Mon potager du moindre effort

Publié le par Annick Boidron

Faire pousser des légumes dans un sol qui n'a jamais été retourné, pratiquement sans effort, c'est possible !

 

D'accord, c'est une entrée en matière un peu racoleuse mais non mensongère, cependant. Je vais tout vous expliquer. Mais laissez-moi d'abord vous montrer ce qui pousse ici, quasiment sans effort de ma part.

Vue de l'Ouest vers l'Est

Vue de l'Ouest vers l'Est

Vue de l'Est vers l'Ouest

Vue de l'Est vers l'Ouest

Vue d'en haut

Vue d'en haut

Pas facile d'identifier les légumes dans ces vues d'ensemble. Voici quelques exemples de ce qui pousse ici

Les rudbeckias de Monique. Remarquez le beau parapluie-tuteur réalisé par Flora

Les rudbeckias de Monique. Remarquez le beau parapluie-tuteur réalisé par Flora

Pour voir les réalisations de Flora, une ancienne élève de la section déco de L'Athénée Royal Bouillon-Paliseul, c'est par ici

Trois myrtilliers "bleuecrop"

Trois myrtilliers "bleuecrop"

Des choux chinois dont l'un a fait le régal d'un rongeur

Des choux chinois dont l'un a fait le régal d'un rongeur

Toutes sortes de courges, courgettes et potirons. Je n'ai pas pris une photo de chacune d'entre-elles. Toutes sortes de courges, courgettes et potirons. Je n'ai pas pris une photo de chacune d'entre-elles. Toutes sortes de courges, courgettes et potirons. Je n'ai pas pris une photo de chacune d'entre-elles.
Toutes sortes de courges, courgettes et potirons. Je n'ai pas pris une photo de chacune d'entre-elles.

Toutes sortes de courges, courgettes et potirons. Je n'ai pas pris une photo de chacune d'entre-elles.

Et aussi, une poire de terre

Et aussi, une poire de terre

Un cyclanthère

Un cyclanthère

Un pied de tomatillo violet

Un pied de tomatillo violet

Un chou vivace de Daubenton panaché

Un chou vivace de Daubenton panaché

Un pied de rhubarbe reçu à l'état de moignon, sur l'avenir duquel je n'aurais pas parié un sou

Un pied de rhubarbe reçu à l'état de moignon, sur l'avenir duquel je n'aurais pas parié un sou

Des ocas du Pérou...

Des ocas du Pérou...

Enfin bref, tous les légumes qui me restaient et pour lesquels je n'avais plus de place au potager... ou dans la serre. Comme ces pauvres pieds de tomates agonisants dont personne ne voulait.

Les pieds de tomates quand je les ai repiqués

Les pieds de tomates quand je les ai repiqués

Elles ont toutes repris, sont en pleine forme et commencent à former des fruits.
Elles ont toutes repris, sont en pleine forme et commencent à former des fruits.

Elles ont toutes repris, sont en pleine forme et commencent à former des fruits.

Et puis il y a les pommes de terre mais j'en parlerai dans le prochain article.

Le moindre effort

Voilà, j'y viens. Ce "potager" pousse tout seul. Je n'ai pas retourné la terre, je n'ai pas apporté de fumier, je n'ai pas mis de granulés anti-limaces, je n'ai pas arrosé (enfin ça, ce n'était pas vraiment nécessaire !).

Et non ! Ce n'est pas une "butte" de permaculture comme on me le dit souvent : je serais bien incapable de creuser sur toute cette longueur, de remplir la tranchée de branches et autres débris végétaux et puis de remettre toute la terre !

On ne peut pas non plus parler de "culture en lasagnes" car il y a une seule couche de carton recouverte en permanence par seulement cinq ou six centimètres d'herbe coupée.

Je me suis contenté de déposer des cartons par terre en mars et de les faire tenir au sol avec des branches ou de vieux piquets en bois qui sont restés là. (je raconte cela brièvement ici)

Cartons juste déposés sur le sol
Cartons juste déposés sur le sol

Cartons juste déposés sur le sol

Quand les premières tontes ont commencé, j'ai recouvert les cartons avec l'herbe.

Premières tontes en mai

Premières tontes en mai

Début juin, j'ai remis des cartons tout autour de la zone de culture :  l'herbe commençait à grignoter les bords.

Mon potager du moindre effort

Bilan : beaucoup de belles promesses et déjà des récoltes de courgettes. Presque pas de fatigue, très peu de temps et la valorisation de cette zone au dessus de la mare où nous n'allions presque jamais. De plus, je trouve qu'esthétiquement, le résultat n'est pas mal du tout.

Je ne sais pas si ça va continuer aussi bien en cours de saison et les années prochaines. Mais je suis assez impressionnée du résultat. Je n'ai pratiquement pas eu de dégâts dûs aux limaces : j'imagine que je peux remercier les merles et les grenouilles de la mare voisine pour leur aide.

A part un unique chou chinois coupé au ras du collet, les campagnols semblent aussi se tenir à carreau. Beaucoup de leurs prédateurs se promènent dans le coin : milan, buse, pies... et chats !

Autre explication possible du succès : l'orientation plein Sud et la pente du sol. Dans mon potager en planches surélevées sur terrain plat, la terre est restée gorgée d'eau et froide jusqu'à la mi-juillet ce qui a occasionné un retard jamais vu dans le développement des légumes. Ici, grâce à la bonne orientation, le sol s'est réchauffé plus vite et la pente a assuré un drainage.

Encore une affaire à suivre qui, si elle s'avère concluante, pourrait m'amener à revoir ma façon de cultiver les légumes.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Bonjour Annick, <br /> J'adore ! Juste une petite question : as-tu planté en faisant une ouverture au travers du carton ? ou bien les tontes de gazon décomposées était-elles suffisament épaisses pour installer les cultures au dessus du carton ?<br /> Merci pour ton blog, si riche, drôle et décontracté ! Et ta générosité dans ton partage d'expérience !
Répondre
A
Bonsoir Sandrine,<br /> Quel sympathique commentaire (et qui me fait plaisir). J'ai fait un trou dans le carton, mais je n'ai pas creusé la terre, j'ai juste glissé les racines en dessous. à bientôt