Tout ce qui pousse dans le potager, planche 11
Parfois je me demande ce qui me passe par la tête ! Faire l'inventaire du potager... et le montrer à tout le monde, au mois d'octobre ! Quand les légumes d'été sont à bout de souffle, qu'il pleut tout le temps que je n'ai pas de temps pour m'en occuper...
Allez, j'arrête de me plaindre et je me ressaisis : il faut assumer. Ce que je vais m'empresser de faire avec la planche 11... toute humide.
Ça devient de plus en plus compliqué de prendre une photo de chaque planche séparément ! Avec la planche 11, on se rapproche de la grande haie qui nous sépare de la route du côté Sud. En conséquence, cette planche se trouve à la mi-ombre en été et reçoit très peu de soleil au printemps. En hiver, par contre, ça va : les feuilles sont tombées et le soleil passe entre les branches.. Vous vous en rendrez peut-être mieux compte comme ceci :
Cet été, la situation à mi-ombre était plutôt favorable à la croissance des légumes qui ont ainsi échappé au soleil pendant les heures les plus chaudes. Ils ont tout de même souffert de la sécheresse, comme la plupart des légumes du potager. A présent, ils auraient bien besoin d'un peu de lumière et de chaleur mais la plupart du temps, le soleil est trop bas sur l'horizon pour qu'ils puissent en bénéficier. Conclusion : il y a des choses qui vont bien et d'autres qui... pourraient aller mieux. En particulier les haricots, tels ces "orteils de prêcheurs" : de très gros haricots blancs, très fondants, que nous adorons.
Je fais toujours grimper mes haricots sur des "tipis" fabriqués avec des perches de noisetiers que je récupère dans la haie. Comme je ne suis pas bien grande, même quand je grimpe sur une chaise, mes tipis sont attachés à mi-hauteur et ressemblent plutôt à des diabolos.
Pas grave, ça marche quand même !
Derrière les haricots pousse un gros plant de coqueret du Pérou.
C'est un fruit que j'aime beaucoup. Je l'ai découvert grâce à une erreur d'étiquetage de Michel (Epimedium). J'aime ce genre d'erreur ! Ce coqueret est acidulé et parfumé comme un bonbon. Il en reste encore beaucoup sur le plant mais je doute qu'ils aient le temps de mûrir avant les gelées. En attendant, j'en grappille quelques-uns lors de mes passages dans le potager.
Tant qu'on est au Pérou, vous reconnaîtrez sans doute le joli feuillage de l'oca... du Pérou qui s'insinue entre les autres plantes. J'aime m'en servir en couvre-sol. (quelques infos sur l'oca du Pérou par ici)
Il y a des ocas un peu partout dans cette planche. Ici, ils sont en compagnie d'un semis très tardif de pois mange-tout golden sweet qui n'a pas donné grand-chose. Je voulais essayer de faire une petite récolte en fin de saison... ben c'est raté !
Nous atteignons déjà l'extrémité de la planche 11 où survivent les quelques amaranthes qui ont résisté à l'averse de grêle de mercredi soir.
Passons rapidement sur les derniers cornichons : ce sont des "verts de Paris" : une très bonne variété que je cultivais cette année pour la première fois. Excellents et très productifs. J'ai gardé des graines pour l'année prochaine.
Il faut un peu se pencher pour découvrir encore d'autres légumes pourtant bien intéressants, comme ces deux plants de "Radichetta" qui sont là depuis avril (juré !). Je coupe leurs feuilles... il en revient ! J'en ai laissé monter d'autres pour récolter les graines. Elle est parfaite : croquante et douce.
Quelques mitsubas pourpres clôturent la planche 11. C'est une plante vivace qu'on appelle aussi "persil japonais" On l'utilise comme... du persil. Mais son goût est bien différent. Elle porte de jolies petites fleurs roses en été.
Dans cette planche N°11, depuis des années, je retrouve régulièrement des touffes de cresson "de jardin" (Barbarea vulgaris) qui se ressèment spontanément. C'est une très bonne plante qui donne un goût original aux soupes et aux salades. En plein soleil, elle est attaquée par les altises. Alors, elle se réfugie sous les autres légumes. Je peux en récolter presque toute l'année à condition d'en laisser quelques touffes former des graines.
Finalement, il y a pas mal de choses dans cette planche. J'ai failli ne pas voir les navets. Il faut dire qu'ils ne sont pas bien gros : eux aussi ont connu des attaques d'altises au début de leur développement. Les premières pluies d'automne les a sauvés : les altises n'aiment pas l'eau !
Allez, c'est fini pour la planche 11, voici une vue dans l'autre sens pour conclure.
Et voilà qu'en relisant mon article, je me rends compte que je n'ai pas cité les brocolis. Dommage parce qu'ils sont pourtant bien bons ! Ce sont les mêmes que ceux de la planche 7 (Calabrese). Comme eux, ils nous fournissent en petits jets tendres après avoir donné de grosses pommes en été. Allez, une petite photo quand-même :
Et voilà ! Mission accomplie. J'espère ne pas trop vous embêter avec toutes ces énumérations. Notez que vous n'êtes pas obligé de lire. J'imagine donc que si vous êtes arrivé ici, c'est que ça vous intéresse un petit peu. Je vous fais un gros bisous et je vous donne rendez-vous lundi (j'espère) pour la suite du tour du potager. En attendant, bon week-end.