Trois jours dans les 7 vallées. Jour 2 (suite) : Le jardin des lianes
De Mela Rosa à Grigny où se trouve le Jardin des Lianes, il n'y a que 11 km. J'ai d'ailleurs découvert, mais trop tard, que Jean Lin Lebrun avait dédié un de ses rosiers à ce jardin-voisin. Il s'appelle... "Jardin des Lianes", ça peut paraître logique.
Si j'en juge par les photos, ce rosier est superbe !
Il va pourtant falloir s'arracher au monde des roses pour les parcourir enfin, ces 11km. Je vous assure que ça valait la peine : Ce Jardin des Lianes m'a "scotchée". A tel point que je n'avais pas vraiment la tête à ce que je faisais en prenant des photos. Cela dit, de belles photos de ce jardin, on en trouve pas mal ici-et-là, y compris dans l'émission "le jardin préféré des Français" où il représentait le Nord-Pas-de-Calais.
Mais tout cela ne me dispense pas de vous raconter ma visite : on commence la découverte par un labyrinthe de chemins ombragés qui se faufilent entre les arbres. Cette mini-forêt, composée d'essences rares, occupe la périphérie du jardin.
Ce sous-bois a un petit côté "enchanté" qui apaise. Il y a tant de choses à regarder : des écorces exceptionnelles, de beaux feuillages et, partout, les taches de couleurs des fleurs. La diversité des hydrangeas est impressionnante mais on n'a jamais l'impression d'une "exposition" : ils s'intègrent dans leur environnement avec beaucoup de naturel.
En cours de route, des points de vue s'ouvrent vers le centre du jardin : une vaste pelouse aux contours sinueux qui entoure la maison. Une de ces ouvertures consiste en une jolie mare entourée de toute une diversité de plantes.
Quand on sort de l'ombre et qu'on émerge dans la partie "ouverte" du jardin. On a alors une vue d'ensemble sur les plantations qui permet de comprendre comment le jardin est structuré.
Tout en haut, de grands arbres, sous les arbres des buissons et des vivaces costaudes et, tout en bas, des couvre-sol
Monsieur Guy Lebel, le propriétaire des lieux nous a expliqué sa démarche : la structure du jardin est constituée d'arbres rares, plantés il y a plus de trente ans. A l'origine, ils étaient très serrés et maintenant, après toutes ces années, il faut de temps-en-temps en enlever quelques-uns. C'était prévu dès la création du jardin.
Sous les arbres, les arbustes, le plus souvent fleuris, émergent d'un tapis de plantes couvre-sol. Cette façon de faire limite le travail de désherbage mais empêche aussi l'installation de vivaces "délicates".
Les rosiers sont très présents : toujours des formes libres, souvent grimpantes, dans des tons clairs.
Nous avons eu beaucoup de chance : nous avons pu profiter à la fois de la floraison de rosiers (en retard cette année) et de celle des hydrangeas.
Un autre côté sympa du jardin, ce sont tous les petits coins pour s’asseoir. Il y en a partout. Ils permettent de se poser et de contempler le jardin selon différents points de vue.
Et voilà que j'allais oublier le pigeonnier ! C'est pourtant un bâtiment plutôt imposant. Il n'est pas là que pour la décoration : de jolis pigeons blancs y habitent.
(Grosse) cerise sur le gâteau : un ami du propriétaire, spécialiste des hydrangeas, a eu la bonne idée de laisser quelques pots en dépôt chez lui. Celui-ci m'avait déjà intriguée en arrivant :
Etrange, n'est-ce pas ? Regardez le feuillage de plus près :
On ne dirait pas comme ça, mais c'est un Hydrangea arborescens. Il y en avait un exemplaire en fleurs dans le jardin et... comme une gourde, je n'ai pas pensé à le prendre en photo. Cela dit, la floraison, sans être laide, n'est pas son principal attrait.
Nous arrivons à la fin de notre deuxième jour et la voiture se remplit doucement. Tout le monde ne perçoit pas la chose de la même façon :
Moi : "la voiture ressemble de plus en plus à un jardin"
Lui : "Ah bon ? Moi, ça me fait penser à un corbillard"
Je vous laisse méditer là-dessus.
Avant de vous quitter, je vous invite à aller faire un tour sur le site du Jardin des Lianes et je tiens à remercier Monsieur Lebel pour son accueil et sa disponibilité.
A demain pour la troisième (et dernière) journée : les pépinières Antoine Breuvart et Hennebelle. Qu'est-ce que vous dites de ça ?