Remise en état du parterre de la pivoine
Autant le dire tout de suite, ce que vous allez voir n'est pas joli-joli. Mais l'histoire fini bien, en tout cas pour le moment. Après plusieurs mois d'abandon abject, je suis en train de remettre mes parterres en état. J'ai commencé hier par le parterre de la pivoine. Voici dans quel état il était
Vu dans ce sens-là, à part quelques tiges mortes à couper, il peut encore faire illusion : ça ira vite ! Mais si on change de point de vue, c'est tout de suite autre chose :
Vous me direz, pourquoi le parterre de la pivoine ? Il n'y a pas de pivoine ! Mais si, il y en a une, seulement, on ne la voit pas la pauvre. Elle peut pourtant être très jolie au mois de mai
Si je veux en profiter cette année, il serait temps de m'occuper correctement de son environnement. J'ai commencé par couper tout ce qui était sec : c'est le plus facile.
Ensuite, je me suis attaquée aux mauvaises-herbes. C'est intéressant de noter qu'elles ont poussé uniquement là où je n'avais pas recouvert la terre d'un broyat herbes-feuilles séchées cet automne.
Ces mauvaises herbes sont de deux sortes : des véroniques à feuilles de lierre et des ficaires. Ce sont des plantes typiques de zones de lisière, assez humides.
Enlever les véroniques, c'est très facile. Pour les ficaires, c'est une autre paire de manches : pas question de tirer dessus, il faut les soulever délicatement! On pourrait me dire "ce n'est pas la peine de les enlever", dans quelques jours, les feuilles seront mortes et elles disparaitront. C'est vrai. Je sais bien aussi qu'elles reviendront l'année prochaine, il reste toujours des bulbilles et des graines dans le sol. Mais je sais d'expérience que si je ne les enlève pas, elles seront encore plus fortes dans un an. Et un tapis dense de ficaires est tout à fait capable d'étouffer de jeunes plantes.
Une pauvre knautie qui a bien du mal à survivre entre les limaces et les ficaires mais je vous parie que dans un mois ou deux, elle sera superbe !
Ce parterre est limité par une ligne d'ardoises posées au sol. Impossible* pour moi de passer mon temps à tailler de belles bordures bien nettes dans la pelouse (qui n'est pas bien nette non plus). Aussi je récupère tout ce que je peux pour matérialiser les limite massif/pelouse afin qu'Alain, maître de la tondeuse, n'aille pas ratiboiser mes plantes.
Ces ardoises jouent bien leur rôle, mais ce n'est pas la solution la plus pratique : elles se salissent vite et se cassent facilement quand quelqu'un marche dessus pour regarder les plantes de plus près. Elles ont aussi un autre inconvénient :
Je les ai enlevées et remises, après les avoir lavées un petit coup. J'espère que la pluie fera le reste. Il ne restait plus qu'à recouvrir la terre pour ne pas avoir à recommencer la semaine prochaine. Heureusement, les tontes ont repris et j'ai eu droit à un tas d'herbe coupée.
C'est fini ! Ce n'est pas encore très fleuri, il faut bien l'avouer : les narcisses sont en train de faner et rien ne prend le relais pour le moment. Il faudra que je pense à quelque chose pour l'année prochaine (je veux bien des suggestions). Ce parterre est surtout beau en été et en automne avec des phlox et des asters.
J'ai ajouté récemment des pigamons jaunes (Thalictrum flavum) et elin (Thalictrum Elin) dont le feuillage à lui seul est décoratif.
Eh bien voilà ! C'était le premier d'une longue série de parterres délaissés. Aujourd'hui je m'attaque au "talus ouest" où le geranium nodosum me crée bien des soucis (la chasse au geranium nodosum).
*"Impossible" pourquoi ? parce que ça m'embête et que ça prend du temps.