La chasse au Geranium nodosum

Publié le par Annick Boidron

Le Geranium nodosum est certes bien joli avec ses feuilles brillantes et ses petites fleurs. Je viens de relire un article de 2017 dans lequel je chantais ses louanges et je disais même ça :

"...le géranium nodosum se ressème un peu partout, même dans les conditions les plus difficiles (...). Ce n'est vraiment pas un problème ...."

Ah, j'étais bien jeune et naïve à l’époque !  Si le Geranium nodosum est effectivement très utile dans les coins d'ombre intense, il se transforme en conquérant implacable  à mi-ombre pour peu que le sol soit frais.

Ce talus situé à mi-ombre a été colonisé très rapidement. En y regardant de plus près, on constate qu'il n'y a pratiquement plus que des géraniums nodosum qui y vivent.
Ce talus situé à mi-ombre a été colonisé très rapidement. En y regardant de plus près, on constate qu'il n'y a pratiquement plus que des géraniums nodosum qui y vivent.

Ce talus situé à mi-ombre a été colonisé très rapidement. En y regardant de plus près, on constate qu'il n'y a pratiquement plus que des géraniums nodosum qui y vivent.

Cette vue, prise en juin 2024, est plutôt jolie et donne un effet naturel, mais quand les fleurs sont fanées, elle perd tout intérêt. Or, c'est par là qu'on entre dans le jardin.

Il faut dire que Geranium nodosum utilise ses petites catapultes pour envoyer une multitude de graines dans tous les sens. Ces graines semblent avoir un pour germinatif de 100% : où qu'elles tombent, elles germent, y compris au sein des autres plantes... qui ont peu de chances de s'en sortir sans mon intervention armée (rhétorique très à la mode pour le moment).

Un Geranium nodosum a germé au sein d'une centaurée vivace, un autre au centre d'un aster.
Un Geranium nodosum a germé au sein d'une centaurée vivace, un autre au centre d'un aster.

Un Geranium nodosum a germé au sein d'une centaurée vivace, un autre au centre d'un aster.

A l'automne passé, j'ai décidé de tout enlever. Ce ne fut pas une mince affaire ! J'y ai replanté toutes sortes de choses intéressantes dont je vous donnerai le détail quand elles auront un peu poussé.

Les choses intéressantes en question, prêtes à être plantées en octobre 2024.

Les choses intéressantes en question, prêtes à être plantées en octobre 2024.

Je n'ai pas paillé entre les plantes : je voulais pouvoir repérer les petits Geraniums nodosum qui ne manqueraient  pas de réapparaître. Et en effet, il y en avait déjà un peu partout.

Un ennemi !

Un ennemi !

A l'attaque !

A l'attaque !

Je les ai eus !

Je les ai eus !

Oui, je sais, ce langage guerrier n'est pas drôle dans les circonstances actuelles. Mais que voulez-vous, il vaut mieux rire de ce qui nous fait peur.

Bref, j'en ai retiré un demi-seau et ce n'est pas fini : je reste vigilante car je sais que ce sera un combat de longue haleine.

Avant de vous montrer le talus couvert de fleurs sous le soleil d'été, je vous invite si ça vous intéresse à aller lire l'article que j'avais écrit sur le Geranium nodosum en 2017 : ce que j'y raconte reste valable mais si je le réécrivais aujourd'hui, je ne dirais plus que son côté envahissant n'est pas un problème : il vaut mieux le réserver aux zones tout à fait à l'ombre ou à celles que l'on voudrait qu'il colonise rapidement.

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L
Je ne connaissais pas son côté très envahissant. Hâte de découvrir les remplaçantes. Bonne soirée 🙂
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B
Bonjour Annick,<br /> Le titre m'a fait sourire! J'ai le même problème, ce géranium est beau mais envahissant, tous les ans j'enlève un maximum de petits semis spontanés car ensuite c'est plus difficile! Bon jardinage, il y a du soleil on en profite!
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A
Oui, vive le soleil, comme ça fait du bien : courage avec ton géranium, maintenant je sais que je ne suis plus seule.
A
Et moi je me bats contre le Lamium ( lequel ? , il est un peu mauve et argenté ) c'est la première fois que j'en ai sans doute les pluies abondantes de ce printemps
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A
Ah oui, ce n'est pas triste non plus le lamium, parait-il. Chez moi il ne se développe pas trop, il n'est sans doute pas dans les meilleures conditions. Mais un pépiniériste a un jour refusé de m'en vendre en me disant que c'était une catastrophe d'introduire ça dans son jardin... et pourtant il en proposait dans son assortiment !