Le légume du dimanche : les artichauts
Ceci est un article frustrant et énervant dont la lecture ne vous apprendra rien. Vous voilà prévenu !
Je vais vous parler de la culture de l'artichaut dans notre région aux hivers froids et humide (Ardennes belges). Sachez toutefois que je n'ai quasiment aucune expérience en la matière. Mais tout de même, j'espère être sur la bonne voie. Je vous présente les premiers artichauts des quatre moineaux :
Comment ça, vous ne voyez rien ? Normal, ils sont mélangés aux autres légumes dans ma nouvelle bande de culture potagère.
Les voici de plus près.
Je dois vous dire que mes premiers essais de culture d'artichauts ont été un fiasco total : les campagnols ont dévoré mes premiers plants, pourtant bien prometteurs. C'était avant que je commence ce blog. Dégoûtée, je n'ai plus fait d'essai pendant des années. Et puis, lors d'un échange, voilà que je tombe sur une personne qui propose des "artichauts pour toute région", rustiques et tout... Tellement rustiques qu'ils se sont avérés être des cardons ! Je sais qu'on ne peut pas gagner à tous les coups, mais j'ai quand même bien râlé !
Les cardons, c'est joli mais un seul pied est bien suffisant pour la consommation que j'en fais. Ceux-ci étaient de trop.
Cette année, j'ai décidé que ce serait mon dernier essai ! J'ai acheté des graines de Gros Vert de Laon, pas bio ni rien du tout, au magasin du coin. Je ne sais plus quand je les ai semées (je vous avais dit que cet article serait énervant !). C'était sans doute vers le mois d'avril ou peut-être même un peu plus tôt. Vous pouvez les voir ici, déjà repiqués dans le potager le 13 mai 2020. C'est la première photo que j'ai prise d'eux.
Je n'ai repiqué que trois plants sur les six graines semées. Un pied d'artichaut, ça prend de la place et si c'est pour nourrir les campagnols...
En réalité, quand j'ai pris cette photo, c'était pour vous montrer des plants de tomates qui venaient d'être grillés par une gelée tardive. Cela prouve au moins une chose : les jeunes plants d'artichauts résistent mieux au gel tardif que la plupart des tomates.
Ensuite, ils ont poussé... j'avoue que je ne pensais plus trop à eux... jusqu'au jour où j'ai repéré quelques petites têtes d'artichaut ! Logique, me direz-vous ! C'est vrai mais ça m'a quand même bien fait plaisir.
Mais quand fallait-il les couper ? Je les regardais grossir... lentement. J'attendais la formation des grosses têtes bien dodues mais un jour, ils sont devenus comme ça :
Bon, je les ai vite coupés, je les ai cuits et nous les avons mangés...avec quelques difficultés : les feuilles étaient dures et piquantes. Mais ils étaient encore relativement charnus et pas mauvais du tout. Note pour l'année prochaine : couper les artichauts tant qu'ils sont bien ronds.
La zone de culture où poussaient les artichauts n'a jamais été arrosée de tout l'été pourtant très chaud et sec. Cela ne l'a pas empêchée d'être extrêmement productive pour une aussi petite surface. Mais peut-être les artichauts ont-ils manqué d'eau et/ou ont-ils souffert de la "concurrence" des autres plantes. Comme je ne sais pas ce qu'on est en droit d'attendre d'un pied d'artichaut "normal" dans sa première année, j'en suis réduite aux conjectures mais je ferai différents test l'année prochaine... s'ils vivent jusque-là.
Et maintenant ?
Ben je ne sais pas ! Après la récolte, j'ai coupé les tiges et de belle feuilles bien vigoureuses sont apparues à la base. Passeront-elles l'hiver ? Les Gros Verts de Laon ont la réputation d'être rustiques, mais tout est relatif. Pour le moment, ils sont sans protection mais si on annonce des fortes gelées, je mettrai sans doute quelques branches de sapin par-dessus pour les abriter un peu. J'ai lu qu'il était conseillé de couper les feuilles et de butter les pieds mais j'hésite : je me dis que sous notre climat humide, ça va provoquer de la pourriture. En fait, je crains autant l'humidité que le froid.
Le sol est couvert de matière organique mais j'ai bien fait attention de dégager la base des touffes.
Et c'est tout ! J'espère que vous ne comptiez pas sur moi pour vous expliquer comment on cultive l'artichaut dans un pays aux hivers froids et humides comme l'Ardenne Belge. Mais on ne sait jamais : je vous ferai peut-être un exposé magistral sur la question dans quelques années... ou bien j'aurai laissé tomber. A bientôt.