Mes plus belles mauvaises herbes
Il suffit parfois de modifier un peu l'environnement et l'on voit s'installer au jardin toute une diversité de plantes indigènes qui, semble-t-il, n'attendaient que ça.
Nous essayons de les conserver. Elles constituent une source de nourriture et un refuge pour les animaux. Ce sont aussi, très souvent, des plantes médicinales ou comestibles et délicieuses.
Certaines sont aussi très décoratives. Celles-là, je les laisse volontiers dans les parterres où elles font grand effet. Je vous en présente quelques-unes, en fleurs pour le moment.
C'est une plante qui est bourrée de qualités. Les jeunes pousses, très douces et croquantes sont excellentes en salade. Les fleurs sont très efficaces en tisane contre la toux. (Ce n'est pas un truc que j'ai lu, je l'utilise régulièrement). Essayez aussi de goûter ses graines. Mes parents les appelaient des "petits fromages" : elles en ont un peu la forme, sinon le goût.
Elle pousse spontanément autour de la mare. Elle est belle, c'est indéniable. Mais elle n'est pas que ça : selon José du Jardin de Pomone, ses jeunes pousses seraient très bonnes, cuisinées comme des asperges. J'ai essayé. Pour moi, c'est moyen. Mais je ne sais peut-être pas bien m'y prendre.
Elles sont visitées par de nombreuses abeilles.
Quand les digitales jaunes sont fanées, ce sont les molènes noires qui apportent leur verticalité.
Sa fleur aux étamines violettes semble pourtant bien inoffensive.
Dans le jardin, elles sont apparues en premier lieu, et logiquement, au bord de la mare. Mais quelques graines se sont échappées jusqu'au carré où poussent les hélianthis. Avec plus de deux mètres de haut, la plante est assez impressionnante.
La reine des prés attire également les insectes, parmi lesquels de nombreux syrphes. Ces mouches à allure d'abeilles sont très précieuses pour le jardinier puisque leurs larves se nourrissent de pucerons !
Celle dont j'oublie toujours le nom. Elle commence seulement à fleurir, je me contenterai donc de vous la montrer en boutons.
On l'appelle chanvrine parce que ses feuilles font penser à celles du chanvre (pensez à la célèbre feuille du cannabis). Cette plante, elle aussi, lorsqu'elle est épanouie, attire les insectes.
Arrivés aussi "par leurs propres moyens", les quelques coquelicots qui fleurissaient chaque année au jardin restaient pâlichons et chétifs. En 2016, ils ont pris de l'assurance... et des couleurs. Ils sont maintenant en fin de floraison, prêts à laisser leurs graines se répandre alentour pour la prochaine saison.
Ceci termine mon petit tour des mauvaises herbes. Si vous vous demandez pourquoi j'utilise obstinément cette expression ("mauvaise herbe"), devenue politiquement incorrecte, peut-être comprendrez-vous mieux en écoutant cette chanson de Georges Brassens.