Des fleurs qui résistent à la pluie... et à la chaleur !
Entre bourrasques, pluie, orages et quelques heures de chaleur pouvant atteindre les 30 degrés, les fleurs doivent faire preuve d'une sacrée résistance pour arriver à s'épanouir et avoir une chance de produire leurs graines.
Certaines tirent bien leur épingle du jeu et semblent même fleurir plus abondamment que d'habitude.
Celles qui aiment ça
Ce sont principalement les plantes d'ombre comme, par exemple, cette très belle renouée polymorphe, spectaculaire mais pas du tout envahissante.
Ou cette association astrances/gillénias qui reste droite, légère et toute fraiche quelles que soient les conditions météorologiques. A condition toutefois de ne pas être plantées en plein soleil !
La plupart de ces plantes sont assez courantes dans les jardins. Parfois, on les délaisse parce que jugées trop communes. C'est une erreur car elles ont de nombreux atouts. C'est le cas par exemple des grands phlomis jaunes :
Les rosiers sont connus pour ne pas aimer la pluie. Pourtant Ghislaine de Féligonde et Pink Grootendorst subissent stoïquement toutes les attaques : pas un pétale brun, pas une feuille malade. Beaux, vigoureux, florifères, remontants... ces deux rosiers sont tout simplement parfaits ! Allez, peut-être un petit défaut à déplorer chez Pink Grootendorst : ses tiges sont couvertes d'épines ! C'est une caractéristique qu'il tient de famille puisque c'est un rosa rugosa. Mais c'est sans doute aussi ce qui explique sa grande résistance.
Ce sont deux rosiers anciens : 1916 pour Ghislaine de Féligonde et 1923 pour Pink Grootendorst. Je me demande si on a fait mieux depuis.
Guirlande d'amour, par contre, est une obtention récente (1993) de Louis Lens, qui résiste aussi très bien à la pluie. Il a obtenu le label ADR (c'est expliqué ICI). J'ai bouturé ce rosier de nombreuses fois et maintenant, il pousse dans différents endroits du jardin. Ici, il encadre le portique qui marque l'entrée du jardin de la serre. Comme, en plus, il est parfumé, c'est un enchantement de passer près de lui.
Guirlande d'amour est à portée de main, c'est facile d'enlever les fleurs fanées au fur-et-à-mesure. En procédant ainsi, les fleurs se renouvellent pendant tout l'été, jusqu'aux premières gelées.
Alors que les fleurs des clématites doubles sont pourries depuis longtemps (plus particulièrement celles à fleurs blanches), la petite Lady Diana met de la vie sous les grands arbres. Quand je dis "petite" je parle des fleurs car la plante quant à elle, est vigoureuse et couvre vite une clôture. C'est aussi une plante qui résiste à tout. Elle a le bon goût de fleurir de juillet jusqu'à l'automne. Cette année, elle est même un peu en avance.
Je me rends compte qu'une petite photo de la plante entière serait sans doute intéressante mais... il pleut ! Ce sera pour une autre fois.
Il y a aussi les pivoines. Pour la plupart, c'est la catastrophe : pas une seule fleur. Or il se trouve que, malgré leur aspect un peu pompeux, j'adore les pivoines. Et, visiblement, elles adorent aussi pousser dans mon jardin...sauf cette année !
Quelques-unes, malgré tout, restent jolies :
La belle Duchesse de Nemours: une pivoine blanche qui tient bon, ce n'est pas courant. Soyons justes, ses tiges se sont allongées démesurément sous l'effet de la pluie et de la chaleur ce qui m'oblige à les soutenir. Mais ça vaut le coup car c'est une plante magnifique. Selon le site de Georges Delbart, son obtention date de 1856.
La digitale jaune fait, elle aussi, partie des plantes qui résistent à tout : sol sec, sol humide (mais pas gorgé d'eau), ombre, soleil, froid, chaud : elle reste imperturbable et les bourdons en profitent pour la butiner même sous la pluie. Cette plante présente aussi l'avantage de se ressemer un peu partout avec un certain don pour la mise en scène !
Un autre truc des fleurs pour rester belles, consiste à renaître chaque jour. Avec un peu de chance, elles peuvent ainsi recevoir la visite des insectes pendant quelques heures et être fécondées.
Le grand spécialiste de cette technique est le coquelicot : chaque matin, une nouvelle fleur éclot et puis, petit à petit, dès la fin de la matinée, les pétales commencent à tomber un à un. Et le lendemain, ça recommence.
Ces coquelicots sont spontanés. D'année en année, ils deviennent plus grands et plus florifères.
Les hémérocalles sont bien connues pour faire à peu près la même chose mais leur fleur reste épanouie toute la journée et fane pendant la nuit.
Quoi qu'il en soit, malgré le spectacle des couleurs et le plaisir de constater leur bonne résistance, ce temps humide persistant ne met pas la jardinière de bonne humeur. Par contre, il y en a à qui ça convient très bien ! Ce sera le mot de la fin.