Pour plus de renseignements sur les auteurs et les droits d'utilisation, cliquez sur les images.

On comprend facilement, après avoir lu ce tableau comparatif, que les moyens de lutte contre l'une et l'autre sont assez différents. Je me suis surtout appliquée à trouver des solutions contre la mouche mineuse, puisque c'est elle qui sévit chez moi. Je n'ai pas de remède miracle à vous proposer mais quelques pistes me semblent très intéressantes.

Comprendre l'ennemi

Il faut bien garder en tête que l'infestation peut avoir lieu au printemps mais aussi à l'automne.

Les adultes volent une première fois au printemps. Ils se posent sur les feuilles de poireau (ou de tout autre Allium, d'ailleurs) où ils réalisent une série de petites piqûres "de nourrissage". Ensuite, les femelles pondent au sommet des feuilles. Les œufs éclosent et les asticots creusent leurs galeries vers le bas dans l'épaisseur des feuilles. Une fois arrivés dans le "blanc" du poireau, les larves se transforment en pupes et restent dans la chair du légume jusqu'à l'automne. C'est à ce moment que la deuxième génération d'adultes émerge. Ils s'envolent, s'accouplent, pondent.. et l'histoire recommence.... dans des poireaux en principe plus gros.

Les pupes d'automne passent l'hiver dans le blanc du poireau.

Janv.

Fév.

Mars

Avr.

Mai

Juin

Juil.

Aout

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Hivernation sous forme de pupe

Vol des adultes et ponte

Estivation sous forme de pupe

Vol des adultes et ponte

Hivernation sous forme de pupe

Mineuse du poireau pupes - Semailles
Srce : Semailles
Srce : Semailles
Mineuse du poireau pupes - Semailles
Srce : Semailles
Srce : Semailles
Mineuse du poireau pupes - Semailles
Srce : Semailles


Si on veut réagir, il est intéressant de prévoir les périodes de vol. Dans le tableau ci-dessus, il s'agit de "fourchettes" approximatives. On ne sait pas trop ce qui déclenche le vol des adultes :  la température, la longueur du jour... ou un autre facteur.

Info intéressante : chaque période de vol durerait environ 6 semaines (2).

Créer une barrière mécanique

C'est l'idée qui vient tout de suite à l'esprit : mettre nos poireaux à l'abri de tous ces insectes volants (et piquants). Mais ce n'est pas forcément la plus simple à mettre en œuvre

Poser des voiles anti-insectes yesno

Voici la solution la plus couramment proposée... et la plus efficace. Le voile doit être très fin, complètement étanche et ne pas toucher les feuilles. On en trouve par exemple chez Magellan.

C'est une méthode que je n'emploierai pas car je la trouve trop contraignante : il y a tant de légumes qui risquent de se faire attaquer par une bestiole volante (carottes, choux, poireaux...) que ce serait encore plus simple d'emballer tout le potager. Et puis, ça devient tout un bazar pour accéder à ses légumes. Enfin, un filet, c'est moche !

Heureusement, plusieurs études sont en cours afin de trouver une méthode permettant de se passer des voiles, coûteux et peu pratiques, également en maraîchage :

Le talc ou l'argileno

Le principe consiste à pulvériser une bouillie contenant de l'argile, du talc ou de la Kaolinite calcinée sur les poireaux afin d'empêcher les mouches de pondre dessus. Malheureusement, plusieurs essais ont été tentés mais aucun n'a démontré l'efficacité de cette méthode (1,4,12).

Vinaigre, savon noir et huile de colza

J'ai aussi trouvé une recette sur un blog (lien ci-dessous). D'après l'auteur et les témoignages dans les commentaires, la méthode semble efficace. Évidemment, ce n'est pas une étude scientifique mais qui sait... (OK, ça semble un peu trop beau pour être vrai).

Utiliser des répulsifs noyes ?

On peut imaginer toutes sortes de substances répulsives pour tenir les mouches mineuses à distance de nos poireaux. Malheureusement, une fois de plus, l'efficacité de ces méthodes est rarement démontrée. Voici un inventaire de tout ce que j'ai trouvé:

Les plantes compagnes

L'association avec des carottes ou des céleris, réputés éloigner la teigne sont régulièrement cités. On trouve aussi, au rayon des plantes protectrice, la menthe, la citronnelle, le fenouil, la rue, la tanaisie. Rien n'empêche d'essayer. Esthétiquement, ça peut être une réussite et c'est déjà ça. Quant à l'efficacité réelle... ce n'est pas parce qu'une affirmation est répétée des dizaines de fois qu'elle est vraie... mais ça ne veut pas dire non plus qu'elle est fausse wink

les huiles essentielles

Des tests de pulvérisation de talc associé à de l'huile essentielle de santoline (11) ou un mélange de  menthe poivrée, citronnelle de java et lavande (12) se sont avérés totalement inefficaces (hélas !).

Les décoctions

Plusieurs internautes conseillent la décoction d'ail. C'est vraiment une drôle d'idée puisque la mineuse pond uniquement sur les plantes du genre Allium. Il semble logique qu'une bonne odeur d'ail l'attire vers les poireaux ainsi traités.

Des pulvérisations de décoction ou de purin de rhubarbe sont souvent cités comme répulsifs contre différents insectes (pucerons, teigne... mouche du poireau)... et même pour éloigner les limaces. Pourquoi pas ? Cependant, une étude a été publiée à ce sujet : on dirait bien que ça ne marche pas ! (10)

Les purins

Sur le net, on trouve parfois une affirmation et son contraire. Ainsi, "gamm vert" par exemple nous conseille des pulvérisations au purin d'orties alors que d'autres considèrent que cette préparation attire la dite mouche ! Allez savoir ! En fait, en cherchant un peu, tous les purins y passent, chacun estimant que "son" purin est le plus efficace (en vrac : purin de tomates, de consoude, de prêle, de sureau, et j'en passe).

Empêcher les larves d'atteindre le fût yesyesyes

On pourrait être tenté de les zigouiller à grands coups d’insecticides. Outre le fait que les asticots dans leurs galeries sont difficilement accessibles, ce serait une très mauvaise idée, j'explique pourquoi un peu plus loin. Par contre, Tadam ! Voici (enfin) THE méthode qui semble efficace :

Couper le feuillage

Je me souviens que mon père faisait déjà ça pour lutter contre la teigne. Des essais réalisés en 2017 par le Comité Départemental du Développement Legumier (5) en Maine et Loire, semblent montrer que la méthode est efficace... à condition de couper au bon moment, c'est à dire au début de la période de vol :

  • Trop tôt : les feuilles ont le temps de repousser et les mineuses préfèrent les feuilles jeunes tendres.
  • Trop tard : ben c'est trop tard !

L'idéal, selon ces études, serait de couper entre le moment où les mouches ont pondu (piqûres sur les feuilles) et celui où les larves commencent leur périple vers le fût du poireau. On disposerait pour cela d'une période d'au moins quatre semaines entre la ponte et l'éclosion de l’œuf (13) et d'environ 20 jours avant que l'asticot atteigne le fond du poireau où il va se nymphoser.

Piqûres de la mouche du poireau sur une tige d'oignon
Image sous licence creativecommons CC BY-NC

Un "truc" pour détecter le début de la période de vol consiste à disposer à proximité quelques plants de ciboulette et de les surveiller à l’automne en recherchant les premières traces de piqûre.

Il vaut mieux utiliser des plants de ciboulette plantés en pleine terre plutôt qu'en pots car elles seraient alors plus attractives pour les mouches et constitueraient de meilleurs "pièges"(13).

Cela dit, couper les feuilles pourrait diminuer le rendement. Mais bon, c'est mieux que pas de rendement du tout !

Cette technique a été de nouveau testée en 2018 mais les résultats ne sont pas encore publiés (6).

La photo de gauche a été publiée dans Barringer et al 2018, Journal of Integrated Pest Management et représente des piqures de mouche mineuse en chapelets telles qu'on peut en observer sur des tiges de ciboulette (7). Ici, sur un oignon.

Les pièges no

Les plaques jaunes engluées peuvent avoir une utilité pour détecter les périodes de vol... à condition de pouvoir distinguer les Phytomyza gymnostoma parmi toutes les autres bestioles engluées. A l'extérieur, l'utilisation de tels pièges pour empêcher la mineuse de pondre sur les poireaux me semble illusoire. En serre, ça pourrait peut-être marcher.

Des essais ont aussi été réalisés avec des bols jaunes remplis d'une solution savonneuse mais ceux-ci semblent peu attractifs pour Phytomyza gymnostoma.

Il n'existe pas de pièges à phéromones pour la mouche mineuse du poireau (mais il en existe pour les teignes).

Et les insecticides ? nonono

On put trouver des insecticides, souvent qualifiés "doux", autorisés en culture bio. Comme l'huile de Neem  ou le "spinosad". Ces deux produits ne sont pas dénués de dangers pour l'environnement (14), je pense que ça vaudrait la peine de leur consacrer tout un article. Mais, autre problème, ils sont efficaces sur tous les insectes et leur utilisation pourrait bien nous priver d'une solution toute simple qui nous vient... une fois de plus, de la nature.

Compter sur les prédateurs naturels

Selon de nombreuses observations, lorsque la mineuse fait son apparition dans une région, son infestation est très intense pendant environ trois ans. Ensuite, elle devient progressivement moins virulente.

Des chercheurs Serbes ont montré en 1997 que dans leur région, là où Phytomyza gymnostoma sévissait déjà depuis plusieurs années, une minuscule guêpe appelée Halticoptera circulus a la bonne idée de pondre ses œufs dans les asticots de mouche du poireau. Vous connaissez ce genre d'animal : leur larve se nourrit tout bonnement de l'intérieur de leur hôte involontaire. C'est horrible, mais ça nous arrange car ce comportement peu moral réduirait considérablement les populations de mouche mineuse (8).

En France et en Belgique, il est possible (mis non confirmé) que Halticoptera circulus ou un autre hyménoptère du même style, soit en train de se répandre en suivant l'expansion de la mineuse. Ceci expliquerait la diminution des attaques observées après trois ans de présence de celle-ci.

Pourquoi il ne faut (surtout pas) traiter à l'aide d'insecticides

Tout simplement, parce qu'en procédant ainsi, on tue l'ennemi naturel de la mouche mineuse et on se prive ainsi d'un allié précieux qui pourrait bien être la solution toute simple à notre problème de pupes dégoûtantes dans le blanc de nos poireaux.

Encore quelques petits conseils glanés ici et là

Si, en novembre, nous retrouvons des pupes dans nos poireaux, il vaut mieux les arracher et les détruire afin d'éliminer les pupes... il faut faire bien attention qu'elles ne tombent pas dans le sol où elles pourraient passer l'hiver sans problème (pour elles). Ne pas mettre les plants atteints au compost, une pupe, c'est coriace (c'est prévu pour).

A propos des poireaux Saint Victor dits au ver (c'est à dire à la teigne). Je n'ai pas pu vérifier cette affirmation dans la littérature. Par contre, il semble bien que les "jaunes du Poitou" soient plus infestés par la mouche mineuse que d'autres variétés(10).

On peut aussi essayer d'éloigner les plantations des haies : certaines producteurs ont observé que les poireaux plantés près des haies étaient plus attaqués par la mouche que les autres (2).

Attention aux solutions "n'importe quoi"

J'en ai trouvé des bizarres : mettre quelques grains de poivre dans le fond du trou avant de repiquer, arroser avec un purin de lierre grimpant additionné d'acide citrique, ou en remplissant les vides entre les feuilles avec de la cendre de bois. Selon certains, un arrosage régulier à l'eau de javel serait efficace. Un internaute moqueur a même suggéré le napalm !

La solution radicale

Faut-il le dire, ce n'est pas parce qu'une année on n'a pas "la mouche" que ça prouve l'efficacité de la méthode employée. Nous savons tous qu'un ravageur peut être infernal une année et ne pas même montrer le bout de son nez l'année suivante.

Mon plan d'action
  • Choix d'une variété (peut-être) résistante : Poireau Saint Victor (fait)
  • Semis précoce à l'intérieur (début février) dans un cageot (fait)
  • En février : plantation de ciboulette en pleine terre dans mes différentes planches.(fait)
  • Sortie des semis A l'automne, en serre en mars-avril - cageot recouvert d'une moustiquaire. (fait)
  • Repiquage en juillet en compagnie de carottes et de céleris, le plus loin possible de la haie.
  • Dès l'apparition des premières piqûres sur la ciboulette, je couper les fûts à 5 cm du sol.
  • Commencer une neuvaine.

Et pour le reste... qui vivra verra !

Sources

1. Sébastien Picault, Grégory Roy, François Villeneuve, Maxime Davy, CTIFL, Alexandre Burlet, SERAIL, Lutte contre les ravageurs du poireau (2e Partie), Techniques et stratégies de protection contre les mouches mineuses, Infos CTIFL , mars 2016. URL : http://www.ctifl.fr/ecophytopic/infos_ctifl/infos319/319p39p45.pdf, consulté le 04 février 2019.

2. PiCHAMP 2013: essai de détection du vol de mouche mineuse du poireau Phytomyza gymnostoma. URL : http://www.cddl.org/sites/default/files/page-adherent/1/documents/cr_essai_suivi_mineuse_2013.pdf consulté le 05 février 2019
 
3. AGREABLE - Essai de stratégie de gestion de la mineuse du poireau,  éte/automne 2015-CDDL, Pays de Loire. URL : http://www.cddl.org/sites/default/files/page/1/documents/2015_agreable_mineuse_poireau_0.pdf
 
4. AGREABLE -Essai de stratégie de gestion de la mineuse du poireaux été/automne 2016 -CDDL, Pays de Loire. URL : http://www.cddl.org/sites/default/files/page/1/documents/2016_agreable_mineuse_poireau_cddl.pdf

5. Lutte contre la mineuse du poireau par fauchage – automne 2017, CDDL, PAys de Loire. URL : http://www.cddl.org/sites/default/files/page/1/documents/2017_mineuse_fauche.pdf, consultée le 04/02/2019

6.CDDL, Essais 2018 , URL : http://cddl.org/essais-2018, consultée le 05/02/2019

7. Lawrence E. Barringer, Shelby J. Fleischer, Dana Roberts, Sven-Erik Spichiger, and Timothy Elkner3, The First North American Record of the Allium Leafminer,, Journal of Integrated Pest Management, (2018) 9(1): 8; 1–8, doi: 10.1093/jipm/pmx034. URL : https://ento.psu.edu/publications/the-first-north-american-record-of-the-allium-leafminer, Consulté le 04/02/2019.

8.Yves bouchery, la mouche mineuse du poireau (Phytomyza gymnostoma): biologie et lutte, 2005, INRA Colmar. URL : https://prodinra.inra.fr/record/8310

9.La mouche mineuse des Allium, identifier et maîtriser ce redoutable ennemi, Le sillon Belge, 20/05/2016. URL : https://www.sillonbelge.be/art/d-20160518-G7TKDV. Consulté le 04 février 2019.

10.Compilation des comptes rendus annuels des essais conduits sur les mouches mineuses des poireaux 2014 – 2015 - 2016, Pays-de-la-loire.chambres-agriculture. URL : . Consulté le 06/02/2019

11. David Bouvard, Sandrina Deboevre, Jean-Michel Lhote, Samuel Menard, Estelle Ramondenc, Benoit Voeltzel - Résultats des essais 2015 – poireau essai d'efficacité d’un répulsif vis-à-vis de la mouche mineuse en AB. , ACPEL. URL : . Consulté le 06/02/2019

12.David Bouvard, Sandrina Deboevre, Jean-Michel Lhote, Samuel Menard, Estelle Ramondenc, Benoit Voeltzel, Résultats des essais 2015 - poireau essai d'efficacité de différentes stratégies de lutte contre la mouche mineuse en AB, ACPEL.

13.David Bouvard, Sandrina Deboevre, Jean-Michel Lhote, Samuel Menard, Benoit Voeltzel , ACPEL - résultats des essais 2016 – poireau  lutte contre la mouche mineuse en AB améliorer les techniques de détection du ravageur.

14.EFSA (European Food Safety Authority), Arena M, Auteri D, Barmaz S, Brancato A, Brocca D, Bura L, Carrasco Cabrera L, Chiusolo A, Court Marques D, Crivellente F, De Lentdecker C, Egsmose M, Fait G, Ferreira L, Goumenou M, Greco L, Ippolito A, Istace F, Jarrah S, Kardassi D,Leuschner R, Lythgo C, Magrans JO, Medina P, Miron I, Molnar T, Nougadere A, Padovani L, Parra Morte JM,Pedersen R, Reich H, Sacchi A, Santos M, Serafimova R, Sharp R, Stanek A, Streissl F, Sturma J, Szentes C,Tarazona J, Terron A, Theobald A, Vagenende B and Villamar-Bouza L, 2018. Conclusion on the peer review of the pesticide risk assessment of the active substance spinosad. EFSA Journal 2018;16(5):5252, 33 pp. https://doi.org/10.2903/j.efsa.2018.5252

Publié dans Légumes, Potager, Ravageurs

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D
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour cette étude qui fait bien le point sur le problème de la mineuse. Comme vous tous je suis infecté par la mineuse. Depuis 3 ans j'utilise un filet de forçage qui est moins cher qu'un filet anti-insecte car au prix ou il est vendu, il vaut mieux acheter ses poireaux. J'ai quand même obtenu de bons résultats. Cela m'amène à poser cette question "comment font les professionnels ?" J'ai vu dans la région de Carentan des hectares de plantation de poireaux et pas un filet, par contre beaucoup de tracteurs avec le pulvérisateur sur le trois points. J'ai aussi posé la question à un maraîcher dans le Sud et il à fait le benêt en me disant qu'il n'avait jamais entendu parler de la mineuse. Nous mentirons on ? , j'en suis sûr.<br /> <br /> Bonne continuation<br /> <br /> dom
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A
Bonjour Dominique, je ne peux pas répondre à la place des producteurs mais je pense que beaucoup utilisent le "spinosad" qui est un insecticide autorisé en "bio". Malheureusement, cet insecticite ne ferait pas la différence entre une mineuse du poireau et une abeille ! Ce n'est donc pas, selon moi, une solution valable dans un jardin familial. Pour ma part, l'été dernier, j'ai eu peu d'attaques de mineuse. Est-ce que c'est un cycle naturel ou bien le choix du poireau "saint victor" a-t-il porté ses fruits ? Cette année-ci, je touche du bois, je n'ai encore rien constaté. Cela dit, je partage votre avis et je pense vraiment "qu'on nous ment" (parfois par omission) concernant l'emploi des pesticides.
H
L'article titre : Qu'est-ce qui marche contre la mineuse du poireau ? Hors vous énumérez tout ce qui ne marche pas... Pas de vraie solution concrété. Encore un article putaclick...
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A
Ben lisez jusqu'au bout... avant d'insulter les gens.
E
Merci pour ce bel article ! ... lu en diagonale car j'ai peu de temps pour l'instant, mais j'y reviendrai c'est certain. Bonne journée à toi Annick ;-)
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A
Vous suggère l'écoute de ceci, ou Gilbert évoque pour solution le choix des dates. Je ne sais hélas plus où et 2 h 30 d'écoute c'est long. Mais en l'occurence ça vaut le coup eu égard à l'expérience (> 40 ans), iconoclaste (cf histoire de la Fraternités ouvrière de Mouscron), du personnage, certes pas scientifique, certes pas produit d'une école d'ingénieur agronome mais fichtrement ingénieux et, surtout, observateur. Sans compter, pour qui n"est pas trop loin de la frontière belge, que le lieu offre un collection de graines colossale et à tarif imbattable. <br /> <br /> https://m.youtube.com/watch?v=fW405GT8ZMM
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A
Époustouflé par la qualité de votre article. Je prends tout. Heuuuu... sauf la neuvaine ! ????
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J
Réponse à ta question du mois de mars!<br /> Effectivement, j'ai repiqué l'été dernier une centaine de poireaux avec mon pot de grains de poivre et pas un n'a été atteint alors qu'avant j'avais eu ce problème plusieurs années consécutives.
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J
Judith, le grain de poivre tu le mets ou ? Dans le trou de plantation avec le poireau ou au dessus à côté... Question peut être bête mais peut être pas. Merci.
A
Merci, voilà le message qui tombe à pic. j'ai déjà repiqué mes poireaux Saint Victor mais il m'en reste une dizaine, je vais les planter avec un grain de poivre; Comme ça, en cas d'attaque je verrai si ça fait la différence. Encore merci et bonne après-midi.
B
des décoctions de megot etaient employes pour le ver du poireau
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J
Pourquoi des solutions "n"importe quoi" ? Voilà plusieurs années que j'utilise l'astuce des grains de poivre, et bien je vois une nette amélioration.
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A
Bonjour, c'est très intéressant. Est-ce que vous voulez dire qu'avant vous aviez la mineuse dans vos poireaux et que depuis que vous mettez des grains de poivre dans le trou de plantation, vous n'avez plus ce problème ? Merci
F
Moi qui envisageait d'essayer du poireau "perpétuel" ! Je vais réfléchir un peu ! Bonne soirée. Bises
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A
Bonjour "Vernon", effectivement je me rends compte que mes poireaux perpétuels n'ont jamais été attaqués non plus. merci pour ce témoignage.
F
Vernon, merci pour ce "témoignage" encourageant
V
J'ai quelques poireaux des vignes dans mon potager que j'ai récupéré dans plusieurs endroits de mon jardin, ce sont des poireaux vivaces également et ils n'ont pas été attaqués par la mineuse alors que les poireaux traditionnels l'ont été...
A
Ben, écoute, j'ai l'impression que le poireau "perpétuel" s'en sort mieux
M
Article très intéressant et très bien documenté ! Voilà une synthèse que je devrais garder, pour accompagner le suivi de ma propre culture de poireaux !
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