La sauge officinale : souvent oubliée et pourtant si jolie... et résistante
Il y a des plantes qui résistent à la sécheresse (très courtisées pour le moment), d'autres tiennent tête aux limaces (c'est bien aussi). Certaines peuvent subir un gel intense et prolongé et la plupart supportent un été pluvieux...pas toujours avec grâce, cependant.
Oui mais combien y-en-a-t-il qui passent à travers tout ça sans même sourciller tout en restant jolies, compactes et toutes fraiches ? A vrai dire, je l'ignore.
En revanche il y a une chose que je peux vous assurer : la sauge officinale appartient à ce petit cercle de plantes qui résistent à tout.
C'est vrai que "le type" passe un peu inaperçu. C'est souvent sous cette forme qu'on la cultive dans les parterres de plantes aromatiques. Cependant, il en existe des variétés beaucoup plus décoratives comme celle-ci dont j'ignore le nom. Elle est joliment panachée de blanc.
Ma préférée cette année est cependant la Salvia officinalis 'Purpurascens' aux belles pousses ... pourpres.
Elles poussent dans cette jardinière depuis des années, dans la même terre, en plein soleil et je vous assure que je ne les ai pas arrosées une seule fois cet été. J'imagine que leurs racines sont passées par les trous de drainage pour aller chercher l'eau et la nourriture dans la terre en profondeur, mais je suis tout de même admirative.
Je trouve que ce petit sédum qui se faufile entre les feuilles de sauge pourpre a eu une bonne idée. J'ai bien envie de reproduire le modèle l'année prochaine (ou la suivante...) dans mon talus sec exposé au Sud. Pour avoir un effet un peu comme celui-ci, mais en plus pétant :
Sédums et plante "coca-cola" : ces deux plantes non plus n'ont absolument pas besoin d'arrosages. C'est joli mais un peu fade.
Il va donc me falloir de nouvelles sauges pourpres. C'est facile : je les ai bouturées. Croyez-moi, les sauges officinales, ça se bouture les doigts dans le nez. J'en ai fait une bonne quantité :
Boutures on ne peut plus classiques. (Mélange moitié terreau-moitié sable puis une pette couche de graviers en surface)
Je vais peut-être en refaire quelques pots car il y a tout de même une chose importante que je ne vous ai pas dite : il est impératif de tailler les sauges officinales régulièrement si on veut qu'elles restent bien denses. On peut faire ça n'importe quand et même plusieurs fois pas an. Tout ce qui est coupé peut être bouturé.
Il y a une autre raison de tailler les variétés panachées : il arrive très souvent que des branches non-panachées, très vigoureuses, apparaissent. Il faut les supprimer dès qu'on les voit pour qu'elles ne prennent pas le dessus.
Même si c'est une plante hyper-brave, on ne peut tout de même pas installer la sauge officinale n'importe où : à l'ombre et dans un sol détrempé, il est probable qu'elle ne se plaira pas. Mais dans un sol drainé tel qu'un talus et au soleil, elle passe à travers tout.
Bien-sûr il existe d'autres variétés que celles que je possède et je ne dis pas qu'à l'occasion d'une fête des plantes, je ne me laisserais pas tenter. Peut-être à Celles ? En attendant, je me renseigne et voici une jolie piste :
Sage is a valuable kitchen herb; its many varieties add a touch of long-lasting leafy colour to herb gardens and dinner plates, says plantsman Graham Rice There are about a dozen named varieties of
https://www.rhs.org.uk/plants/articles/graham-rice/edibles/colourful-sages
Toutes ces sauges officinales ont les mêmes propriétés que le type et peuvent être utilisées de la même façon en cuisine. C'est dommage de les laisser dans le coin des plantes aromatiques, non ?