Journal de mon jardin, le 6 juillet 2020 : boutures etc...
Je ne voudrais pas la faire trop longue et larmoyante mais j'éprouve une certaine lassitude à tenir mon blog, ces derniers temps. Je n'ai plus grand-chose de bien original à raconter et il existe une multitude de jardiniers bien plus expérimentés que moi qui mettent tout leur savoir en ligne : c'est inutile de répéter ce qui a déjà été dit. Alors, j'ai réfléchi (!) : est-ce que j'allais arrêter ou trouver une idée ? L'idée n'est pas vraiment venue mais je me suis souvenue qu'au début, quand j'ai commencé à faire un blog, mon objectif était de garder une trace de l'évolution de mon jardin, une sorte de journal. Si j'arrête le blog, je perdrai cette trace. Voilà : vous avez compris où je voulais en venir : au lieu d'écrire des articles par thèmes ou sur une plante en particulier, ce blog va continuer sous forme de journal*. Et on commence par mes travaux de ce matin :
Ma première tâche, (quasi) journalière, consiste à enlever les fleurs fanées. Chez certaines comme les hémérocalles, ça va vite :
Les fleurs fanées des hémérocalles sont vraiment affreuses. Heureusement, une pichenaude suffit pour les faire tomber.
Mais dans mon (relativement) grand talus orienté Sud, la toilette des Lychnis Coronaria demande beaucoup plus de temps et de patience !
Résultat : un renouvellement continuel des fleurs et des massifs à l'aspect frais et pimpant !
J'avoue que j'ai toujours un peu négligé cette opération de "deadheading" mais c'était une grande erreur. Franchement, c'est une petite corvée bien gratifiante et j'en profite pour observer les petites bêtes qui vivent dans mes parterres. Je "deadhead" encore bien d'autres fleurs : scabieuses, monardes, campanules... enfin tout ce qui fane !
Allez, on se dirige vers le fond du jardin, en passant sous le "portique" récemment reconstruit :
Opération suivante : un peu de "paillage". Alain a tondu samedi et m'a rempli deux belles brouettes d'herbe. Je préfère ça à un bouquet de fleurs coupées, figurez-vous.
Cette matière organique vient bien à propos : je suis toujours à court. Cette fois, je vais enfin pouvoir couvrir le sol de mon coin "à petits fruits", bien productif cette année. je vais aussi devoir penser à tailler les groseilliers dont j'ai déjà récolté les fruits.
Du coup, j'ai repéré une belle tache de fraises des bois sous les groseillers. Je vais la laisser s'étendre !
L'herbe qui restait est allée sous les hydrangeas tout au fond du jardin.
Et comme il me restait encore un peu d'herbe, j'ai tenté le sauvetage d'une pauvre glycine qui végète dans un coin depuis des années : je lui ai laissé une seule tige, j'ai épandu à son pied du sang séché et de la corne broyée, puis je l'ai arrosée un bon coup. Je lui ai aussi prodigué quelques mots d'encouragement avant de la border confortablement sous une petite couverture d'herbes sèches.
On m'a demandé, ce matin, des nouvelles de mes semis de tulipes. Je dois bien avouer que ce n'est pas (du tout) glorieux. Après plusieurs essais infructueux, j'ai tout de même osé tenter cet automne un semis de tulipes sprengeri dont les bulbes coutent un os ! Quelques petites brindilles vertes ayant apparu au printemps (puis disparu, mais c'est normal pour des tulipes), j'ai voulu regarder si je ne trouverais pas quelques mini-bulbes dans la terre du pot. Misère ! Je n'ai trouvé que des fourmis !
Bon, on ne sait jamais, il y avait peut-être quand-même quelques bulbichons minuscules et bien cachés (on peut rêver) : je n'ai pas jeté la terre ! Et je n'ai pas touché au deuxième pot.
Et vous savez quoi ? Je n'abandonne pas ! J'ai des graines toutes fraîches de tulipes botaniques, je referai un essai demain.
Pour me consoler de ce (très probable) échec, je me suis retirée dans mon petit coin "de travail" :
J'ai commencé par préparer quelques godets destinés à quelques amies jardinières que je vais bientôt rencontrer : il y a des jiaogulan (thé d'immortalité), quelques hysopes et des valérianes phu (mâche vivace).
J'ai commencé par l'Arbre aux faisans "golden lantern" que j'ai acheté à la fête des fleurs à Celles : je le trouve très beau et très lumineux. Les boutures d'arbre aux faisans sont faciles à réussir.
Ensuite, peut-être encore plus facile à bouturer : une renouée très foncée. Il s'agit de Persicaria microphylla "red dragon" (merci Luc Noël, pour le nom).
J'aime de plus en plus les plantes/fleurs presque noires ou en tout cas très sombres, comme ce beau lis qui vient de chez mon ami Hugues du Bouillon Blanc.
Enfin, bien plus difficile ! j'ai tenté pour la Xème fois des boutures de clématite (Lady Diana).
Je trouve cette clématite tellement jolie et vigoureuse qu'à l'automne dernier, j'en ai planté deux autres de la même royale série : Pincess Kate et Queen Mother ! Elles viennent chacune de me gratifier de leurs toutes premières fleurs. Ces clématites appartiennent à l'espèce Texensis et se taillent au printemps.
Et voilà mes boutures du jour :
Voilà, c'est fini ! J'ai l'impression de ne pas avoir fait grand-chose et pourtant cet article est déjà bien long ! Serais-je trop bavarde ?