Mon potager du moindre effort
Faire pousser des légumes dans un sol qui n'a jamais été retourné, pratiquement sans effort, c'est possible !
D'accord, c'est une entrée en matière un peu racoleuse mais non mensongère, cependant. Je vais tout vous expliquer. Mais laissez-moi d'abord vous montrer ce qui pousse ici, quasiment sans effort de ma part.
Pas facile d'identifier les légumes dans ces vues d'ensemble. Voici quelques exemples de ce qui pousse ici
Pour voir les réalisations de Flora, une ancienne élève de la section déco de L'Athénée Royal Bouillon-Paliseul, c'est par ici
Toutes sortes de courges, courgettes et potirons. Je n'ai pas pris une photo de chacune d'entre-elles.
Enfin bref, tous les légumes qui me restaient et pour lesquels je n'avais plus de place au potager... ou dans la serre. Comme ces pauvres pieds de tomates agonisants dont personne ne voulait.
Et puis il y a les pommes de terre mais j'en parlerai dans le prochain article.
Voilà, j'y viens. Ce "potager" pousse tout seul. Je n'ai pas retourné la terre, je n'ai pas apporté de fumier, je n'ai pas mis de granulés anti-limaces, je n'ai pas arrosé (enfin ça, ce n'était pas vraiment nécessaire !).
Et non ! Ce n'est pas une "butte" de permaculture comme on me le dit souvent : je serais bien incapable de creuser sur toute cette longueur, de remplir la tranchée de branches et autres débris végétaux et puis de remettre toute la terre !
On ne peut pas non plus parler de "culture en lasagnes" car il y a une seule couche de carton recouverte en permanence par seulement cinq ou six centimètres d'herbe coupée.
Je me suis contenté de déposer des cartons par terre en mars et de les faire tenir au sol avec des branches ou de vieux piquets en bois qui sont restés là. (je raconte cela brièvement ici)
Début juin, j'ai remis des cartons tout autour de la zone de culture : l'herbe commençait à grignoter les bords.
Bilan : beaucoup de belles promesses et déjà des récoltes de courgettes. Presque pas de fatigue, très peu de temps et la valorisation de cette zone au dessus de la mare où nous n'allions presque jamais. De plus, je trouve qu'esthétiquement, le résultat n'est pas mal du tout.
Je ne sais pas si ça va continuer aussi bien en cours de saison et les années prochaines. Mais je suis assez impressionnée du résultat. Je n'ai pratiquement pas eu de dégâts dûs aux limaces : j'imagine que je peux remercier les merles et les grenouilles de la mare voisine pour leur aide.
A part un unique chou chinois coupé au ras du collet, les campagnols semblent aussi se tenir à carreau. Beaucoup de leurs prédateurs se promènent dans le coin : milan, buse, pies... et chats !
Autre explication possible du succès : l'orientation plein Sud et la pente du sol. Dans mon potager en planches surélevées sur terrain plat, la terre est restée gorgée d'eau et froide jusqu'à la mi-juillet ce qui a occasionné un retard jamais vu dans le développement des légumes. Ici, grâce à la bonne orientation, le sol s'est réchauffé plus vite et la pente a assuré un drainage.
Encore une affaire à suivre qui, si elle s'avère concluante, pourrait m'amener à revoir ma façon de cultiver les légumes.