Atelier découverte des plantes sauvages comestibles à Bouillon
Le collectif du repair-café de Bouillon organise régulièrement des ateliers de découverte. Une fois de plus, le thème de celui-ci était super-intéressant : les plantes sauvages comestibles.
C'est Anne qui l'a organisé. Guide-nature férue de botanique, elle avait tout préparé minutieusement. Au fait, vous la connaissez, nous avons visité son jardin récemment.
Toutes les activités du repair-café ont lieu à La Poulie, l'ancienne maison du passeur, juste au pied du château et près du pont de Cordemois. Elles sont ouvertes à tous et gratuites.
Petit compte-rendu en images :
Nous sommes restés à deux pas du local : dans un rayon de quelques mètres, on peut trouver une multitude de plantes "comestibles". Mais celles-ci, nous ne les mangerons pas. C'est un des premiers conseils d'Anne : les chiens qui se baladent, la route toute proche, les promeneurs... sont autant de sources de pollution possibles. Nous nous sommes donc contentés d'une simple observation et ce sont les plantes récoltées par Anne dans son propre jardin que nous goûterons.
Dans l'herbe, nous découvrons deux plantes intéressantes : le plantain dont nous dégusterons plus tard un délicieux pesto, et le trèfle blanc, très apprécié des bourdons.
Sur les berges de la Semois, pousse du millepertuis. Mais pour en être sûrs, il faut vérifier que ses feuilles sont bien criblées de petits trous. Thésy a (presque) risqué sa vie pour nous ramener un spécimen.
Pas facile de se servir d'une loupe de botaniste. Mais Anne nous a appris comment faire : il suffit de placer la lentille devant un œil puis de déplacer l'objet à observer. Verdict : c'était bien du millepertuis.
Anne insiste (et elle a bien raison) : avant de consommer une plante, il faut s'assurer de son identification. Pour cela, l'usage d'une flore est indispensable. Et dans le doute... on s'abstient.
L'odeur est un indice important pour la détermination. L'épiaire des bois, par exemple, possède une odeur caractéristique, impossible à confondre.
Une autre recommandation d'Anne : ne jamais prélever dans la nature plus que ce dont on a besoin. Dans tous les cas, il ne faut jamais prendre plus d'un tiers d'une population de plantes, cela permet à celle-ci de se maintenir... et à nous d'en avoir toujours à disposition.
Allez, retour à La Poulie, pour goûter toutes les plantes que nous venons de découvrir. Enfin, celles qui sont comestibles, car Anne a aussi tenu à nous montrer quelques plantes particulières. Comme cette orchidée sauvage, qu'il vaut mieux photographier que récolter ! Pour rappel : toutes les espèces d'orchidées sauvages sont intégralement protégées en Wallonie.
La veille, Anne avait fait une récolte dans son jardin. Elle nous avait préparé toutes sortes de bons petits zakouskis que nous avons dégustés avec un verre de sirop de sureau... maison, bien-sûr !
Nous avons aussi goûté des lentilles au lierre terrestre et une soupe d'épiaire. Tout cela était excellent !
Merci Anne, pour ce superbe atelier qui a dû te demander pas mal de préparations. Nous avons appris plein de choses et, c'est aussi très important : nous nous sommes bien amusés !
Anne Cabus, qui est guide-nature, organise régulièrement dans la région de Bouillon, des promenades à la découverte des plantes sauvages comestibles ou sur d'autres thèmes liés à la botanique et à l'environnement. Si vous voulez être tenus au courant de ses activités (la plupart du temps gratuites !), il suffit d'indiquer vos coordonnées en commentaire ou de me les envoyer en mp, et je les lui transmettrai. |
Quant à moi, enthousiasmée par la découverte gastronomique de l'épiaire, je me suis fait un petit plat de pâtes au goût de cèpes dont je vous reparlerai demain. Je suis certaine que la plupart des participants auront également expérimenté l'une ou l'autre petite recette.
Bonne journée et à demain.