Journal des 21 et 22 août : autour du potager

Publié le par Annick Boidron

Autour du potager, autrefois, il y avait une haie de buis. Elle était malade, nous l'avons enlevée. Au lieu de la remplacer par un succédané de buis, j'ai préféré récupérer cette surface pour y installer toutes sortes de plantes. Cela donne un aspect bien plus spontané à ce coin du jardin :

Je me suis hissée le plus haut que j'ai pu pour que vous ayez une idée de l'implantation du potager (j'ai même grimpé sur un tabouret). Le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances :  devrais m'acheter un drone...

Je me suis hissée le plus haut que j'ai pu pour que vous ayez une idée de l'implantation du potager (j'ai même grimpé sur un tabouret). Le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances : devrais m'acheter un drone...

Mis bout à bout, les quatre côtés de ce carré représentent tout de même une trentaine de mètres de long sur environ 50 cm de large, soit plus-ou-moins 16 m² de surface . Ce n'est pas négligeable ! Certes, cette zone demande un peu plus d'entretien qu'une haie de buis mais c'est aussi beaucoup moins assomant que des heures de taille ! J'ai commencé par m'attaquer à ma fameuse bassine de semis où tout ce qui est crucifère est attaqué par les altises.

Journal des 21 et 22 août : autour du potager

Contre les altises, j'ai essayé l'huile essentielle de lavande et la décoction de sureau. AUCUNE de ces recettes, pourtant répétées à l'envi sur le net, n'a été efficace. Je me suis pourtant appliquée. La roquette a carrément disparu et j'ai préféré enlever le mitsuba qui, me semble-t-il, était au-delà de toute chance de survie. J'ai tout de même essayé de sauver quelques pak-choi jaunes, mais c'est plus pour le sport que dans l'espoir d'un résultat.

J'ai éclairci les survivants et couvert le sol de graviers : les altises pondent dans le sol et ça va peut-être limiter le nombre... on ne sait jamais.J'ai éclairci les survivants et couvert le sol de graviers : les altises pondent dans le sol et ça va peut-être limiter le nombre... on ne sait jamais.

J'ai éclairci les survivants et couvert le sol de graviers : les altises pondent dans le sol et ça va peut-être limiter le nombre... on ne sait jamais.

Du côté Nord du potager, entre le chemin qui mêne à la serre et celui-ci, toutes sortes de plantes se mélangent : certaines installées par moi et d'autres issues de semis spontanés.

C'est à gauche

C'est à gauche

Cette zone demande bien peu d'entretien. Il suffit juste de couper ce qui est fané, déborde sur le chemin ou risque de devenir trop envahissant. Ça ne va pas toujours sans quelques cas de conscience. Regardez par exemple cette vigne :

Journal des 21 et 22 août : autour du potager

Elle a toute une histoire : je l'ai reçue de nos anciens voisins il y a bien trente ans. Ils l'avaient eux-mêmes récupérée en achetant une vieille serre désaffectée de Vilvoorde (ou, autrefois, on produisait du raisin de table belge). Je l'ai plantée là : elle n'a JAMAIS porté le moindre grain de raisin. Mille fois, j'ai essayé de la couper, de la déraciner... elle est toujours revenue. De guerre lasse, j'avais décidé de la laisser vivre et de la tailler comme un petit arbre. Mais en fin de compte, j'ai réalisé qu'elle allait vraiment gêner le passage alors... avec regrets, je l'ai une nouvelle fois coupée à la base.

Allez on tourne :

Du côté Est, l'ombre de mon pommier permet des plantations variées car le sol y sèche moins vite qu'ailleurs.

C'est le genre d'orientation qu'affectionne le gingembre mioga.

C'est le genre d'orientation qu'affectionne le gingembre mioga.

Ici aussi, un petit peu de nettoyage de temps en temps est bien suffisant.

A l’extrémité, se trouve la zone consacrée aux herbes aromatiques et condimentaires.

Journal des 21 et 22 août : autour du potager

Ici, il était nécessaire de recouper quelques plantes un peu trop aventureuses et de déplacer cette pauvre chose toute sèche :

C'est un gingembre mioga "dancing crane"

C'est un gingembre mioga "dancing crane"

Si vous ne connaissez pas ce gingembre vivace et rustique, je vous conseille de lire l'article que je lui ai consacré l'année passée (ici). J'ai trouvé celui-ci, panaché, à la fête des plantes de Celles cet été et j'étais toute contente ! Celui que j'avais acheté par correspondance (et payé 15 euros !) est resté uniformément vert. Celui-ci est bien panaché mais, clairement, il a souffert de se trouver subitement en plein soleil à la suite d'un défrichement inattendu (j'explique plus loin) ! Bien que la météo ne soit pas trop propice aux transplantations, devant son état délabré, j'ai tout de même décidé de lui trouver un endroit plus convenable. Je trouve qu'il a déjà meilleure mine !

A côté de l'emplacement de la vigne sacrifiée, le gingembre mioga panaché devrait trouver des conditions qui lui conviennent.

A côté de l'emplacement de la vigne sacrifiée, le gingembre mioga panaché devrait trouver des conditions qui lui conviennent.

Continuons de tourner autour du potager.

La zone Sud est assez problématique : jusqu'à ce printemps, elle se trouvait dans l'ombre dense d'un laurier-cerise.

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Confinement aidant (vous savez, cette période où on n'avait rien d'autre à faire que s'occuper du jardin), le laurier-cerise a été coupé et une grosse partie de cette zone s'est retrouvée en plein soleil ! Ce n'est pas ça qui a profité à mes mâches vivaces.

Mâche vivace ou valériane phu : elle aime l'humidité et l'ombre...

Mâche vivace ou valériane phu : elle aime l'humidité et l'ombre...

Un peu plus loin, les menthes bénéficient encore de l'ombre d'un cytise. 

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Les brusques changements d'exposition dans un jardin posent souvent des problèmes : un arbre coupé et, soudain, les plantes se retrouvent en plein soleil. Mais faut-il pour autant tout déplacer ? de nouveaux arbres poussent déjà à l'emplacement de l'ancien et, dans deux ou trois ans, la même zone se retrouvera à nouveau dans l'ombre. J'ai choisi la solution intermédiaire : déplacer ce qui ne supporte vraiment pas le plein soleil et faire patienter le reste à l'aide de quelques arrosages si nécessaire.

Allez maintenant, on va du côté Ouest où c'est encore une autre histoire :

Journal des 21 et 22 août : autour du potager

Des poiriers palissés servent de séparation entre le potager et une autre partie du jardin. A leurs pieds, depuis toujours (ou presque !) les consoudes se plaisent à merveille et poussent à une vitesse folle ! Je dois les couper régulièrement car, de l'autre côté des poiriers, il y a une bande fleurie et je ne veux pas les laisser l'envahir.

De l'autre côté des poiriers : la bande fleurie.

De l'autre côté des poiriers : la bande fleurie.

Couper les consoudes régulièrement n'est pas un problème en temps normal, puisque j'en fais du purin. Mais avez-vous déjà essayé de crapahuter à quatre pattes, sécateur à la main, entre des planches de potager surélevées et des poiriers palissés ? Ce n'est pas une épreuve impossible mais quand il fait un temps torride, c'est horrible ! La consoude, la chaleur, les aoûtats... c'est l'enfer ! Mais bon, comme il fait un peu plus frais, j'y suis arrivée.

Voilà une bonne chose de faite.

Voilà une bonne chose de faite.

Et me voilà avec deux grands stérilisateurs de purin de consoude en préparation.

Oui, je sais, c'est en métal. Mais, croyez-moi si vous voulez, ça fermente tout aussi bien dans mes stérilisateurs que dans des récipients en plastique.

Oui, je sais, c'est en métal. Mais, croyez-moi si vous voulez, ça fermente tout aussi bien dans mes stérilisateurs que dans des récipients en plastique.

Eh bien voilà ! on a fait le tour. Si vous saviez comme je suis contente de me l'être donné, ce "coup de pied au cul" :  chaque nouvelle partie du jardin remise à neuf me remplit de joie et le fait de travailler petite étape par petite étape en s'y tenant, est vraiment relaxant.

Juste encore un petit mot au sujet des commentaires : beaucoup d'entre vous ont du mal à en laisser. Je me suis déjà adressée à Overblog pour leur signaler le problème et leur demander se trouver une solution : rien ne change ! je suis vraiment désolée pour cet inconvénient et je m'en excuse. Cela dit, si vous envisagez de créer un blog, évitez Overblog comme la peste : la communication avec le staff de maintenance est laborieuse et les fonctionnalités vraiment limitées.

Publié dans Potager, Journal du jardin

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C
Bonjour ! Je trouve vos poiriers vraiment jolis et pourtant je ne suis pas fan des fruitiers palissés d'habitude. Décidément ce jardin est magique :-)
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