Quatre rosiers australiens dans mon jardin : quelle folie !
En principe, je préfère les fleurs toutes simples à l'allure campagnarde et... je réussis mal les roses ! Mais voilà, j'ai commis un jour l'erreur de visiter A little bit of paradise : l'arme fatale d'Isabelle Olikier-Luyten, capable de transformer une roses-indifférente en une roses-addict... (enfin, l'avenir nous le dira).
C'est plus précisément en regardant cette séquence que j'ai ressenti les premiers symptômes. Vais-je succomber ?
Voilà ! Vous avez regardé, j'espère ! Vous vous sentez comment ?
Ces rosiers à l'allure libre, associés à des fleurs légères et toutes simples, je trouve ça irrésistible ! Même les rosiers magnifiques qui poussent dans les jardins anglais ne m'ont jamais autant fait de l’œil.
En "monoculture" ou intégrés dans des "mixed borders", les rosiers sont souvent splendides dans les jardins anglais mais n'ont pas le charme de ceux du jardin d'Isabelle..
Cela dit, j'ai résisté. Oh, il y a quelques rosiers survivors dans mon jardin, mais j'ai connu tant de déceptions ! Entre les fleurs des rosiers anglais qui pourrissent avant même de s'épanouir (Merci la pluie) ou ceux qui restent rachitiques, je me suis souvent arraché les cheveux ! Bon, allez, j'avoue : je ne m'en occupais sans doute pas assez. Mais je pensais "à quoi bon! mon climat et ma terre ne conviennent pas aux rosiers, passons à autre chose". Depuis-lors, je suis plus attentionnée et mes cheveux commencent à repousser.
Et puis, il y a eu Ghislaine de Féligonde. Vous n'imaginez pas ma fierté quand elle s'est couverte de fleurs pour la première fois ! Je me suis dit : "ça y est, j'ai trouvé le truc avec les rosiers".
Ghislaine de Féligonde se couvre de fleurs en juin puis continue à fleurir plus discrètement jusqu'aux premières gelées. MAIS... il ne sent rien du tout !
Cela dit, j'ai peu de mérite. C'est écrit partout :
Cette variété est idéale pour les débutants et les personnes qui ne peuvent pas consacrer de temps à leur rosier.
J'ai bien dû me faire une raison : je n'étais pas devenue du jour au lendemain une Isabelle bis, le genre qui faire s'épanouir les roses rien qu'en s'approchant du rosier. Mais j'avais au moins compris une chose : il existe des rosiers costauds et (plus) "faciles"... il faut juste les dénicher. C'est là que tout se complique !
Exemple de rosier facile qui pousse bien chez moi mais a un peu tendance à s'effondrer : Henry Martin. C'est un rosier "mousseux" aux jolies fleurs parfumées.
C'est que désormais, je suis devenue prudente. Si un rosier veut entrer dans mon jardin, il doit résister aux maladies, sentir bon, être remontant, faner avec élégance, avoir un beau feuillage, une allure naturelle, des couleurs qui s'harmonisent entre elles et avec les autres plantes, une taille adaptée à l'endroit où je veux le planter. Voilà, c'est tout ! Heu non, je veux aussi des fleurs gracieuses et qui m'enchantent (tant qu'à faire !).
Ce tout petit rosier blanc dont j'ai oublié le nom, je l'ai acheté chez "de roses et d'autres" à Tellin. J'en ai fait des tas de boutures et, finalement, ce sont celles qui poussent en plein soleil et en sol sec qui se portent le mieux. De roses et d'autres est un rosiériste de Tellin qui propose un très beau choix.
Une technique, pour trouver la perle rare, consiste à écumer les catalogues des rosiéristes, à faire des listes comparatives, à croire ce qu'ils racontent sur parole. Ou bien à noter dans un petit carnet les noms des variétés dont vous dites le plus grand bien sur vos blogs... et ne pas perdre le carnet !
Notez que certains rosiéristes nous aident en proposant un moteur de recherche par critères :
Il existe cependant une sorte de génie qui produit des roses qui ont (quasi) toutes les qualités listées ci-dessus. Enfin, si on en croit Isabelle. Il s'appelle Warren Millington. C'est un Australien qui réalise des croisements entre des rosiers Européens. Ses roses sont multipliées et distribuées en Belgique par Daniel Schmitz. Il livre aussi en France, bien-sûr.
l'article du blog A little bit of paradise dans lequel Isabelle raconte l'origine du trio de fous de rosiers qu'elle forme avec Warren Millington et Daniel Schmitz.
Alors, comme c'était mon anniversaire et qu’Alain n'a jamais d'idées*, je lui ai suggéré de m'offrir une plante. Comme il ne savait pas quelle plante, je lui ai suggéré un rosier. Et, comme il ne savait pas quel rosier, j'ai pris les choses en mains et je me suis concocté une petite liste de roses de Warren.
* Je parle bien-sûr d'idées de cadeau. Alain a tout de même quelques idées** !
**Et en plus, parfois, il lit mon blog... prudence !
Toutes les roses de Warren Millington disponibles sur le site de Daniel Schmitz.
Le choix fut cornélien ! Je voulais me limiter à quatre rosiers : je ne peux pas en accueillir plus actuellement. Et puis, je veux tester : ce qui pousse bien à Malmédy et dans le Hainaut ne se plaira pas forcément chez moi. Finalement, après plus d'un mois de tergiversations, de ratures et de renoncements douloureux, j'ai sélectionné quatre petits rosiers. Vous vous doutez bien que, depuis lors, j'ai déjà regretté d'en avoir éliminé certains... je pense à eux et je vais les revoir de temps-en-temps. Qui sait, peut-être qu'un jour...
Les Roses de Warren : Hubba Dubba
http://alittlebitofparadise.eklablog.com/les-roses-de-warren-hubba-dubba-a127486748
Celle-ci était déjà épuisée. Mais qu'est-ce qu'elle est belle !
Ma liste
Voici la liste de mes achats. Vous me direz ce que vous en pensez. Pour chaque rosier, j'ai mis un lien vers le site de Daniel Schmitz et vers sa description sur A little bit of paradise.
A priori, c'est un nom un peu "nunuche" qui ne m'attirait guère. Mais il paraît, si j'en crois Isabelle, que ses pétales "semblent danser". Je veux des pétales qui dansent ! Et puis elle a "un fort parfum musqué".
Celle-ci, avec son petit centre rose devrait s'harmoniser avec la précédente. Elle a aussi un parfum musqué et épicé (Je confirmerai quand la première rose sera assez ouverte pour que je puisse mettre mon nez dedans). Mais je l'ai aussi choisie pour la luminosité de ses fleurs. September star est mon coup de cœur : elle était dans ma liste depuis le début et n'en est jamais sortie !
Son nom m'énerve (j'aurais écrit framboise frappée). Mais admettons. On va dire que ça fait référence à un "frappé aux framboises". J'ai eu envie d'essayer une rose à l'allure un peu plus "anglaise", avec plein de pétales ! Mais quelle couleur ! Il parait que ce rosier a un parfum de fruits et d'épices, en plus !
Cliquez vite sur le lien pour découvrir d'autres photos de "framboise frappé" sur le blog d'Isabelle
Une "vraie blonde" ! Décidément, si Warren est un créateur de génie, l'inspiration semble lui faire défaut quand il s'agit de nommer ses roses. Mais qu'à cela ne tienne : on ne choisit pas une rose pour son nom. Celle-ci, je l'ai sélectionnée, une fois de plus, pour son parfum : fort parfum de myrrhe, d'estragon et de pomme cuite. Je me réjouis ! Il faut dire aussi que la fleur n'est pas mal, non ?
Bon, vous avez remarqué, à part Framboise frappé, j'ai encore choisi des roses simples, ou presque. Mais ce qui est fait est fait et les rosiers sont déjà installés, au pied du mur ouest de la maison. Là, ils reçevront le soleil tout l'après midi. J'espère que ce sera suffisant.
Voilà, c'est là ! J'avoue que ce n'est pas le summum de l'esthétisme. Pour décrypter la photo, sachez que les tas de paille cachent les jeunes rosiers et que les gros cailloux sont ceux que j'ai extraits du sol pour les planter...
Côté sérieux, Daniel Schmitz, chapeau ! Quelques jours avant que ma commande n'arrive, j'ai reçu un email rempli de conseils de plantation. J'ai ainsi pu tout préparer pour le jour J.
Les plants étaient bien verts, bien frais, avec de bien belles racines. J'ai suivi les prescriptions à la lettre : je les ai faits tremper une nuit avant la plantation.
J'avais déjà creusé de grands trous et enlevé les plus gros cailloux. A la plantation, j'ai ajouté du compost bien décomposé à la terre, j'ai enterré les plantes d'une dizaine de centimètres, j'ai arrosé APRÈS la plantation et j'ai recouvert le tout de paille ! J'ai rarement été aussi consciencieuse de ma vie.
Et voilà ! Attendons... Il y a déjà quelques vivaces qui poussent là où j'ai planté mes rosiers. J'en ai enlevé certaines et j'attends la reprise de la végétation pour faire le bilan et voir ce qu'il faut changer. Il existe un livre qui traite très bien du sujet, paraît-il... heureusement, c'est bientôt la Saint Valentin ! (Ceci est un test).
Besoin de vous
D'une part, vous pourrez peut-être me donner de bons conseils pour mes rosiers. Surtout si, comme moi, vous les cultivez dans un sol schisteux, un peu acide, dans une région en principe pluvieuse et froide où il peut faire aussi très chaud et sec, quoi que rarement !
Mais surtout, je voudrais avoir un conseil : je cherche un beau rosier à fleurs violet foncé, peut-être avec le centre un peu clair. J'aimerais soit un grand buisson, soit un grimpant de petite taille. Qu'il sente bon, qu'il ne soit jamais malade... enfin, qu'il soit parfait !
J'ai trouvé celui-ci sur le site de Louis Lens : il s'appelle Rosengarten Zweibrücken, n'est-ce pas romantique ?
Le connaissez-vous ? Est-ce un bon choix ? Peut-être pouvez-vous m'en conseiller un autre du même genre ? Mais vous êtes peut-être trèèèèèèès occupé(e)s, ou fatigué(e)s. Ou bien vous avez autre chose en tête que les rosiers pendant les fêtes !
Pas de problème, je suis patiente !
A bientôt ... On se retrouve pour le SOL ?