J'ai planté mes poireaux du "seed snail"
Vous aurez remarqué que le titre de cet article n'est pas "comment on plante les poireaux", encore moins "Comment avoir de beaux gros poireaux sans effort". J'ai planté mes poireaux hier, comme j'ai pu, et voilà !
Ils n'avaient pas la taille d'un crayon
Il est bien rare que je sème des poireaux d'été. Cette année, je l'ai fait par curiosité pour tester la méthode du "Seed snail". (ici, ici et ici)
En parallèle, j'ai semé à peu près la même quantité de graines dans un pot ayant plus ou moins les mêmes dimensions. Concernant la croissance, le résultat est comparable.
C'est au moment de planter qu'on voit la différence: les poireaux qui ont poussé dans le "seed snail" sont vraiment plus faciles à démêler :
Dans un grand pot, les racines sont toutes enchevêtrées et sont difficiles à séparer. Hier, j'ai abandonné, on verra si je suis plus courageuse demain.
Après ce premier essai, si je veux comparer la méthode "seed snail" et le semi dans un grand pot, je dirais que le "seed snail" est plus embêtant à réaliser au moment du semis, mais que ça vaut la peine quand on arrive au repiquage. La prochaine fois, cependant, je mettrai une couche de terre plus épaisse et j'utiliserai un terreau plus riche (j'avais utilisé du terreau de semis).
Notez qu'il existe bien d'autres façons de semer des poireaux. Jusqu'à présent, je trouve que les semis en godets individuels profonds sont les plus efficaces, mais ça prend beaucoup plus de place.
Enfin soit, voilà à peu près la taille des poireaux que j'ai obtenus :
Je n'ai plus attendu pour les repiquer car ils ne grossissaient plus, sans doute par manque de nourriture.
Ce n'est pas bien grave de repiquer des poireaux avant qu'ils atteignent la taille prescrite par les experts en jardinage. Une fois en terre, ils se rattrapent rapidement.
Je ne les ai pas espacés de 15 à 20 cm et je n'ai pas laissé 30 cm entre les rangs
Dans mon petit jardin, la place est comptée et ... déjà presque toute occupée. Si je respectais les espacements recommandés, je planterais 12 poireaux dans ce petit espace entre les courgettes et les haricots "orteils de prêcheurs".
Ce petit espace mesure moins d'un mètre carré... c'est la seule zone dont je dispose pour mes poireaux d'été.
Je les ai donc serrés comme des sardines : 10 cm entre les plants et 15 cm entre les lignes.
Ils ne deviendront sans doute pas d'énoooormes poireaux. Ce n'est pas bien grave : une fois dans la soupe on ne voit plus leur taille !
Je n'ai pas creusé de sillons de 10 cm de profondeur
Déjà, parce que je n'aime pas creuser des sillons : ils ont l'art de s'effondrer et ça m'énerve. Et puis, allez-y, vous, pour creuser des sillons de 10 cm de profondeur, espacés de 15 cm seulement. J'ai planté mes poireaux comme le faisait mon papa : de façon on ne peut plus "amateur"... mais pratique et rapide.
Donc, j'ai commencé par faire un trou avec ce que j'avais sous la main: un vieux piquet de girondine.
J'ai mis un poireau au fond du trou. Vraiment bien au fond mais sans plier les racines.
Puis, j'ai enfoncé le bâton parallèlement au premier trou.
Et enfin, j'ai pressé la terre vers le poireau. Avec délicatesse, n'est-ce pas. L'idée n'est pas de l'écraser mais d'assurer un bon contact entre la terre et les racines.
Enfin j'ai enlevé le bâton... ce qui a crée un nouveau trou. N'est-ce pas étonnant ?
Mon père se contentait d'arroser dans ce deuxième trou mais moi je préfère arroser à fond toute ma plantation. Mais malgré tout, je me dis que l'eau pénètrera mieux dans le sol grâce à tous ces trous.
Je n'aurai (sans doute) pas de grands blancs de poireaux
Si on conseille de planter les poireaux dans le fond de sillons, c'est dans l'idée de ramener la terre sur ceux-ci une fois qu'ils auront un peu grandi. Les "blancs" se forment en l'absence de lumière. Bon, pas de sillons, pas de blancs (ou pas beaucoup). Toutefois, je mettrai (progressivement) une bonne couche de paillage aux pieds de mes poireaux et vous verrez (j'espère) que j'obtiendrai tout de même quelque chose de pas mal.
Tiens, au fait, cette fois j'ai "paré" les poireaux. C'est-à-dire que j'ai coupé un peu de racines et de feuilles. C'est ce qui est recommandé mais d'habitude je laisse tout et ça ne change rien. J'avais juste envie de changer.
Un petit mot pour les habitués du blog
Vous avez sans doute remarqué que je publiais moins souvent ces derniers jours. C'est que je suis un peu en "standby" au jardin pour le moment: les températures sont vraiment fraiches la nuit (seulement 3 ou 4 degrés depuis une semaine, y compris dans la serre). Je m'occupe donc à des travaux de rangement et de nettoyage pas passionnants ni photogéniques. J'attends que les températures remontent pour enfin installer les poivrons, les aubergines et les autres légumes frileux.
J'espère pouvoir faire ça dimanche. J'espère aussi que les chayottes, capucines tubéreuses et physalis déjà installés dans le potager ne vont pas trop souffrir du froid. De toutes façons, je ne peux pas chauffer le potager alors, si ça arrive, il faudra bien l'accepter avec philosophie... j'essayerai.