Wasabi, plante-champignon, fougères : je reviens du Cotentin avec de nouvelles plantes
Vous connaissez la presqu'île du Cotentin ? Moi, je n'y étais jamais allée de-ma-vie ! Pourtant ce n'est pas bien loin de chez nous (un peu plus de 600 km) et le dépaysement est total. Mais je ne vais pas vous raconter mes vacances : nous sommes ici sur un blog de jardinage.
Cela dit, où que l'on se trouve, il y a toujours un moyen de se livrer à sa marotte. La façon la plus simple est de se rendre à une foire-aux-plantes. Et voilà que justement, le week-end dernier, se déroulait l'évènement Presqu'île en fleurs au château des Ravalet, près de Cherbourg. Nous avons donc abandonné quelque temps la mer et les huitres pour y faire un petit tour et... quelques emplettes.
Le wasabi
Ça faisait bien longtemps que j'en voulais un ! Sa racine est certes célèbre, mais avez-vous déjà goûté ses feuilles : elles sont divinement parfumées (je vous assure).
Le pépiniériste (Belge !) auquel je l'ai acheté m'a prévenu que sa culture était difficile : c'est une plante qui pousse naturellement sur les berges des petits ruisseaux, toujours les pieds dans l'eau. Elle est gélive, il faut donc la cultiver en pot... et rentrer le pot en hiver. Voici comment je l'ai plantée, en tenant compte de tous les conseils trouvés sur le Net :
Un bon drainage, recouvert d'une couche de mousse "naturelle" : j'ai pris un peu de mousse dans une prairie qui en est envahie
Je l'ai placé à l'ombre de mon pommier préféré. L'arrosoir à côté de lui est là pour me rappeler de l'arroser tous les jours.
Contrairement à ce qui est conseillé pour la plupart des plantes, il faut absolument que la soucoupe reste constamment pleine d'eau.
Rungia klossii dit "plante champignon"
Il existait déjà une plante-huitre, une plante coca-cola, une plante curry, etc... Ça fait vendre : j'ai souvent succombé à la tentation. Mais pour la plante "champignon", allez savoir pourquoi, j'ai toujours hésité. Seulement voilà : il ne restait plus qu'un seul plant dans le présentoir. Alors, je me suis précipitée dessus. Je suis une victime du marketing.
Bon, maintenant je l'ai, alors je dois bien m'en occuper ! Sur mon forum préféré (jardins du Nord) j'ai appris que la terre du pot devait toujours être humide et qu'il était possible de la bouturer à l'automne.
Ses exigences sont proches de celles du wasabi : ils sont plantés de la même façon et placés côte-à-côte
Et quel goût ça a ? J'ai mâché longuement une petite feuille comme me l'avait conseillé le vendeur. C'est vrai qu'on distingue vaguement un petit goût de moisi. Mais il parait qu'il faut le cuire pour que la saveur de champignon se révèle ! Pour cela, j'attendrai que la plante soit un peu plus développée.
Le basilic sacré... qui remplace le café
Mais que je suis influençable ! En m'approchant du stand, j'ai entendu le vendeur (le même que ci-dessus) expliquer à une dame que ce basilic, en infusion, remplaçait parfaitement le café... et comme il ne restait qu'un plant (encore !), je m'en suis vite emparée.
Après quelques recherches, il semble bien qu'il s'agisse du Tulsi, un basilic auquel on prête mille vertus médicinales... et qui est parfois utilisé pour remplacer le thé. Alors, pourquoi pas le café ? Bon, cela mérite de plus amples recherches mais je doute qu'une infusion de basilic, même sacré, remplace un jour mon café du matin.
Comme il demande de la chaleur mais pas forcément beaucoup de soleil, je l'ai planté dans la serre entre les tomates (ma serre va bientôt exploser !)
Le thème de cette édition de Presqu'île en fleurs était les plantes comestibles. Mais il y avait aussi des vivaces, des fleurs, des objets de décoration. Nous sommes repartis avec quelques plantes d'ombre, dont la très curieuse
Pinellia tripartita
Très originale, cette plante proche des arums forme des spathes allongées qui font penser à une queue de rat.
Les fougères
Derrière la maison, nous avons un talus à l'ombre où les fougères poussent à merveille. Et à Presqu'île en fleurs, il y avait Anne-Marie, la pépiniériste passionnée des jardins d'Ecoute s'il pleut, accompagnée d'une kyrielle de fougères. Nous nous sommes limités à trois : Dryopteris wallichiana , Dryopteris affinis 'Angustata Crispa' et Asplenium scolopendrium 'Muricatum'.
De la plus grande à la plus petite (à taille adulte), ces trois fougères vont bientôt rejoindre les autres derrière la maison.
Et voilà, c'est tout ? Oui, c'est tout ! Il est loin le temps où je revenais des foires aux plantes le coffre plein à craquer. Maintenant, je préfère me limiter à quelques exemplaires qui trouveront vite une place au jardin et que je pourrai multiplier par la suite. Est-ce le début de la sagesse ? Ou de l'avarice,peut-être ?
D'où viennent-elles ?
J'ai essayé de noter les noms des pépiniéristes, mais dans mon affairement, j'en ai oublié un : celui à qui j'ai acheté le wasabi. Dommage... mais je cherche.