Tout ce qui pousse dans le potager - Planches 9 et 10
Qu'est-ce qui m'a pris de promettre la suite de l'inventaire du potager pour aujourd'hui ? Le temps est humide, gris, triste... et le potager aussi ! Mais chose promise, chose due ! Vous aurez même droit à deux planches pour le prix d'une... il est vrai que ce sont deux petites planches : celles du milieu ! Vous vous y retrouvez ?
Pour vous donner une idée, voici une photo des mêmes planches au mois de juin. L'angle est un peu différent.
Nous sommes en fin de saison et ça se voit particulièrement dans ces deux planches. Mais trêve de blabla, on y va. Commençons, logiquement, par la planche N°9, celle où pousse mon cassissier sur tige "fabrication maison". Il y reste quelques bettes à cardes dont la croissance n'a pas été gênée du tout par la présence de cet arbuste.
Les bettes à cardes colorées sont des légumes très appréciables pour leur facilité de culture et leur beauté. Les graines viennent de chez Semailles. Comme la plupart des légumes du jardin, je les sème en godets puis je les repique dans le potager au fur et à mesure qu'une place se libère. Mais pour certains légumes, ce n'est pas la peine : ils se ressèment tout seuls. C'est le cas du pourpier doré qui arrive toujours à trouver une petite place.
Bon alors, on en est où, déjà ? C'est tout de même malheureux de se perdre dans deux mètres carrés de potager.
Ah oui ! Toujours sous le cassissier, qui a bien grandi, vous apercevez quelques soucis d'Isabelle ( A Little Bit of Paradise : ici et ici). Je les laisse faner pour récolter des graines. Je compte en faire un grand usage l'été prochain. Bien-sûr, ce ne sont pas des soucis comme les autres :
Et voici les derniers haricots, je les ai semés en août. Cette variété est extraordinaire ! Il s'agit de Roi des Belges, un haricot "nain" extrêmement volontaire et productif. Sur ce tout petit espace de moins d'un demi-mètre carré, j'en déjà récolté de quoi accompagner plusieurs repas... et il y en a encore tout plein de petits. Je ne suis pas certaine de pouvoir les récolter tous car les nuits froides, l'humidité et même un tout petit coup de gel, ce n'est pas ce qui convient le mieux aux haricots. Mais j'en aurai bien profité.
Perdu dans tout ça, et pas beau du tout, voici un petit chou (pointu de Milan, si mes souvenirs sont bons). Il ne pousse pas et je viens de m'apercevoir qu'il était grignoté par un "je ne sais pas quoi". J'ai promis de tout vous montrer, alors, je vous le montre. Mais je n'en suis pas fière. Je pense que j'ai attendu trop longtemps avant de le repiquer.
Enfin, pour terminer cette planche N°9, je voulais vous expliquer comment je procède quand je récolte mes légumes. Ici, en l’occurrence, c'est ce qui reste d'un plant de carottes dont j'ai récolté les graines (hâtives d'Amsterdam) : chaque fois que c'est possible, je laisse la partie souterraine en place où elle se décompose progressivement. Quant aux parties aériennes qui ne sont pas consommées, je les remets sur le sol.
Cette racine de carotte (dans sa deuxième année de croissance) va se décomposer lentement et enrichir de sol..
Allez, hop! on passe à la planche suivante, la N°10. Celle-ci est dominée par un immense pied de tomatillos verde (Voir "Les tomatillos et tout ce qu'on peut faire avec). Ce sont des plantes qui se développent surtout en fin d'été et en automne. Mais pour avoir une récolte, il faut les semer à l'intérieur en même temps que les tomates puis les repiquer dans le potager quand il ne gèle plus. Tant qu'il reste de petite taille, il est possible de faire pousser toutes sortes de légumes à cycle court autour de lui, comme des salades, des radis, des fèves, etc...
Regardez un peu quelle abondance ! C'est vraiment un légume facile... et décoratif !
Malheureusement, les tomatillos ne résistent pas aux gelées. Mais d'ici-là, on en profite bien. Ils laisseront de la place aux poireaux Saint Victor, d'une belle couleur bleutée. Je les cultive pour la première fois car ils sont dits résistants à la mouche du poireau. Jusqu'à présent, celle-ci semble absente. (Voir : qu'est-ce qui marche contre la mineuse du poireau ?)
Ces poireaux, vous les avez déjà sûrement remarqués dans les autres planches car j'en ai disposé un peu partout dans le potager. Ils ont profité de l'humidité et de l'ombre offertes par les autres plantes pendant les périodes les plus chaudes. Ils disposeront de plus de place d'ici peu, quand les légumes d'été seront enlevés
Qu'y-a-t-il encore dans cette petite planche ? Quelques betteraves, tellement bien cachées sous les autres légumes, que j'ai failli les oublier. Celles-ci sont des crapaudines ou des plates d’Égypte. Je le saurai quand je retrouverai l'étiquette en les récoltant.
Dans cette planche, bien cachée aussi mais très productive, serpente une tétragone cornue. Cette plante est une vraie corne d'abondance : j'ai beau en récolter, il en revient toujours. Ses tiges sont couvertes de grosses graines que je compte bien récupérer. (Article sur la tétragone cornue et son histoire par ici)
Voilà voilà ! J'espère que je n'ai rien oublié. Je voudrais insister sur le fait que ce petit potager ne demande pas autant de travail qu'on pourrait le croire : le sol, toujours couvert de légumes vivants ou de déchets organiques, limite le désherbage à sa plus simple expression et si, par hasard, une mauvaise herbe arrive à se faufiler, la terre est si souple et si légère qu'elle se retire sans effort.
Cela dit, je n'ai rien inventé. Mais je pense avoir trouvé la façon de faire qui me convient, alliant une production largement suffisante à un minimum d'efforts et à un maximum de plaisir.
Bon, j'essayerai de vous faire la planche 11 demain, sinon, ce sera vendredi. D'ici-là, bon jardinage !