Jardin en chantier : adieu les buis, bonjour les fleurs
Petit-à-petit, le jardin se vide de ses buis. J'ai déjà dû enlever la plupart des haies taillées et maintenant, ce sont les grosses boules du massif de la fontaine aux grenouilles qui s'en vont. Dommage, ils étaient bien intéressants en hiver et au printemps.
Mais voilà, les uns après les autres, ils présentent les mêmes symptômes : d'abord quelques feuilles brunissent.
Et puis, c'est la plus grosse partie du plant qui devient toute rousse. C'est moche.
Pendant deux ans, les étés ont été secs et les boules de buis ont repris du poil de la bête. Mais cette année, l'été froid et, surtout, humide a permis le retour de l'engeance. Il s'agit d'une maladie fongique qui se développe lorsque le feuillage reste mouillé (voir ici).
Alors que faire ? Il y a des traitements qui "marchent". Mais cela implique de pulvériser les parterres régulièrement. Comme je n'ai pas envie de m'embêter avec ça, j'ai opté pour la solution radicale : l'élimination !
Après l'exécution : ça me fait un peu mal au cœur d'éliminer des buis tant choyés depuis des années, mais c'est pour un mieux (j'espère !).
Ce n'est pas une mince affaire de couper ces buis car ils sont entourés de plantes auxquelles je tiens. De loin, les dégâts ne sont pas trop visibles.
De près, c'est une autre histoire !
Je ne déracine pas les buis : je replante directement dans les racines. Je sais d'expérience que, s'ils ont des velléités de reprise, il me suffira d'enlever les quelques nouvelles feuilles dès qu'elles apparaissent. On ne le croirait pas mais ce qui est planté à l'emplacement des buis coupés pousse en général très bien.
Vous aurez compris qu'il faudrait un peu de temps pour que mon parterre retrouve l'air naturel un peu fou-fou que je recherche. Heureusement qu'il reste des zones intactes assez jolies, surtout quand un rayon de soleil daigne se montrer. Je passe souvent mon temps à les regarder en espérant que l'année prochaine, tout sera comme ça !
Il reste encore du travail et, finalement, malgré la tristesse de devoir couper ces buis, je me réjouis de voir ce que vont devenir mes nouvelles plantations. C'est ça aussi le jardinage : une évolution permanente. Existe-t-il au monde un jardinier qui un jour s'est appuyé sur sa bêche et a dit "Voilà, c'est fini" ?