4 septembre : plantations devant la maison en sol sec
Une mince bande de terre au Sud, coincée entre des pavés et du tarmac, ce n'est déjà pas une petite affaire. Mais lorsqu'en plus cette zone est située devant la maison, là où on gare les voitures, c'est une invitation à la procrastination.
Mais voilà, c'est comme le ménage : à un moment donné, ça devient si sale que j'ai honte et que je me mets à la tâche. Parfois en râlant, il est vrai. Bon, finalement, c'était encore amusant à faire et je ne regrette pas l'effort !
Je vous montre quand même de quoi on parle :
Il y a deux ans, c'était comme ça : du côté route, une haie de buis de plus en plus large, de plus en plus haute et... de plus en plus malade délimitait un trottoir... de plus en plus impraticable.
Nous avons tout coupé et j'ai semé à l'emplacement un engrais vert mellifère de chez Semailles et un fond de sachet d' Eschscholtzia ... en attendant une inspiration.
Jusqu'en juillet et même un peu plus tard, ça allait : l'engrais vert mellifère constitué de moutarde, de phacélie et de sarrasin constituait une petite haie. Cette bande de végétation a fait aussi office de test : comme les voitures se garent le long de cette bande, je prévoyais que mes visiteurs piétineraient rapidement la végétation, voire même rouleraient de dessus. J'avoue que je les avais sous-estimés. Ou alors, j'ai eu de la chance !
Mais maintenant, l'engrais vert a terminé son cycle, c'est tout sec et pas beau.
C'est la fin de l'engrais vert. J'ai récolté les graines de moutarde puis j'ai tout coupé... J'ai tout de même laissé quelques Eschscholtzia qui vont peut-être fleurir.
Je ne voulais pas planter à sa place un succédané de buis. J'avais envie de quelque chose un peu plus ébouriffé et varié, correspondant mieux à l'esprit du jardin. Mais, en même temps, il n'était pas question d'utiliser des plantes délicates nécessitant de nombreux arrosages en été. Un semis spontané de stipa tenuissima m'a montré la voie.
Il y avait aussi quelques semis spontanés de lavande entre les pavés : elles vont constituer la base avec les stipas.
Les stipas et les lavandes sont tous des semis spontanés récupérés ici-et-là dans le jardin. A cette base, j'ai ajouté des hysopes (semis perso) et quatre boutures de romarin qui me restaient.
On va dire que les plantes précédentes constituent l'ossature de ma plate-bande. Entre elles, j'ai planté toutes sortes de thyms rampants et de sariette des montagne, rampante, elle aussi. Je n'ai eu qu'à les prélever sur ceux qui poussent déjà au jardin.
Il suffit de soulever les plants branches de thym qui courent sur le sol pour découvrir des "marcottes" naturelles qu'il suffit de prélever et de repiquer.
J'espère ainsi former un tapis qui protègera le sol et dissimulera l'horrible limite avec le tarmac.
A l'exception des stipas, toutes ces plantes fleurissent et sont mellifères. Mais tout de même, un peu de couleur ne ferait pas de mal. Comme c'est la saison des bulbes, j'en ai acheté quelques sachets par trop chers (toujours cette méfiance envers les visiteurs-piétineurs)
Je les ai disséminés un peu tout le long. J'espère qu'à plus ou moins longue échéance, ils vont se naturaliser et que leurs tiges traverseront le tapis de thyms rampants.
Non, non ! Je n'ai pas oublié de les enterrer. J'ai même ajouté une petite étiquette à CHAQUE bulbe !
Enfin, j'ai tout de même laissé en place quelques verveines de Buenos Aires qui s'étaient installées là toutes seules. Je me dis que ça pourrait être joli et qu'elles apporteraient un peu de hauteur à l'ensemble sans bloquer la lumière. Mais tiendront-elles le coup ? On verra, c'est un essai.
Et voilà ce que ça donne :
D'accord, ça ne donne pas grand-chose ! En tout cas pour le moment. Car j'espère bien, après l'hiver, pouvoir vous montrer des photos d'une rangée de plantes ondulant sous le vent, bourdonnante d'abeilles et même, espérons-le, parsemée de touches colorées.
Aaaaaaaaaaaaaah ! C'est bon aussi de rêver un peu.
A bientôt.