Journal du 11 septembre : multiplication du géranium rozanne.
J'aime beaucoup ce géranium hyperconnu et facile : il a (en principe) l'art de se faufiler entre les plantes et de faire apparaître ses jolies fleurs mauves ici-et-là, de plus en plus loin de sa souche. Comme ça :
Voilà Rozanne comme je l'aime : ses jolies fleurs bleues se mélangent ici avec des phlox, des sédums, des lavandes...
Mais parmi les quelques Rozannes du jardin, il y en a un qui a eu un comportement inhabituel. C'est le plus ancien du jardin et je crois bien qu'après quelques années il révèle sa vraie nature : au lieu de se faufiler discrètement, il s'est mis à former une grosse touffe puis s'est effondré sur toutes ses voisines. Comme ça :
Bien-sûr, dès ce moment, j'aurais dû le recouper tout court. Mais voilà, vu dans l'autre sens, il avait encore beau genre à une période où la canicule faisait sécher un grand nombre de fleurs sur pieds... j'ai fait preuve d'un laxisme coupable.
Tout ça pour vous dire que, finalement, il y a deux semaines, j'ai décidé de le couper. Il était temps ! Ah ! Si j'avais fait ça plus tôt ! mais bon, ça ne sert à rien de regretter le passé.
C'est incroable la vitesse à laquelle les géraniums vivaces repoussent après une taille jusqu'au sol.
Cela dit, je ne peux pas le laisser là : il me referait sans doute le même coup que l'année passée. Je me suis donc employée à le déterrer pour le déplacer. Je l'ai bien arrosé pendant plusieurs jours auparavant : il n'a toujours pas "vraiment" plu par ici et la terre est horriblement sèche. Mais voilà, la saison avance, il fait froid la nuit, et il ne reste plus beaucoup de temps aux plantes déplacées pour s'installer avant les premières gelées.
Ouf ! C'est une grosse touffe ! Il va falloir faire un gros trou pour la repiquer. J'ai vite abandonné l'idée de la déplacer telle qu'elle et j'ai décidé de la diviser. J'avais lu il y a peu un article du "jardin des vignes" qui explique très bien, images à l'appui, comment diviser le géranium Rozanne.
De l'avis de bon nombre de jardiniers, le géranium Rozanne est un des plus florifères, voire le plus florifère des géraniums vivaces. Mais bon nombre de jardiniers ont beaucoup de mal à le ...
http://jardindesgrandesvignes.blogspot.com/2011/09/division-du-geranium-rozanne.html
Mais catastrophe : les racines du mien sont si tordues et enchevêtrées qui j'ai vite compris que je n'arriverais jamais à les séparer. Voilà le résultat de mes (peu) patients efforts.
Dans ce meli-melo, il y avait tout de même quelques fragments ressemblant à ce que la Dame du "jardin des vignes" a obtenu :
Mais j'ai fait beaucoup de casse et certaines pousses n'étaient plus attachées qu'à un tout petit bout de racine.. Plutôt que de les jeter, j'ai tout de même tenté de les mettre en pots. Le seul risque, c'est qu'ils ne reprennent pas.
Ces petits morceaux m'ont fait penser à des boutures d'heuchères : j'ai décidé de tenter le coup et de les repiquer.
Et tant que j'étais dans les essais téméraires, j'ai même tenté la bouture de tige, coupée juste à la base.
Toujours est-il que je me retrouve maintenant avec un plateau de boutures/jeunes plants de Rozanne qui ont plus ou moins de chances de survivre.
Et vous savez quoi ? Ce n'est pas tout. Comme il restait encore une poignée de "petits bouts" comportant au moins un œil et un morceau de racine, je les ai mis en pleine terre dans un coin qui venait de se libérer le long du potager.
Voilà à quoi je m'amuse ! Je sais que les chances de réussites sont faibles car il est dit et répété sur le net que la multiplication de Rozanne est difficile. Mais on dit tant des choses...
Toujours est-il que je me retrouve maintenant avant un trou et rien autour dans mon talus, qu'il va falloir occuper. Mais ça, c'est gai aussi !
Je pense à d'autres rudbeckias et quelques asters ericoïdes. A propos de rudbeckias, celui que vous voyez sur la photo a un an et est issu d'un semis maison. Ils s'adaptent bien mieux quand ils sont installés tout petits, je trouve.
Ça y est, j'arrête d'écrire. Cette après-midi, c'est repiquages au potager. A bientôt.