Aubergines : heurs et malheurs
Ça avait bien mal commencé : semées en février, la plupart de mes graines d’aubergines ont refusé de germer. Pourtant, je l’avais décidé : cette année, ma récolte d’aubergines serait honorable !
J’ai rattrapé le coup grâce au sopalin : une méthode très efficace quand on a des graines qui ont perdu de leur pouvoir de germination. Cela permet de sélectionner celles qui sont encore bonnes.
Ensuite, tout s’est bien passé : repiquage n°1 en godets de 9 cm, puis en pots plus grands…
Il faisait mauvais, je n’ai pas voulu tenter le diable en les plantant trop tôt dehors.
🌱 Plantation et installation
Quand ce jour est enfin arrivé, en juin, j’ai repiqué huit plants d’aubergines dans de très grands pots — certains en terre, d’autres en métal.
J’en ai mis cinq devant la façade de la maison, là où il fait le plus chaud, et j’en ai laissé trois dans la serre.
J’ai arrosé régulièrement et supprimé les « gourmands » qui apparaissaient à l’aisselle des feuilles.
Très vite, j’ai vu apparaître les premiers fruits sur les plants de la variété « Green Apple ».
Normal : c’est une variété bien adaptée aux étés frais et courts.
On peut ajouter que c’est une variété très « adaptable », puisqu’elle a dû survivre à des conditions on ne peut plus variables : très fortes chaleurs, pluie, nuits froides… Elles auront tout eu !
🍆 Premières récoltes
Au cours du mois de juillet, j’ai déjà fait quelques petites récoltes de bonnes grosses aubergines vertes. Je les ai cuisinées selon une recette trouvée sur l’excellent site Alter Gusto — c’était délicieux.
😟 Et puis, les malheurs...
Bon, alors, tout va bien, me direz-vous.
Pourquoi donc « heurs et… malheurs » ?
Vous allez comprendre : un matin (pas beau), un de mes plants de « Green Apple » faisait une sale tête.
Plusieurs feuilles étaient toutes ramollies.
Les autres plants, eux, restaient très beaux. Je ne me suis pas trop tracassée.
Mais le lendemain matin…
Catastrophe ! Le plant voisin, « Little Finger », était encore plus moche que sa voisine.
Les autres plants, quant à eux, semblaient pousser normalement.
🔎 Que faire ? Émettre des hypothèses
Quand on se retrouve devant un problème, on fait des hypothèses… et on les vérifie :
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Trop de soleil ou de chaleur ?
Non : ces jours-là, le ciel était couvert. Et ces plants avaient bien supporté la période « caniculaire » de début juillet. -
Un parasite ?
J’y ai pensé, mais voilà qu’un des trois plants de la serre présentait les mêmes symptômes… -
Trop d’eau ?
Hypothèse plausible. J’ai retiré le paillage et attendu… sans résultat. Au contraire : l’état a empiré. -
Pas assez d’eau, alors ?
Eh bien, je crois que c’était ça !
Il y a deux jours, en désespoir de cause, j’ai versé un arrosoir de 10 litres à chacun.
Depuis lors, plus de nouvelles feuilles abîmées, et mes plants semblent reprendre du poil de la bête.
🤔 Oubli d’arrosage ?
Est-ce que j’aurais oublié de les arroser ?
On va bien voir comment ces deux plants vont évoluer.
Je signale en passant que j’ai soumis le problème à ChatGPT, qui m’a fait une réponse très complète en fonction des éléments que je lui ai fournis 😉
✅ Bilan (provisoire)
Cela dit, cette année est tout de même bien plus positive que les précédentes côté aubergines.
Malgré les problèmes, la production est bonne.
Quelques plants de « Green Apple » et de « Little Finger » sont même très beaux.
« Little Finger » produit une multitude de toutes petites aubergines, longues comme… un petit doigt.
Ces deux variétés sont vraiment à conserver.
🌱 Et un petit bonus expérimental…
J’avais aussi semé une autre variété au nom inconnu.
Des graines récoltées sur un plant acheté chez un maraîcher, qui avait bien produit l’année dernière.
Il devait s’agir d’un hybride, car sur les trois plants conservés, un seul ressemble au parent.
Je n’ai pas encore goûté les aubergines qu’il produit.
🎯 Conclusion
Bon, je ne suis pas encore devenue la reine de l’aubergine… mais il y a progrès.
Certains pourraient penser que ça ne vaut pas la peine de s’acharner ainsi.
Les plus méchants diront que je ne suis vraiment pas douée.
Mais moi, c’est ce que j’aime : essayer, rater, recommencer jusqu’à ce que ça marche.
Et un jour, ça finit par marcher !
Bien sûr, tous les conseils sont bons à prendre, mais malgré tout, quand on n’est pas professionnel (et même dans ce cas), on est bien obligé de trouver les meilleures solutions en fonction de sa réalité.
Et ça, on ne peut y arriver que par essais et erreurs.