Journal du 3 août : repiquages au potager et nouveaux semis
Je vous l'avais dit hier, j'ai profité du temps plus frais pour passer encore un peu de temps au potager.
J'ai enlevé les dernières fèves : nous les avons mangées ce soir ! Elles s'appellent "red epicure". Comme leur nom l'indique, elles sont rouges. Quant à Epicure, je ne sais pas trop ce qu'il vient faire là-dedans.
J'ai récupéré une petite place qui présente l'avantage d'être ombragée par les framboisiers de la planche voisine.
C'est là que je vais repiquer mes bourraches. Semées il y a deux semaines, elles sont en âge de voler de leurs propres ailes (enfin, presque). Pour ceux qui arriveraient sur le blog, je précise que je cultive de la bourrache à fleurs blanches, à consommer en légume, comme je l'ai vu le faire en Espagne (infos ici). Ce sera ma deuxième culture de bourrache cet été, les premières ont bien poussé mais elles commencent à "monter" avant que nous les ayons mangées toutes. Celles qui sont plantées à mi-ombre font de bien plus grosses touffes.
Si celles-ci reprennent, la relève est assurée. J'en ai repiqué six, c'est bien assez ! Nous ne mangeons pas de la bourrache tous les jours, bien que ce soit délicieux, et une touffe de bourrache est largement suffisante pour un repas ou deux.
Ensuite, j'ai décidé de régler un cas de conscience qui me turlupine depuis un moment : faut-il garder les cardons ?
J'aime bien les cardons. Mais j'en ai déjà un pied superbe dont je cuisine quelques cardes au printemps. En été, c'est-à-dire maintenant, il me donne de très belles fleurs. Je l'aime aussi pour ça.
Je ne suis pas la seule à aimer les fleurs de cardon : les bourdons et les abeilles s'y pressent toute la journée.
Un seul cardon, dans mon petit potager, c'est bien suffisant ! La mort dans l'âme, j'ai sacrifié les autres.
Après avoir enlevé les fèves et les cardons qui l'occupaient en grande partie, me voici l'heureuse propriétaire d'une planche presque entièrement vide !
Une planche vide, ça ne va pas ! Les brocolis et les kales semés en même temps que la bourrache sont encore un peu petits pour être repiqués. Mais j'avais des graines de panais envoyées par Marie du "jardin de Pantoufle". Il est trop tard pour semer des panais, je le sais : il leur faut au moins quatre mois, dans de bonnes conditions, pour se développer. Mais pourquoi ne pas tenter le coup ? Marie n'a pas été avare de graines (pas du tout) : j'en ai risqué quelques-unes.
Après-tout, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas récolter des "mini-panais". Le cageot, doit servir à ombrager le semis et limiter l'évaporation. Je sèmerai les autres graines au printemps prochain : les graines de cardon perdent vite leur pouvoir germinatif, mais un an, ça devrait aller.
Comme il restait de la place, j'ai eu envie de semer des navets. "Les bons navets se sèment en juillet", soit. Mais on n'est que le 3 août. Évidemment, quand je suis allée chercher des graines de navets dans ma boite, j'ai bien dû me rendre à l'évidence : il ne me restait que de vieilles graines de navet "petrowski". Elles sont si vieilles que je ne sais plus de quand elles datent. Mais pourquoi ne pas essayer ? j'ai semé toutes les graines.
C'est le meilleur des navets. Goethe, et ce n'est pas n'importe qui, le préférait à tous les autres. Je confirme : ce navet est excellent. Mais ça fait au moins cinq ans que je n'en ai pas semé.
Laisser ce semis comme ça en plein soleil, je ne le sentais pas. Alors, j'ai dispersé de la paille dessus : j'espère que ça contribuera à conserver un peu d'humidité dans le sol. Mais si ce n'est pas suffisant, j'arroserai.
Dans ma terrine, après avoir enlevé les radis (hier) et les bourraches, il me restait de la place pour de nouveaux semis. J'ai ajouté du terreau frais et j'ai semé du fenouil et un chou chinois.
Les plus observateurs auront remarqué que la salade february orchid n'a pas germé. Les graines étaient sans doute trop vieilles. Je ferai un test et, s'il est négatif, je commanderai de nouvelles graines.
Je vous quitte avec un grand sourire : il pleut à verse. Pourvu que ça dure, ça va faire du bien.