Des héléniums en-veux-tu-en-voilà
Jusqu'à il y a peu, la mode des couleurs tendres prévalait au jardin. Les jaunes, rouges et oranges étaient bannis car jugés trop criards, vulgaires !
Mais ça change et les plantes aux couleurs chaudes sont à nouveau en vogue.
Comme tout le monde, même si je ne le fais pas exprès, je suis sensible à la mode. Il faut avouer qu'un spectacle comme celui du "hot garden" à Rosemoor Gardens dans le Devon a de quoi vous séduire.
Chez moi, c'est un peu plus modeste ...
Le long de la serre, en plein soleil, la floraison des héléniums sera bientôt accompagnée de celle des asters et des vernonias
On déconseille souvent de semer des graines issues de plantes hybrides car les rejetons que l'on obtient sont très différents de leurs parents. Mais dans le fond, qu'est-ce qu'on risque à essayer ? C'est ce que j'ai fait avec les graines du seul hélénium que je possédais. Comme souvent, je n'en connais plus le nom, je me souviens juste que je l'ai acheté chez Philippe Briel à Saint Médard.
A l'automne, j'ai semé ses graines selon la méthode habituelle (semer en pot et oublier à la mi-ombre). J'ai obtenu de nombreux petits héléniums que j'ai repiqués là où j'avais de la place.
Une constatation : ils préfèrent le plein soleil.
Une autre constatation : effectivement, les plants obtenus sont différents de leur parent. Il y en a des petits et des grands. Leurs couleurs vont du jaune au rouge, unies ou panachées. Le plus simple est encore de faire une petite galerie photos :
Surtout il ne faut pas la manger : en Amérique du Nord, d'où elle est originaire, cette plante cause le déces des bovins et des moutons qui viendraient à la consommer. Elle peut aussi provoquer des irritations de la peau par contact.
En anglais, on l'appelle "sneezeweed" (United Sates department of argriculture). Cette herbe aurait servi autrefois à fabriquer une espèce de poudre à éternuer. Selon le site cité ci-dessus, le fait d'éternuer permettrait, dans certaines cultures, de se débarrasser des mauvais esprits ou de lutter contre les refroidissements.
Les héléniums forment des touffes assez hautes qui, si elles ne sont pas maintenues par leurs voisines ou tuteurées, auraient tendance à s'effondrer. La technique du "Chelsea Chop", appelée ainsi parce qu'on la pratique après le fameux "Chelsea flower show", fin mai-début juin, permet de réduire cet inconvénient.
Il suffit de tailler les tiges, ou une partie de celles-ci à environ un tiers de leur hauteur. Elles vont se ramifier : les plantes resteront plus basses mais aussi plus touffues et plus florifères. Cela retarde un peu la floraison mais pas tant que ça.
En pratiquant cette technique sur une partie des tiges seulement, par exemple sur celles qui sont en premier plan, on arrive à prolonger la floraison et à obtenir des plantes à la forme harmonieuse.
C'est une technique que j'applique sur les héléniums mais aussi sur les asters, les monardes et d'autres plantes qui ont tendance à ne pas rester bien droites toutes seules.