Promenade autour de la mare naturelle
Toute une partie du terrain est réservé à la mare et à son environnement. C'est un endroit entouré de haies sauvages où les herbes sont laissées hautes la plupart du temps.
Nous la voulons la plus "naturelle possible" mais elle a été créée de toutes pièces : comme notre terrain est presque partout n pente, nous avons dû l'installer à flanc de colline. C'est un terrassier qui a réalisé les travaux à la pelle mécanique puis nous avons installé une immense bâche en caoutchouc pour étanchéifier.
A début nous avons planté quelques plantes indigènes. D'autres sont apparues spontanément.
Nous ne voulions pas planter dans des bacs en plastiques car nous trouvions cela artificiel. Les plantes poussent avec beaucoup de vigueur dans un fin lit de terre mélangée à du gravier.
Il y a des avantages et des inconvénients à un tel type d'aménagement. Les plantes ont un aspect naturel et la bâche est dissimulée par contre, certaines plantes se développent de façon anarchique et il faut en arracher une grande quantité chaque année en fin d'hiver. Sinon, il n'y aurait plus de mare !Mais enfin le résultat escompté est atteint : une mare à l'eau claire sans aucun système filtration, abritant une faune et une flore sauvage riche et remuante.
Petit tour :
Ce sont les grenouilles qui mettent l'ambiance : il y en a partout, qui sautent, chassent et défendent leur territoire pendant tout l'été. Sur les photos, ce sont des grenouilles vertes. Les rousses sont venues dans la mare pour pondre et sont déjà reparties chasser ailleurs dans le jardin ou plus loin.
Le soir, quand il fait doux, elles se rassemblent et le concert commence :
Côté plantes, il y a bien sûr les nénuphars, qui sont aussi une variété indigène à l'allure bien plus naturelle que les variétés bariolées du commerce. Sur la photo ci-dessous, on peut voir le lychnis fleurs de coucou. C'est un cousin du "compagnon rouge" : une silène. Son nom latin est Silene flos-cuculi.
Je me suis souvent demandé pourquoi elle portait ce nom . Ce serait parce que ses fleurs apparaissent au moment où le coucou commence à chanter.
Pour me moment, les grands iris jaunes sont également en fleur.
Ils sont moins nombreux cette année que les années précédentes.
Il y a aussi quelques fleurs de renouée qui tiennent compagnie aux silhouettes de canards achetées au "florifer", un artisan du côté de Namur.
A l'autre extrémité, nous avons disposé un lit de sphaigne directement sur la bâche afin de constituer une sorte de "tourbière" miniature. Elle a poussé avec vigueur. Une osmonde plantée là il y a trois saisons semble s'y plaire: sa petite fronde d'origine, achetée en pépinière, s'étend chaque année un peu plus.
Bientôt les grandes reines des prés, les salicaires et les myosotis prendront le relais et les libellules animeront la scène.