La monarde : une plante absolue (de droit divin)
Comme bien d'autres amateurs de jardins, je suis le blog du "jardin de Berthille". Si vous ne connaissez pas, je vous conseille d'y aller faire un tour. Aujourd'hui, elle a écrit un article bien intéressant sur les monardes. Comme je n'ai aucun scrupule et que je trouve que c'est une bonne idée, j'ai décidé d'en écrire un aussi.
Je vous présente donc la monarde qui prospère dans mon jardin. Je ne me souviens plus de son nom, je pense que c'est tout simplement "Cambridge Scarlet". Une variété très répandue.
Celle-ci, je l'ai déplacée de nombreuses fois : toujours victime de l'oïdium, elle me gratifiait
de quelques pauvres fleurs vites fanées. J'envisageais sa destruction totale sans toutefois pouvoir m'y résoudre.Et puis, en désespoir de cause, et parce qu'il y avait un trou là, je l'ai repiquée sous le pommier.
C'était déjà mieux et, pour la première fois, j'ai pu profiter de sa floraison éclatante et prolongée. A l'automne, j'ai prélevé une dizaine d'éclats de touffes, que j'ai repiqués aux pieds d'autres arbres fruitiers : les poiriers palissés. Les monardes ont aimé.
Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Ce n'est pas la première fois que je constate le phénomène : une plante végète pendant des années. Je la déplace, je l'encourage, je lui offre du compost ou du purin de consoude sans aucun succès. Et puis, quand je suis sur le point d'abandonner, c'est soudain l'opulence. Les asters, phlox ou rubdeckias malingres deviennent tout à coup exubérants, voire envahissants. C'est ça la magie du jardin.
Ses fleurs et aussi ses feuilles sont particulièrement aromatiques. La plante, fraîche ou sèche, permet de confectionner une tisane réputée (le thé d'Oswego). Mais elle est aussi précieuse en cuisine. Allez, une petite recette :
Pour cette recette, j'ai utilisé une courgette "blanche de Virginie" d'une vingtaine de centimètres de long. C'est une très bonne variété. Je la cultive pour la première fois cette année : elle est très ferme, elle a bon goût en ne rend pas d'eau à la cuisson.
Voici les ingrédients :
Une courgette, une "fleur" de monarde, une petite branche de monarde, une centaine de grammes de fromages (ici, gorgonzola et chèvre frais), un œuf, du parmesan et des tomates séchées confites.
On coupe la courgette en tronçons que l'on creuse avec une cuillère pour en faire des petits récipients. Il faut laisser au moins un demi centimètre de chair.
Après, on écrase le fromage avec l' œuf, les fleurs de monarde (juste les fleurs, pas leur support qui est trop coriace), les feuilles de monardes hachées, du sel et du poivre.
Remplir les petits godets de courgette avec le mélange.
Recouvrir chaque godet de parmesan et d'une demi tomate séchée confite.
Cuire 40 minutes au four à 160°.
Donner les restes de courgettes aux poules.
On peut trouver toutes sortes d'autres recettes sur internet. La monarde se marie particulièrement bien avec la volaille.
Dans son article, "Berthille" présente plusieurs variétés de monardes. Certaines se sont ressemées et ont donné des résultats bien intéressants. Pour ma part, à part celle que je viens de vous montrer plus haut, je possède deux autres variétés. L'une est mauve
L'autre est rose mais, malheureusement, déjà défleurie et en graines. Je les ai semées aujourd'hui en pot, j'attends de voir le résultat.
Bon allez, je vous explique ce titre bizarre. Si vous êtes arrivés jusqu'ici, vous le méritez bien.
En fait, c'est un truc mnémotechnique. Il y a des plantes dont j'oublie systématiquement le nom. Notamment les monardes. C'est venu tout naturellement, souvenir des cours d'histoire de l'école primaire "monarque absolu de droit divin". Monarque, monarde... Oui, je sais ... mais ça marche !