Journal du 20 août : dans la serre et tout autour
Suite de ma reprise en main du jardin "après" la sécheresse : je me suis un peu occupée de la serre et des alentours : en particulier le côté Sud qui ne ressemblait plus à grand-chose. Voici un petit avant/après
A quelques exceptions près, je ne peux pas incriminer la sécheresse et la chaleur. Tout simplement, certaines plantes ont terminé leur cycle : je peux les enlever pour faire de la place aux autres. Parmi celles qui ont bien travaillé : les hémérocalles, les ails "forelock" et les crocosmia "lucifer". Mais maintenant, les feuilles de crocosmia (trop nombreuses) partent dans tous les sens et les hautes tiges d'ail forelock s'effondrent les unes après les autres sur la pelouse. Quant à l'hémérocalle, la voici avant/après :
Complètement ratiboisé ! Je doute fort qu'il ait le temps de refleurir cette année, mais au moins, si je n'oublie pas de l'arroser, il va me faire un nouveau feuillage en bonne santé. Mais ça, c'était pour le passé. Quand j'ai eu enlevé tout ce qui était sec, les plantes qui restaient avaient vraiment meilleure mine. Comme ce Rudbeckia fulgida étonnant, qui s'est semé là tout seul et qui a beaucoup de présence.
Le mastodonte, dans cette petite platebande, est un Vernonia crinata. Il est encore plus démesuré cette année que les précédentes, il faut dire que j'ai oublié de le tailler en juin pour qu'il se ramifie. Il est disproportionné, je le sais, mais d'un autre côté, il ombrage la serre et il "coince" entre ses hautes tiges les ails forelocks qui poussent à l'intérieur de la touffe. Enfin, il est resté bien vert et il a de jolies fleurs qui attirent les insectes. Alors, il reste là et je vais même essayer de le multiplier.
Le baptisia est, lui aussi, resté parfaitement indifférent à la sécheresse. Planté l'été dernier, il m'étonne par sa vigueur. Il a bien fleuri et son feuillage est resté décoratif.
Parmi les autres (j'accélère un peu sinon cet article va devenir un livre), les heuchères et... même les joubarbes ont un peu plus souffert : il y a des taches brunes sur les feuilles des heuchères et les joubarbes n'ont pas leur air rebondi habituel. C'est sans gravité.
Les heuchères (Amethyst Mist) s'en sortent pas trop mal. De toutes façons, il faut les recouper de temps-en-temps pour garder un beau feuillage. Mais j'attends encore un peu pour ne pas trop dégarnir la plate-bande d'un coup !
Les joubarbes qui poussent dans le muret de pierre sèche ont fleuri. J'ai enlevé les rosettes mortes et je fais confiance aux plus jeunes pour l'avenir.
Je passe sur les phlox et les héléniums qui ont été complètement grillés. Je les ai coupés tout courts et arrosés : je les changerai de place quand la terre sera un peu plus accueillante. Allez, on avance : devant la serre, côté Est, il n'y a pas grand-chose à faire, les plantes sont "auto-nettoyantes" il suffit de secouer un peu ma jolie clématite herbacée (à droite de la porte) pour faire tomber les fleurs fanées.
De gauche à droite : des potentilles arbustives roses aux fleurs pâlies par le soleil, la clématite et un physocarpus que j'ai déjà taillé après la floraison et que je vais devoir retailler.
Je vous montre quand même cette clématite au comportement de vivace que j'aime beaucoup : elle n'arrête pas de fleurir, sent bon et attire les insectes
Je vous montre vite en passant le côté Nord de la serre où des renouées et autres plantes d'ombre ont trouvé leur place. C'est un peu le bazar, mais il faut bien un peu de bazar quand même.
Derrière la serre, vous connaissez : c'est ma petite pépinière. Tout s'y passe pour le mieux et il me suffit d'arroser tous les jours.
Il y a juste un truc qui ne va pas :
Les semis de coriandre et de fenouil sont impeccables, mais tout ce qui est "chou" est complètement dévoré.
Eh oui, les chenilles et les altises se sont associées pour ruiner mes jeunes brocolis, choux chinois et les kales.
Tant pis, je referai un semis en plaçant un filet sur ma terrine cette fois (à ce propos, merci à tous ceux qui m'ont donné des conseils concernant les altises, je suis désolée de ne pas leur avoir répondu mais je vais le faire, promis).
Courage, c'est presque fini. Mais il y a encore un petit coin que vous n'avez pas vu : celui des agapanthes et des soucis. Un petit avant/après suffira. J'ai simplement coupé les fleurs fanées des soucis (Soucis de la roseraie Warren Millington : je n'ai que ceux-là et je ne veux que ceux-là !) .
Si vous suivez ce blog, vous serez sans doute intéressé d'apprendre qu'il s'agit de la première floraison des agapanthes semées en novembre 2017 ! (C'est ici). C'est donc leur troisième été. Les autres sont bien vigoureuses et fleuriront sans doute l'année prochaine. Il faut dire que je me suis seulement décidée à leur mettre de l'engrais cette année : j'aurais sans doute dû m'y prendre plus tôt !
Est-ce qu'on entre un petit coup dans la serre ? Pourquoi-pas, tant qu'on y est... Mais en vitesse alors.
Ici, l'ambiance est tropicale mais la chaleur a fait beaucoup moins de ravages que l'année passée. Sans doute grâce au voile d'ombrage.
Je ne vais pas tout vous montrer, on n'aurait pas encore fini ! Mais quand-même : vous vous souvenez des concombres Kiwano ? (encore merci Florence pour les graines). Je vous en avais montré des tout petits au début du mois (ici). Ils ont bien changé !
J'attends que les fruits jaunissent pour les goûter. En attendant, je me contente de discipliner un peu la liane.
En parlant de concombre, je n'arrive plus à suivre avec les cornichons. Résultat, plusieurs deviennent immenses. Je sais bien qu'on peut les manger comme des concombres mais voilà, je croule aussi sous les concombres. Ce serait dommage de les perdre : je les ai transformés en "concombres" malossols (recette ici).
Il y aurait encore bien des choses à montrer mais je commence à saturer... et peut-être que vous aussi . Je vous quitte donc (temporairement) sur ce portrait de ma grenouille de compagnie qui squatte la serre depuis un moment et qui semble s'y trouver bien.