Le potager en juillet
Allez, je vous emmène dans le coin du jardin que je préfère, là où je me sens si bien, ou j'essaye des trucs en toute liberté : mon potager. Il n'est pas bien grand, vous le savez : il mesure sept mètres sur sept. Quand on enlève les passages entre les planches il ne reste pas grand-chose. Et pourtant, c'est tout un univers... enfin, selon moi !
Mon potager est plus en ordre et mieux entretenu que ma maison. C'est normal, je lui consacre bien plus de temps. Et puis une maison, c'est bien utile, mais ça ne vit pas beaucoup. Un potager, ça change tout le temps !
Quand j'écris "en ordre", c'est une façon de parler : un chien n'y retrouverait pas ses jeunes. Mais moi, qui ne suis pas un chien, j'y retrouve tout. Je connais le développement de chaque légume et je peux voir du premier coup d’œil qui a grandi et qui a du mal à pousser.
J'avoue aussi que, parfois, j'ai un peu tendance à faire passer l'esthétique avant la production. J'aime tellement regarder mes légumes pousser que, parfois, j'hésite à les récolter ! Regardez celui-ci, par exemple, n'est-il pas joli ?
J'en ai une dizaine comme ça. C'étaient mes dernières graines et je me trouve devant un dilemme : est-ce que je les mange ou est-ce que je les laisse monter en graines pour en ressemer l'année prochaine ? J'en mangerai peut-être deux ou trois...
A propos de graines, vous savez que j'aime les récolter. J'y trouve toutes sortes d'avantages, entre autres, et ce n'est pas le moindre, celui d'agrémenter le potager d'une multitude de jolies fleurs de légumes.
Fleurs de radiccio et de laitue "devil's ear" dont j'ai reçu les plants de Dominique et que je veux absolument ressemer l'année prochaine.
Pour continuer dans les fleurs, reconnaissez-vous celles-ci ?
Dans certains pays, le platycodon est considéré comme un légume, c'est pourquoi il a sa place au potager. Ceux-ci ont été semés... l'année passée. Ils ne poussent pas vite. Pour occuper l'espace resté libre, j'y ai repiqué de la ficoïde glaciale. Enfin... j'ai essayé !
J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois et ruser avec les oiseaux et les chats pour qu'elles arrivent à s'installer. Enfin bon, certaines semblent avoir repris. Tant mieux, parce que la ficoïde glaciale, j'aime ça !
La ficoïde glaciale est croquante, rafraîchissante et a un bon petit goût légèrement salé mais elle a toujours du mal à s'installer. En tout cas chez moi.
Le fait de recouvrir constamment le sol de matière organique a de nombreux avantages mais aussi un gros inconvénient : ça marche si bien que la nourriture y abonde pour les merles et les grives. A tel point qu'il m'est difficile de réaliser le moindre semis en pleine terre sans qu'il soit immédiatement chamboulé. Je préfère donc semer en godets, en terrines ou en n'importe quoi, puis repiquer. Cela représente un peu plus de travail, mais vu la taille de mon potager, ça reste raisonnable.
Mais j'ai tout de même tenté un semis en pleine terre :
Avant, ici, il y avait quelques plants de pommes de terre. Après la récolte, je les ai remplacées par ce semis d'un mélange composé de carottes d'Amsterdam, d'oignons ciboule et de radis... mauves ! La toile qui le recouvre sert à décourager les oiseaux mais aussi à garder l'humidité.
Il y a encore tant de choses que j'aimerais vous montrer, mais le temps passe, l'article s'allonge et j'ai des agapanthes à repiquer. Alors, je vous montre encore deux ou trois petites choses sans trop d'explications, juste pour le plaisir et un peu au hasard :
Le poireau Saint Victor : vous vous souvenez, je vous en ai parlé à propos de la mineuse du poireau. J'avais envisagé toute une stratégie mais pour l'instant je ne vois pas la moindre trace de piqûre, ni sur leurs feuilles, ni sur la ciboulette. Ils grossissent à leur aise : ce sont des poireaux d'hiver.
Les poireaux sont disséminés un peu partout entre des légumes plus bas. Ici, ils sont en compagnie de jeunes plants de pourpier doré.
Voici une association qui marche bien et que je reproduits tous les ans : de la tétragone sous les courgettes . Je vous ai parlé de cette association il y a longtemps (voir ici).
Cette variété de courgette est une "blanche de Virginie", ce sont de très bonnes courgettes fermes et productives. Nous en avons déjà mangé plusieurs fois cette année.
Au centre du potager, grand classique parmi les classiques, voici l'association haricot-maïs-gourges aussi appelée "milpa". Mais c'est une milpa surpeuplée. Cependant ça marche. Enfin, ça a marché les années précédentes. Cette année, c'est encore un peu tôt pour se réjouir. Mais il y pousse déjà de petits pâtidoux, quelques courges spaghetti, des pieds de maïs vigoureux (mais assez petits) et de beaux haricots carminat.
Voici quelques photos de détails : si vous voulez les agrandir, cliquez dessus.
En parlant de haricots, voici la grande déception de l'année : Si les haricots carminats sont bien productifs, il n'en va pas de même pour les autres grimpants sur leurs tipis. Que s'est-il passé, je l'ignore. Toujours est-il que très peu de fleurs ont produit des haricots. Problème de fécondation ? Trop chaud, trop sec, trop froid certaines nuits ? ça reste à élucider. Enfin, maintenant, les haricots commencent à apparaître mais c'est bien tard et la récolte ne sera pas glorieuse... tout ne peut pas être parfait !
Pas brillant les haricots d'Espagne... pour la deuxième année consécutive, ça commence à devenir inquiétant.
Mais on ne pas finir sur une note triste : voilà deux petits mélanges qui vont bien.
Vous reconnaissez de la tétagone (encore !) des amarantes, l'un ou l'autre petit chou chinois (qui a eu un peu trop chaud), du pourpier, quelques fraisiers et encore des petits poireaux Saint Victor.
Et ici, ce sont des pois chiches sous un plant de pâtissons vert pâle de bennings, semé en place (sous une cloche)..
Bon, cette fois, je m'arrête. On y reviendra ! A bientôt alors, et bonne soirée !
PS : si vous louez signer la pétition adressée au gouvernement français pour l'interdiction des pesticides dont parle Philippe ci-dessous, je vous mets le lien ci-dessous :
Et pour la Belgique, c'est ici :
Nous voulons des coquelicots - PÉTITION Appel de 100 citoyens pour la fin des pesticides de synthèse en Belgique Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans