Journal du jardin, 17 et 18 juillet : taille, boutures et repiquages
Surtout ne vous exclamez pas en lisant ce titre "Oulala ! Elle n'a pas chômé ce week-end, Annick". J'aurais plutôt dû écrire "Une petite taille ou deux, quelques boutures et un peu de repiquage". Mais le titre est assez long comme ça. J'ai quand même deux-trois choses à vous raconter :
Devant la maison, un peu de ménage ferait du bien : la plupart des plantes ont beaucoup poussé et réduisent le passage. Ce n'est pas ça qui empêche la circulation mais j'ai mal au cœur chaque fois que quelqu'un bouscule mes plantes sans égards !
La vigne fait de longues branches inutiles qu'il va falloir tailler. Mais comme j'ai prévu de faire bientôt des feuilles de vignes farcies, j'attends encore un peu : autant faire d'une pierre d'un coup.
C'est du côté de mon céanothe "Gloire de Versailles" qu'il y a urgence. Sa floraison est terminée et il a tant poussé qu'il écrase complètement les lavandes placées devant lui.
Allez, hop ! Une coupe sévère. En principe, on coupe les branches portant des fleurs fanées jusqu'à la première repousse fraîche. J'ai coupé un peu plus. Je connais mon céanothe : je sais qu'il n'est pas rancunier et qu'il m'offrira bientôt une nouvelle floraison. Sur les branches coupées, j'ai pu récupérer une dizaine de petites pousses non-fleuries avec lesquelles j'ai fait des boutures :
Une branche défleurie coupée avec la petite pousse toute fraîche qui fera une excellente bouture (flèche)
Je sais, pour l'avoir testé, que c'est avec ces petites branches non-fleuries, simplement coupées sous un nœud qu'on obtient les meilleurs résultats (les détails et un "pas-à-pas sont par ici). Cette année, j'ai "découvert" un petit truc qui facilite encore plus le bouturage : j'emploie des pots transparents (percés au fond). Ça me permet de voir facilement si des racines se sont formées ou non.
On pourrait imaginer que ces arbustes sont délicats mais en réalité, le céanothe est vraiment une plante de bonne composition (en tout cas le "Gloire de Versailles").
Pour la lavande, c'est une autre histoire. Les lavandes sont des plantes faciles quand elles ont les pieds au sec mais elles ont vite tendance, si elles ne sont pas taillées régulièrement, à prendre une laide tournure.
La floraison est terminée : je peux la tailler. Mais sa forme est tout de même très déséquilibrée. J'ai essayé de la "remonter" un peu avec quelques pots en terre. On ne sait jamais.
Je n'ai pas envie de perdre cette lavande à la couleur bleu très pâle. Je vais attendre que de nouvelles pousses apparaissent pour la bouturer. Ce sont des boutures assez faciles à réussir à l'étouffée. En attendant, je pourrai toujours récupérer les semis spontanés entre les pavés.
Ah oui, j'oubliais : ces "travaux" m'ont permis de retrouver l'étiquette de ce rosier bizarre aux fleurs simples immenses : c'est Rosa rugosa "Flamingo" et il vient bien de chez Lens. Je l'ai planté là il y a plusieurs années et, maintenant qu'il commence à se développer, je ne le trouve pas à sa place. Mais après tous les efforts qu'il a dû fournir pour s'imposer, j'aurais mauvaise conscience de le déplacer.
Voilà, c'est tout ce que j'ai fait au jardin vendredi. Samedi, il faisait trop chaud pour travailler devant la maison ou pour prélever des boutures. Je me suis donc retirée dans mon petit coin de travail à l'ombre pour repiquer en godets quelques semis de cet hiver qui attendaient depuis (trop) longtemps. Ma petite pépinière perso s'est enrichie de quelques godets de Sisyrinchium striatum :
Et d'Hysopes bleues et roses :
Et voilà ! J'avais réussi à vider complètement ma petite pépinière, mais elle recommence à se remplir tout doucement !
Outre les sisyryngiums et les hysopes, j'ai aussi en réserve des liatris, des éryngiums, des géums, des bermudiennes, des verveines, des oeillets et quelques autres.
Bon, j'ai aussi arrosé, coupé quelques fleurs fanées, etc... Mais ça je ne vais pas vous le raconter tous les jours. Allez, à bientôt.