Taille des sureaux et bouturage dans la foulée
Quelle est la bonne période pour tailler le sureau ? Encore une fois, on trouve tout et son contraire sur le net. J'ai l'habitude de le faire en fin d'hiver. Pas tous les ans, mais quand ils commencent à avoir une forme qui ne me plait pas ou qu'ils deviennent trop encombrants.
Les sureaux se plaisent bien aux quatre moineaux : si je les laisse se développer à leur guise, ils prennent rapidement une allure dégingandée pas toujours jolie. C'est acceptable pour les individus spontanés qui poussent dans la haie mais ce serait dommage de laisser aller ainsi les variétés horticoles décoratives.
Dans la haie, les sureaux poussent en liberté. Après quelques années, ils s'allongent, deviennent cassants et inesthétiques.
J'aime beaucoup des sureaux indigènes qui produisent une multitude de fleurs parfumées et de baies appréciées des oiseaux. Mais depuis quelques années, lorsque je vais dans une foire aux plantes, je m'offre une variété horticole. Il en existe de toutes sortes, plus jolies les unes que les autres.
"La maison du sureau" qui commercialise toutes sortes produits fabriqués à partir de cette plante en parle très bien. Je vous mets le lien ci-dessous.
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Si vous vous intéressez au sureau, ce site vous dit tout
Mais revenons aux Quatre Moineaux. Certaines nouvelles acquisitions sont encore jeunes et ne prennent pas beaucoup de place mais j'en ai deux qui sont particulièrement vigoureuses et qu'il était temps de tailler pour qu'elles restent buissonnantes. Je vous les présente en vitesse :
'Milk and Chocolate' a un feuillage couleur "café-au-lait" qui s’éclaircit au fil de la saison.
C'est une variété qui, en tout cas chez moi, produit de longues tiges verticales assez cassantes. Je l'ai raccourci de deux-tiers environ.
Une autre variété, Sambuccus nigra 'Laciniata', est plus courante. C'est un arbuste au feuillage fin comme de la dentelle, très joli. Il commençait à devenir un peu dégingandé : je l'ai taillé aussi.
Ensuite, logiquement, je me suis retrouvée avec une multitude de branches coupées à broyer.Ça me fait toujours mal au cœur de détruire les branches des plantes que j'aime : je pense à toutes les boutures que j'aurais pu en tirer.
En bouturant toutes ces branches coupées, on pourrait créer un petit bois de sureau. C'est dommage de les broyer.
Je sais pertinemment bien que je vais me retrouver avec des plants dont je ne saurai que faire et qu'ils risquent bien de trainer longtemps dans leur pot. Mais je ne peux pas m'en empêcher : j'ai fait des boutures !
Je suis pratiquement sûre du résultat : le sureau se bouture facilement. J'ai employé la méthode la plus classique qui soit :
Et j'ai enfoncé le tout dans le terreau. Vous remarquerez qu'il y a neuf boutures (je n'ai quand-même pas fait toutes les branches !).
Classique, je vous le disais. J'ai aussi l'habitude de recouvrir la terre d'une couche de graviers, mais ce n'est vraiment pas obligatoire. En revanche, il est très important de bien arroser, avec un petit arrosoir...
Bon, ça c'était pour 'Milk and chocolate', j'ai aussi bouturé 'laciniata' de la même façon. Voilà le résultat sur l’étagère de la serre. La serre n'est pas obligatoire, je les mets là pour ne pas oublier de les arroser, le temps qu'ils reprennent.
De droite à gauche : boutures de Sambucus nigra 'laciniata', boutures de Sambucus nigra 'Milk and Chocolate', deux boutures du même, réalisées au mois d'août dernier et enfin, un pauvre pot vide qui attend les boutures que je dois aller chercher depuis une éternité dans le beau jardin de mon ami Anthony.
Et voilà : de futurs petits sureaux à donner ou à échanger...
J'ajoute tout de même que je donne volontiers des plantes aux personnes qui passent par ici mais que je ne vends rien et que je n'envoie pas de plantes par la poste : je ne ferais que ça ! Sorry.