Tout ce qui pousse dans le potager, planche 6
Bon allez, courage ! Il faut bien avancer dans cet inventaire du potager. Mais rien n'arrête une jardinière blogueuse : j'ai mis ma veste imperméable et je suis allée prendre quelques photos de la planche 6. Ne vous étonnez pas si vous voyez des photos qui semblent plus "ensoleillées" que les autres, certaines ont été prises lundi.
La planche 6 est tout au bout à droite, juste avant la haie
Cette planche est comparable à la 12 que je vous ai montrée lundi : j'y ai aussi planté des végétaux adaptés à l'ombre. Cela dit, comme la haie est composée d'arbre caducs, le soleil passe entre les branches en hiver et au début du printemps. Enfin, quand il y a du soleil...
Les deux plantes les plus visibles sur la photo sont une capucine tubéreuse, dans le fond, et, en avant-plan, d'un jiogulan ou plante d'immortalité. Cette liane toute jolie est peu connue. Pourtant, outre ses bienfaits pour la santé, elle a aussi un petit goût sucré bien agréable dans les limonades d'été. Je lui ai consacré, il y a trois ans, un article approfondi que vous pouvez consulter ici.
Jiaogulan et capucine tubéreuse sont censés grimper sur le support en branches de noisetiers. Mais ce n'est pas dans leur tempérament : ils préfèrent ramper. J'aurais dû les attacher au début de leur croissance mais ils ont profité de mon laxisme pour s'en donner à cœur joie et occuper presque tout le sol de la planche. J'ai profité d'un rayon de soleil ce lundi pour récolter de nombreuses branches de jiaogulan que j'ai fait sécher et j'ai repoussé la capucine dans ses quartiers sans cérémonie. Cela m'a permis de libérer une belle zone au centre de la planche.
Dans cette zone, j'ai retrouvé pas mal de choses qui ont survécu à l'envahissement. Je vous les montre en commençant par le céleri à côtes rouges, bien gringalet mais qui va, je l'espère, prendre un peu de volume avant qu'il fasse trop froid.
Surprise ! Quelques cochléaires officinales, rescapées d'un semis réalisé au printemps, ont sans doute attendu leur heure pour germer. Cochearia officinalis est une plante vivace qui pousse dans les dunes d'Europe du Nord. Je suis assez perplexe car Semailles, chez qui j'ai acheté des graines, indique qu'elle est d'origine chinoise. A creuser ! Cela dit, les petites feuilles ont un goût piquant, pas mal pour assaisonner les salades.
Sous les feuilles des capucines, j'ai aussi trouvé des graines de pois usuis issus d'une culture de printemps. C'est une variété de petit-pois que l'on cultive pour pousses qui se mangent en salade ou en légume cuit. Ces graines avaient germé et formaient déjà quelques feuilles. Comme il ne faut pas attendre que des gousses se forment pour les consommer, j'ai décidé de tenter le coup et de les repiquer. Ça fera encore une saveur en plus pour varier les salades.
Et puis, toujours vaillant tant qu'il est à l'ombre, le rau ram a bien profité de l'humidité conservée sous les tiges de la capucine et du jiaogulan. J'en récolte souvent et j'en ai déjà fait des boutures car il ne supporte pas les gelées. Voilà pourquoi il n'en reste plus qu'un tout petit bout ! (un article consacré au rau ram ou coriandre vietnamienne par ici)
Malgré toutes ces plantes, cultivées chacune en très petit nombre il faut le préciser, il me restait de la place : j'en ai profité pour continuer mes essais de légumes asiatiques qui, un peu plus d'un mois après leur semis, ont atteint une taille suffisante pour être repiqués. Je suis en train d'en installer par groupes de 2 ou 3 un peu partout dans le potager et dans la serre. Dans cette planche, j'ai repiqué des Pak-choïs Santoh Quick Yellow qui étaient censés être consommables 30 à 40 jours après le semis. Certes on pourrait les consommer mais ils sont encore bien petits. Je préfère attendre.
Ensuite, il y a des mibunas.
Et des Pak choïs vibrant joy purple. Ce n'est qu'en regardant la photo que je me suis rendu compte qu'une chenille était en train d'en déguster un !
Et voilà, encore une planche de faite ! Notez qu'il y a encore une plante dont je ne vous ai pas parlé : c'est l'Hablitzia tamnoides ou épinard du Caucase. Normal, car on ne le voit plus : il ne reste que quelques vieilles inflorescences desséchées. En principe, cette liane vivace très rustique repartira au printemps. On en reparlera à ce moment-là car j'ai récolté des graines...
Cette fois c'est fini pour la planche N°6. Je vous donne rendez-vous demain (!) pour la N°5. A demain.