Poivrons et aubergines : éloge de la fidélité...et quelques entorses
Voilà au moins une dizaine d'années que je sème des poivrons, des piments et des aubergines. J'avoue avoir beaucoup "papillonné" au début : il faut bien faire ses premières expériences. Mais à présent, est-ce la maturité ? je me rends compte que je deviens plus fidèle : je me limite (presque) aux quelques variétés qui m'ont donné entière satisfaction dans le passé.
Avant tout : la photo de famille (en deux parties)
De gauche à droite : caviar calabrais, Oda, Sivrija, Alpina, Chocolat, Purple glowing in the dark et, tout à droite, une rangée composée de mini poivrons : des ronds doux et des piri piri allongés, plus piquants.
Les autres ont le même âge mais sont plus grands :
Ici nous avons à l'arrière plan quelques poivrons manganji qui poussent à toute vitesse, des poivrons "bishop crown" et "de Porto" qui sont, j'en suis presque sûre maintenant, la même variété (j'en reparlerai) et quelques plants d'une autre sorte de "piri piri" portugais : de très grands plants qui produisent beaucoup de bons piments.
La fidélité a un gros avantage : on sait à quoi s'attendre et s'adapter en conséquence. Je sais, parmi mes plants, qui est plutôt précoce et qui est plus lent, de quoi chacun a besoin pour être en forme et comment réagir quand quelque chose ne va pas. Comme avec un vieux mari, vous avez raison. Notez tout de même qu'après une sélection rigoureuse, il en reste encore une dizaine...
Je les connais si bien que je suis devenue capable de reconnaître les jeunes plants, rien qu'à leur feuillage.
Bon, vous me direz, ce n'est pas très utile. Oui, mais c'est amusant (et pratique quand on perd les étiquettes en route).
Allez, parlons un peu des aubergines : je les oublie toujours. Regardez comme elles poussent bien, elles aussi :
Petite anecdote : l'un des plants de Green apple a les feuilles panachées ! Je ne sais pas si ce caractère restera mais je trouve ça amusant.
Elle sera sans doute moins vigoureuse que les autres mais je la garde pour son originalité, celle-ci.
Ces variétés de poivrons et d'aubergines, je les aime et je les garde. Mais parfois, la tentation est trop forte. Si on vous écrit par exemple : "j’ai une longue violette hâtive qui donne de très bon résultat hors serre", comment voulez-vous résister ? Surtout quand il est question d'aubergines et que les aubergines... ce n'est pas mon fort ! Ces quelques nouveautés, je les ai semées un peu après les autres, elles sont encore toutes petites et ne produiront sans doute qu'en fin de saison.
Si tout se passe bien, je devrais obtenir ceci :
Les photos de ces deux variétés viennent du site de Kokopelli, vous pouvez cliquer sur l'image pour accéder à leur fiche.
Mais il y a aussi deux nouvelles variétés de piments reçues de Michel qui m'a déjà fait découvrir un de mes préférés : l'excellent manganji (et aussi les margoses, le géranium jester's jaket et bien d'autres choses). Il m'a envoyé deux nouvelles variétés de poivrons irrésistibles : l'une s'appelle sugar rush peach : une variété à la fois sucrée et pimentée et l'autre, d'après ce que j'arrive à déchiffrer sur l'étiquette est un poivron d'orignie croate appelé roga, ce qui signifie corne (merci Google traduction).
Si je suis aussi vague, je dois le confesser, c'est parce j'ai égaré la lettre dans laquelle Michel décrivait ces variétés. Elle est pourtant restée longtemps sur la petite table à côté du canapé. Sans doute trop longtemps ! (Et dire que certains "admirent mon organisation" !). Ces graines commencent seulement à germer.
Enfin, dernier venu dans la petite bande : un piment qui vient directement de Malaisie. C'est Jessica qui m'en a envoyé les graines en février de l'année passée mais, Covid aidant, elles ne sont arrivées qu'en... juillet. Trop tard, donc. J'ai bien failli les oublier mais heureusement, je les ai retrouvées à temps et semées. J'attends...
Je devrais obtenir quelque chose comme ça :
Si j'ai bien compris, "Cili padi" est un nom générique donné en Malaisie à toute une série de petits piments très relevés, appelés aussi "œil d'oiseau" dans de nombreux pays. Ça va déménager !
Je vais en rester là : je voulais aussi vous parler de l'éclairage et comparer l'évolution des poivrons "gâtés" qui poussent bien au chaud sous la lampe et ceux qui sont restés derrière la fenêtre mais cet article est déjà bien long et va mettre des heures à se charger, alors je continuerai la série dans quelques jours. A bientôt.