La question d'Ivette : taille des rudbeckias et éclats de touffe
Ivette est prof, et les profs, c'est doué pour poser des colles. Dans son commentaire à propos de l'article sur les rudbeckias, elle me pose la question suivante :
Qu'appelles-tu un "éclat de souche" ?
Bonne question : je me suis rendu compte que c'était une expression que j'employais comme ça, sans en avoir vérifié le sens. Mais à priori, je ne me suis pas trompée.
Un éclat de souche, c'est un truc comme ça :
C'est à dire un petit bout de plante, un rejeton, qui pousse au pied d'une autre plus vieille :
On le prélève avec un petit bout de racine
C'est, selon moi, la technique la plus facile pour multiplier une plante. Je fais ce genre de boutures tout le temps : dès que je remarque des rejets au pied d'une plante qui me plait bien : je les bouture. Du coup, c'est ce que j'ai fait aujourd'hui.
La bouture est plantée dans un substrat bien humidifié. Il faut soigneusement tasser la terre tout autour pour qu'elle adhère à la base. Attention : ne pas enterrer le collet (la naissance des feuilles)
Comme il restait de la place dans le plateau alvéolé, j'ai continué sur ma lancée. J'ai aussi bouturé des rudbeckia purpuréa, des potentilles rouges ...
Et aussi un pauvre rudbeckia à fleurs blanches et vertes retrouvé complètement desséché dans le talus au Sud.
Ah oui ! J'ai aussi bouturé une sauge bleue
Quand les boutures proviennent d'un plant en bonne santé, qu'elles n'ont pas l'occasion de se dessécher et qu'on les conserve à mi-ombre tout en gardant la terre humide sans excès, le résultat est presque garanti. Bien-sûr, c'est plus compliqué quand les plantes-mères sont chétives ou que les éclats ne comportent que des feuilles et aucune racines. Mais ce n'est pas désespéré et ça ne coûte rien de tenter le coup.
Il y a un mois, j'ai réalisé des boutures de ces belles astrances selon la même technique
Cette photo a été prise aujourd'hui : un mois plus tard, les boutures sont bien enracinées et prêtes à être mises en place
Quand je vous disais que c'était facile !
Ben la taille, ça dépend. Cette année, la plupart des plantes ont poussé en hauteur, "grâce" à une humidité constante au printemps et en été jusqu'au 15 août. Du coup, les rudbeckias triloba qui, l'année passée, ne dépassaient pas les 80 cm sont plus grands que moi. OK, je mesure moins d'un mètre soixante, mais quand même !
Est-ce qu'on se rend compte de sa taille sur cette photo, par rapport à la bèche ?
Le Rudbeckia "Goldstrum" quant à lui, est bien plus petit : un petit mètre à tout casser. Voici une photo qui donne peut-être un peu plus une idée de sa taille.
Alors, c'est pas une réponse détaillée, ça ?