Semis de poivrons. Quelle est la meilleure méthode : terreau ou sopalin ?
Si vous êtes un(e) habitué(e) du blog, vous savez que depuis quelques années, je fais germer mes graines de poivron sans substrat sur du sopalin (alias papier essuie-tout). Comme ça :
C'est une façon de faire assez sympa et efficace, mais je suis pourtant prise d'un doute : ne serait-il pas plus simple de semer (bêtement) dans du terreau ? Pour en avoir le cœur net, j'ai décidé de faire un petit essai comparatif des deux méthodes. J'en profite pour vous détailler les deux façons de faire (même si beaucoup connaissent déjà).
L'idée consiste à faire germer les graines "hors sol" dans une atmosphère saturée en humidité puis à repiquer les plantules. Voici EXACTEMENT comment j'ai fait.
J'ai empilé quelques couches d'essuie-tout dans le fond d'une "mini-serre". Ici, c'est une boite en plastique récupérée mais on peut prendre une assiette creuse recouverte d'un film plastique, une boite de rangement, un bocal, etc... C'est tout de même mieux d'avoir un récipient transparent : ça facilite la surveillance. La germination ne nécessite pas de lumière mais les petites plantules en auront besoin.
Tant que le sopalin est sec, on peut dessiner des cases avec le nom de chaque variété. C'est pratique. Je découpe les sopalins à la taille de la boite pour éviter les plis.
Ensuite, j'ai humidifié le "sopalin" avec de l'eau tiède. Quand il est bien imbibé, il est important de vider l'eau non-absorbée.
J'ai déposé cinq graines de chaque variété par case, en prenant soin de bien les séparer : l'année passée, j'ai souvent eu des problèmes pour démêler les plantules.
Voici une photo prise l'année passée après la germination : vous imaginez la patience pour séparer les plantules sans les abîmer !
Et voilà ! J'ai aussi semé des aubergines (Variété green apple : c'est la meilleure !). Deux cases sont réservées aux coquerets du Pérou et aux tomatillos : en principe, je les sème plus tard mais j'ai eu envie de tenter un semis précoce cette année dans l'espoir d'en manger un peu plus tôt dans la saison.
Il ne reste plus qu'à fermer la boite et à poser le tout au chaud. Les poivrons ont besoin d'une température comprise entre 25 et 30° pour bien germer. Je place la boite sur un radiateur, isolée par une planche pour que les graines ne grillent pas ! le chauffage ne fonctionne pas la nuit mais ça marche quand-même.
Dès l'apparition des premiers cotylédons, il faudra repiquer les plantules dans le terreau et les mettre à la lumière. Je vous montrerai ça au fur-et-à-mesure... comme chaque année !
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Voilà qui est extrêmement classique. C'est moins amusant que la méthode sopalin car on n'a pas le plaisir d'assister à la germination.
Pour éviter de devoir manipuler les plantules lors du repiquage, j'ai choisi de semer dans des rouleaux de papier hygiénique remplis de substrat. Celui-ci est composé pour moitié de terreau universel bio tamisé et pour moitié de "sable de rivière". J'ai ajouté un tout petit peu de terre du jardin, afin d'apporter un peu de vie à tout ça (je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée).
Je n'utilise que les rouleaux de papier toilette en carton gris, non-blanchis et non-parfumés. Je les ai recoupés un peu pour qu'ils tiennent dans la boite et j'ai disposé les différentes variétés selon la même grille que pour la méthode sopalin.
Et oui, toute la famille me les garde !
J'ai bien humidifié le tout à l'eau tiède, sans détremper.
J'ai également mis cinq graines par case et je les ai recouvertes d'environ un demi-centimètre de substrat.
Encore un petit arrosage léger pour faire adhérer la terre aux graines... et en avant pour un petit hammam sur le radiateur.
J'ai recouvert le tout d'un foulard pour maintenir une bonne température. Après germination, les petites plantes auront besoin de lumière. Je pourrais les mettre simplement derrière mes fenêtres orientées au Sud... Mais la place est réservée pour les tomates. J'ai donc été contrainte de prévoir un éclairage artificiel. Je vous montrerai mon montage dès la première germination.
Quoi qu'il en soit, mes semis sont sous bonne garde !
Et la suite des opérations ?
Je compte sélectionner, pour chaque variété, la graine "sopalin" et la graine "terreau" ayant germé en premier. Si toutefois celle-ci était malformée, je prendrais la deuxième. Je les identifierai soigneusement et je suivrai leur évolution au cours du temps.
Vous avez compris que cette petite expérience n'avait rien de scientifique. Pour qu'elle le soit, je devrais réaliser ce test sur un grand nombre de plantes et ce n'est pas à ma portée. Mais je pourrai, j'espère, estimer si les résultats sont similaires et déterminer si une méthode est plus pratique que l'autre.