Chaleur, sécheresse : j'essaye de sauver ce qui peut encore l'être
Ce ne sera pas un concert de lamentations : dans le jardin, il y a des choses qui vont bien. Mais pas que... vous vous en doutez. Comme partout ailleurs, il fait sec, il fait parfois très chaud et même si dans notre Ardenne l'air est un peu plus respirable, voilà tout de même des semaines qu'il ne pleut plus.
En conséquence, mon travail au jardin consiste surtout à essayer de sauver ce qui peut encore l'être, tout en réduisant au maximum les arrosages : ma réserve touche à sa fin et l'eau de ville est précieuse. Pour ce premier article depuis longtemps, je ne vais pas la faire compliquée : je vais me contenter de vous raconter mes travaux au jardin, aujourd'hui.
Je ne suis pas du genre à me lever à l'aube mais vers 8-9h, quand je m'y mets, il fait encore frisquet (13°C à 8h : certains vont m'envier). J'en profite pour m'occuper d'un coin ensoleillé :
Dans le potager, la terre, riche en matière organique et toujours recouverte ne sèche pas trop vite. Mais il y a une zone que j'ai négligée : cette planche se trouve depuis peu en plein soleil car les arbres qui l’ombrageaient ont été coupés. C'est temporaire, d'autres arbustes sont en train de pousser à leur place. Mais en attendant, les quelques légumes, pour la plupart vivace qui s'y plaisaient... ne s'y plaisent plus.
Valériane Phu, cerfeuil, rau-ram, épinard du Caucase... tous ces légumes aiment la fraicheur. ils sont bien malheureux sous le soleil et leur jardinière n'a même pas pensé à améliorer un peu leur confort : il va falloir remédier à ça.
Première chose à faire : récolter les graines mûres.
Ensuite, et c'est urgent : couvrir le sol. Heureusement, j'ai à ma disposition une grande quantité de consoude. Cette plante semble increvable : on peut la couper tant qu'on veut, elle revient toujours. Il parait qu'elle a des racines hyper-profondes, ce qui lui permet d'aller chercher l'eau loin en sous-sol.
Etape suivante : une petite couche de compost. Je ne suis (vraiment) pas un pro du compost. Je le laisse se décomposer tout seul pendant des mois sans y toucher. Ce n'est que lorsque je me trouve devant un tas énorme que je m'y attaque enfin. Pour me ménager et ne pas envoyer le jardinage promener, je me suis fixé une règle : trois brouettes par jour, pas plus !
Voici la première brouette de la journée :
Mon compost étant réalisé à la 6-4-2, je suis obligée de le tamiser avant de m'en servir. A cette condition, on dirait du vrai compost, scientifique et tout.
Après, tout de même, j'arrose : je compte sur la consoude et le compost pour jouer le rôle d'une éponge et emmagasiner l'eau.
Pour terminer : une petite couche d'herbe coupée. J'arrive à la fin de ma réserve, hélas.
Voilà pour le potager. Mais il commence à faire chaud : je vais continuer à l'ombre.
Pour l'ombre et la fraicheur, c'est gagné. Mais la promenade n'avait pas grand intérêt : j'ai ajouté des plantations pour la rendre plus attirante. C'est là que je me suis un peu plantée : la zone est beaucoup plus sèche que je ne pensais.
Les champignons en tous genre, dont cet horrible et puant Phallus impudicus, poussent ici en abondance... ce qui m'a fait croire à un environnement relativement humide.
Pour établir mon choix de plantes, je me suis basée sur l'abondance de champignons et... la présence d'égopodes qui selon les sites spécialisés "se plait en environnement forestier, à mi-ombre dans un sol riche et frais". Comme je ne passe pas souvent par là, je ne me suis rendu compte du désastre qu'assez tard... et même un peu trop tard.
Ma superbe fougère "plume d'autruche" que je voyais déjà coloniser toute la zone a séché brusquement, un jour où les températures ont atteint 35° à l'ombre.
Tout n'est pas aussi catastrophique, heureusement. Mais il était temps. Depuis que je vais les voir chaque jour, en leur apportant une dose de compost, un peu de matière organique fraiche et un arrosage de temps-en-temps, ça va mieux. Aujourd'hui, j'ai carrément ajouté deux brouettes.
Pourquoi ces plantes ont-elles autant de mal ? Est-ce parce qu'elles sont toutes jeunes et que j'aurais dû mieux m'en occuper ? Dans ce cas, je veux bien continuer à les dorlotter intensément pendant quelques années, le temps qu'elles s'installent. Mais peut-être aussi, sont-elles mal adaptées à cet environnement. Dans ce cas, j'aurais tout intérêt à les déplacer cet automne... Jardiner, c'est douter.
Allez, on termine avec un truc qui va bien :
Par ce beau temps sec, les verveines de Buenos aires sont dans leur élément : elles se sont ressemées un peu partout et s'en donnent à cœur joie. Je les aime.
Si vous êtes un-e habitué-e du blog, vous êtes sans doute surpris de me voir revenir soudain après des semaines l'absence. C'est que je me suis rendu compte tout à l'heure que mon blog me manquait : j'aime écrire, partager mes expériences, recevoir vos retours même si, j'imagine, on m'a un peu oubliée depuis tout ce temps. J'espère que la flamme est revenue mais en tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce petit article.
Allez, j'ose dire "à bientôt".