Bilan 2016 : le haricot à rames "Coco rose de la Meuse"
Si je ne devais cultiver qu'une seule sorte de haricot à rames, ce serait le "coco rose de la Meuse" : il est productif, ses grains sont beaux et me plaisent beaucoup d'un point de vue gustatif. Voici comment je l'ai cultivé cette année.
On sème les haricots à rames "quand les gelées ne sont plus à craindre". Oui, mais quand il fait froid et qu'il pleut sans cesse, rien ne sert de se presser ! Je les ai donc semés fin mai, deux semaines en retard ! Pas trop profond : "les haricots doivent entendre sonner les cloches".
Dans mon tout petit potager, j'aime bien cultiver une multitude de légumes différents. Alors, je cultive en hauteur (c'est tout l'intérêt des rames) et je réserve, pour chaque variété, une toute petite surface.
Ici, les haricots cocos roses de la Meuse sont cultivés sur trois perches espacées de 60 cm seulement. J'ai fait de "poquets" de 8-10 graines au pied de chaque rame.
Certains légumes "ne se supportent pas". Mais, finalement, ces associations néfastes sont assez rares. Pour moi, le plus important est de combiner les plantes afin de profiter des caractéristiques de chacune. J'en reparlerai bientôt
Voici le détail des plantes qui poussent autour de "cocos roses" :
Vous avez remarqué ? J'associe plusieurs "légumineuses" : autour des Cocos roses, il y a des pois et des fèves. Je n'ai jamais remarqué que cela posait le moindre problème. Entre les perches, j'ai laissé du cresson de l'année passée afin de récolter ses graines. Tout autour, poussent également des petites salades qui se succèderont tout au long de la saison.
Le sol de cette planche a, comme toujours, été occupé ou recouvert pendant tout l'hiver. Une couche de pommes venant du pommier voisin s'y est décomposée pendant l'hiver, accompagnée de quelques feuilles mortes et, lors du nettoyage des parterres au printemps, des tiges de vivaces, broyées ou non. Pas de fumier et, bien-sûr, pas d'engrais !
Finalement, les haricots qui avaient bien peiné en début de saison, ont rapidement rattrapé leur retard dans le courant du mois d'août.
En octobre, les gousses étaient mûres : il m'a suffi d'attendre que les feuilles tombent.
Et deux semaines plus tard, la plupart des feuilles étaient tombées. J'ai rentré les perches (avec les haricots dessus) dans le garage pour qu'elles finissent de sécher.
Les gousses sèches, prêtes à être récoltées
Après séchage, les gousses sont faciles à ouvrir. La récolte, d'un demi kilo de grains secs, est très satisfaisante pour une aussi petite surface. Bien sûr, elle ne suffirait pas seule pour nos besoins de l'hiver mais, heureusement, j'ai cultivé plusieurs variétés de haricots secs.
Les grains ont une jolie couleur qui, j'imagine, explique le nom de la variété. Dommage qu'à la cuisson, ils deviennent bruns. Ils n'en sont pas moins délicieux.
Beaucoup hésitent à cuisiner les haricots secs : on imagine qu'ils doivent mijoter longtemps et... on n'a pas le temps. Mais c'est tout à fait faux : il suffit d'anticiper.
- Le trempage : 2 minutes
Pour quatre personnes, je fais tremper un verre de haricots dans l'eau froide la veille. Les grains doivent gonfler pendant au moins 12 h. Un verre de grains, c'est assez, car ils triplent, voire quadruplent de volume au cours de la préparation..
- La cuisson : 2 minutes
Il suffit de mettre les haricots rincés dans l'eau froide (pas l'eau de trempage !), d'amener à ébullition, puis de laisser bouillir le tout environ 40 minutes.
"QUOI !!! mais tu avais dit 2 minutes ! "
Oui, oui et je confirme. Car pendant que les haricots bouillent, on n'est pas obligé de les contempler en train de cuire. On peut s'occuper à toutes sortes d'autres choses. Ecrire un petit commentaire sur mon blog, par exemple !
- La préparation : 15 minutes (à tout casser)
Voilà comment j'ai fait hier. Bien entendu, il y a de multiples variations possibles.
J'ai fait revenir une échalote dans un peu d'huile, puis j'ai ajouté des tomates séchées (production perso). Du sel, du poivre, un peu d'eau (juste à hauteur des légumes). Une fois les tomates ramollies, ce prend environ 10 minutes, j'ai ajouté une cuillère à café de farine et j'ai laissé cuire un peu, juste pour épaissir.
J'ai ajouté les haricots égouttés et rincés, de l'ail, du thym... et voilà, c'est prêt !
Après, on peut laisser mijoter doucement en attendant que la famille quitte ses occupations pour descendre manger !
En tout, ça n'a pas pris plus de 20 minutes pour préparer un bon haricot, goûteux, moelleux, source de fibres et de protéines... et sans ballonnements, en plus !
Ici, je parle des haricots cocos roses de la Meuse. Il existe une autre sorte de haricot appelée "coco rose" : c'est le haricot dit "Borlotti". (voir ici ).
Pas facile pour le moment. Mais sans doute les producteurs de graines nous en proposeront-ils un peu plus tard dans la saison. J'ai acheté les ancêtres des miens chez "Les Semailles" : un grainetier belge, bio, et qui remet sur le marché d'anciennes variétés oubliées.
Voici le lien ci-dessous. Je vous engage à aller y faire un tour. Bien sûr, je peux aussi en envoyer à ceux et celles qui m'en demanderont.
Semences biologiques : variétés anciennes et du terroir, graines bio, légumes oubliés - Semailles
Semences biologiques, un choix unique de plus de 600 variétés : anciennes, régionales, terroir, graines