Journal du 7 août : un groseillier tardif
Mon père était prof et quand j'étais enfant, nous partions en vacances pendant tout le mois de juillet. Mais il n'était pas question de perdre les fruits et les légumes qui auraient été bons à récolter durant cette période. En jonglant avec les dates de semis et le choix des variétés, c'était possible.
A notre retour, des seaux de haricots verts (à nettoyer et à mettre en bocaux) nous attendaient mais aussi, bien plus savoureuses, des groseilles de toutes sortes. (Quand ma tante Nelly n'était pas passée avant )
J'ai encore, aux quatre moineaux, des boutures de boutures de boutures de ces cassis, maquereaux, groseilles blanches et rouges. Ils me semblent toujours aussi bons qu'alors. Mais seul un pied de groseillier rouge est réellement tardif : j'ai récolté ses fruits aujourd'hui.
On ne s'en rend peut-être pas compte sur la photo : il croule sous les fruits.
Pour être tout à fait honnête, je dois avouer que la récolte de cette année est exceptionnelle : ce groseillier est toujours très productif mais les merles et les grives adorent ses baies juteuses et sucrées. Cette année-ci, ils n'y ont presque pas touché et j'ai de grosses grappes intactes, très faciles à récolter.
Regardez-moi ça la taille de ces grappes ! Cette variété à un autre avantage : elle est parfumée et très peu acide (pour des groseilles).
J'ai essayé de retrouver le nom de mon groseillier tardif. Pas facile ! Peut-être "Rovada" ? Les longues grappes aux fruits serrés m'y font penser. Mais je ne sais pas s'il existait déjà dans les années 60. Enfin, ce n'est pas le plus important.
J'ai récolté deux grands saladiers comme celui-ci et il en reste.
Et qu'est-ce que je vais faire avec tout ça ? de la bonne gelée ! Je veux de la gelée bien transparente, alors, je commence par extraire le jus à la machine puis je le passe encore dans une étamine pour enlever toute la pulpe qui pourrait rester. Et voilà :..
La gelée de groseille "maison", réalisée avec du jus frais et du sucre "gélifiant" a un goût incomparable.
Avis aux amateurs qui passeraient par ici : le groseillier se bouture très facilement mais il faudra attendre un peu qu'il pleuve, pour qu'il reprenne du poil de la bête avant de le multiplier.
Demain ou lundi au plus tard, je vous montrerai mes cyclanthères et je vous expliquerai comment je les prépare, en fonction de leur taille. (Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit, mais j'adore les cyclanthères).
A bientôt.