Journal du 1er août : ce qu'il faudrait changer - 1
Pour être tout à fait franche, j'aime bien mon jardin comme il est. Certes il en ferait frémir plus d'un (ou d'une) avec ses tiges défleuries (mais pas toutes !), ses associations de couleurs parfois hasardeuses et ses plantes pas du tout rangées par ordre de grandeur. Mais ça me plaît comme ça.
Cependant, chaque année, je vois des plantes souffrir, notamment de la chaleur en été. Alors, je me dis : "elle n'est pas à sa place, la pauvre, je vais la déplacer..." et puis j'oublie. Bien-sûr, l'année suivante, la plante souffre tout autant et je me dis "j'aurais dû la changer de place... je le ferai cet automne", et encore, et encore...
J'exagère un peu tout de même, parfois je repense à un truc...
Ce pauvre hydrangea est tout de même plus joli sous le pommier qu'à son premier emplacement. Heureusement que je n'ai pas oublié de le déplacer !
Mais enfin, je dois bien l'avouer : la plupart du temps, j'oublie. Et c'est là qu'intervient la fameuse méthode Rahir que celle-ci vous livre dans son intégralité sur son blog plein de bons conseils : "Jardin à Welekete" :
Comment organiser ses plantations ?
https://jardinawelekete.blogspot.com/2020/07/comment-orrganiser-ses-plantations.html
Et voici l'authentique méthode de pascale Rahir pour ne pas oublier ou, quand et comment déplacer ses plantes.
J'avoue que j'applique une version "light"... très light. Elle consiste simplement à faire une photo de ce qui ne va pas et de (me) proposer une solution. Mon objectif : à l'avenir, je n'aurai plus qu'à relire mes articles "ce qu'il faut changer" et à... mettre en œuvre.
On commence par le plus épineux :
Mon "talus sec" commence, au fil des années, à devenir bien fourni et il me plait beaucoup en toutes saisons... sauf pour le moment !
Le problème vient des lychnis, alias coquelourdes : il y en a trop ! Bien-sûr, tant qu'il ne fait pas trop sec, l'effet est très frais, très champêtre. Mais quand arrive juillet, s'il ne pleut pas assez, les feuilles du bas se dessèchent. Et je trouve ça laid.
Autre problème avec les lychnis : les fleurs fanées. Pour prolonger la floraison, il faut les couper régulièrement. C'est rapide quand on n'a que deux ou trois plantes à "nettoyer", mais à la dixième, ça commence à devenir une corvée. On néglige un jour de faire le tour... et c'est foutu ! Il faudrait y passer des heures pour rattraper le retard. Résultat : j'ai abandonné ! Mais c'est moche toutes ces fleurs fanées et, du coup, la floraison s'est arrêtée.
Je ne veux pas tout enlever. Ces plantes apportent de la lumière et restent bien droites, ce qui soutient celles qui sont placées derrière. J’apprécie aussi leur feuillage persistant argenté en hiver. Mais je vais réduire leur nombre.
Les coquelourdes placées au premier plan vont partir : je disposerai alors d'assez de place pour installer devant elles des plantes de taille moyenne, qui cacheront la base des tige et leur apporteront un peu d'ombre.
Mais quoi ? Les heuchères, origans, etc... sont trop bas. Un début de réponse se trouve peut-être dans le talus lui-même : les lychnis qui restent les plus "frais" sont coincées derrière un petit rosier à fleurs blanches que je crois être "white fairy.
"White fairy" fait une petite pause estivale dans sa floraison mais je sais qu'elle va reprendre dès le retour des pluies.
Je pourrais essayer de trouver d'autres rosiers avec des qualités du même genre (petite taille, résistants aux maladies et à la sécheresse...mais aussi au gel. Quelqu'un connait ? ). Je pense aussi à des sauges ou des romarins. J'ai fait des boutures mais... elles doivent encore pousser.
J'ai encore identifié deux changements à apporter cet automne :
Du côté Sud de la serre, il fait chaud ! Normal. Après les belles floraisons de l'ail forelock et des crocosmias, il y a toujours un creux avant la floraison des vernonias. A ce propos, je ne dois pas oublier, l'année prochaine, de pratiquer le Chelsea chop (complètement négligé cette année !) ni de prévoir un système de support pour empêcher les crocosmias de s'effondrer dans tous les sens. Mais ce n'est pas le plus important.
Perdues dans ce capharnaüm végétal, deux plantes vont vraiment mal. Tout d'abord un helenium qui a si mauvaise mine que je me demande si un mulot ou un campagnol ne serait pas responsable : le coin de la serre est très prisé par les rongeurs, cette année.
Dès les premières pluies, je ne devrai pas oublier non plus de déplacer ce phlox, qui arrive à survivre, mais dont le feuillage crie au secours.
Enfin, dans un autre coin du jardin, il y a ce géranium "Rozanne". C'est la première fois qu'il me fait ça : d'habitude, il s'insinue entre les autres plantes, qu'il anime de ses jolies fleurs bleues. Mais cette année, il s'est mis à grandir, grandir... jusqu'à former une immense boule qui, il fallait s'y attendre, a fini par s’affaisser en écrasant tout ce qui poussait autour. Je vais essayer cet automne, de le déplacer entre des arbustes qu'il ne pourra pas étouffer et j'en profiterai pour tenter de le diviser.
Dernier problème, qui est plus une question : que vais-je faire l'echinops ritro ? Certes, il est superbe, mais il devient énorme ! Et une fois ces jolies boules disparues, je vais me retrouver avec une sorte de vieux chardon pas très beau. Mais, après tout, pour le moment, ça va. Je statuerai sur son sort dans un mois ou deux.
Je me rends compte qu'une fois de plus, j'ai expliqué, expliqué, expliqué... ce n'était sans doute pas nécessaire mais je me dis que lorsque je relirai cet article dans quelque temps, j'aurai sans doute oublié pourquoi je voulais déplacer telle ou telle plante et je serai bien contente de retrouver les explications.
D'ailleurs, pour faire encore plus long, je viens de retrouver une photo du devant de la serre, prise il y a deux ans en pleine canicule, au mois d'août : l'hélénium était superbe ! il est donc bien capable de supporter la sécheresse et la chaleur. Alors, de deux choses l'une : soit il est en fin de vie, soit il est victime d'un quelconque rongeur... ou les deux.
S'il est besoin de préciser, l'hélénium est la plante a fleurs jaunes et celle qui se trouve derrière est un vernonia (très bonne plante).
Octobre
- Enlever des lychnis
- Installer des plantes solides devant ceux qui resteront (idées : rosier, romarins,...)
- Déplacer (s'il vit toujours) l'helenium et le phlox qui sont devant la serre
- Déplanter le géranium Rozanne "géant", le diviser, l'installer entre des arbustes.
En hiver :
- Installer un support pour maintenir les crocosmias
Mai-Juin :
- Pratiquer le "chelsea chop" sur aster-phlox-monardes et ... les vernonias
Bon, j'arrête, je fais n'importe quoi... la chaleur, sans doute ! A bientôt.