Journal du 22 juillet : une nouvelle bande "potagère"
Je vous mets tout de suite une photo, comme ça vous savez où vous mettez les pieds :
Peut-être que vous y verrez plus clair si on fait le tour ?
Voilà : je ne peux pas faire mieux. Photographier cet endroit pour qu'on y comprenne quelque chose relève de l'exploit. Il faut dire que tout y est mélangé. Oui, encore plus que dans l'autre potager. Mais je vais détailler, rassurez-vous. C'est une bande qui fait environ 6 m de long sur un peu plus d'un mètre de large. Pas immense, donc. Et pourtant il en pousse des choses à cet endroit ! Commençons par l'extrémité Nord :
Tout au début : un petit parterre d'ocas du Pérou (oxalis tuberosa).
Et puis après, bien au-dessus, sur un "tipi", du cyclanthère. Le très fin feuillage que vous apercevez entre les feuilles découpées du cyclanthère est celui des asperges qui ont produit ce printemps. Cette association, testée depuis quelques années, est très pratique et permet de valoriser l'emplacement des asperges.
Quand on y regarde de plus près, on peut déjà apercevoir les premiers fruits. Une fois qu'on est à ce stade, ça va vite et il y aura bientôt des cyclanthères farcis sur la table des Quatre moineaux.
Derrière : deux pieds de tomatillos qui, eux-aussi, seront bientôt prêts à être consommés.
Vous voyez : c'est dense ! A côté des tomatillos, mes premiers artichauts... enfin ! C'est vrai qu'ils ne sont pas encore bien gros, mais c'est la première fois que j'en ai ! Les premiers ont été mangés par des campagnols et mon semis de l'année passée s'est révélé être... un semis de cardons ! Il y a trois pieds.
On avance encore un peu pour découvrir, entre les artichauts, quelques pieds de Léonurus sibiricus. C'est une jolie plante annuelle avec laquelle on fait une tisane "qui détend".
Ça va, vous tenez le coup ? Un petit pas plus loin, émergeant de la végétation, voilà mes trois gros pieds de poire de terre ou yacon. Ces plantes sont toujours d'une vigueur extraordinaire ! Les fleurs mauves sont celles d'un galega, qu'il ne faut surtout pas manger, mais qui est bien joli. Comme il ne gêne pas, je le laisse.
Mais ce n'est encore fini (loin de là !). Après les poires de terre, j'ai encore planté des maïs. Ceux-ci sont une petite déception : la description de chez Semailles, où j'ai acheté les graines, disait : "une magnifique variété dont la plante et le grain sont violet-rouge". Les voilà :
Sans que je m'en aperçoive, nous sommes passés de l'autre côté en contournant les hélianthis. Ceux-là, il faut que je les surveille car ils s'étendent à toute vitesse. Je les arrache simplement en tirant dessus quand ils exagèrent. Plusieurs fois pendant la saison, je les coupe. Style "Chelsea chop". Ça les freine un peu et ce n'est pas ça qui les empêche de produire des tubercules, pour l'hiver. Il serait d'ailleurs de les calmer un peu.
Et voilà ! Bien-sûr, si vous adorez les hélianthis et que vous voulez faire une énorme récolte, ne suivez pas mon exemple et laissez-les se développer comme ils veulent.
Les hélianthis ressemblent aux topinambours mais leurs tubercules allongés et moins "cabossés" sont plus faciles à cuisiner. Mais il faut avancer. Vous avez déjà repéré le plant de potimarrons qui pousse entre les maïs. Celui-là a décidé de partir vers le Nord en égrainant ses beaux fruits jaunes tout au long de sa trajectoire. Je le laisse aller où il veut car il se faufile avec beaucoup de délicatesse, malgré ses grandes feuilles.
Et puis (les "mots de liaison commencent à me manquer), vous vous souvenez peut-être des plants de tomates que je vous ai montrés en mai : ils avaient gelé.
J'ai remplacé les deux plus atteints mais j'ai simplement recoupé le plant de "glacier" qui est reparti vigoureusement de la base. Brin de muguet, qui n'avait pas gelé, s'étend dans tous les sens et est couvert de fruits.
J'étais tellement pressée de vous montrer les tomates que j'ai oublié au passage de vous parler du huacatay. Il est vrai qu'il n'est pas facile à photographier dans tout ce fatras. Mais il est tout beau.
Cet huacatay est en fait un tagète que l'on utilise comme plante (très) aromatique au Pérou. Je viens de découvrir qu'il fallait dire UN tagète.
En parlant de tagète, en voici une autre sorte, toute jolie et toute fine. Merci Annie, de m'avoir fait découvrir cette variété.
On a presque fini le tour mais je m'aperçois que j'ai oublié de vous montrer une nouveauté de cette année : les lupins aux graines douces comestibles. J'en reparlerai de ceux-là !
Cela peut paraitre compliqué de cultiver un tel enchevêtrement de plantes. Pourtant, ce n'est pas du tout le cas. Il y a bien un peu de travail en mai-juin avec les plantations, comme dans tout potager puis, en début de croissance, le paillage du sol avec les tontes d'herbe. Ensuite, ça pousse tout seul : il me suffit de surveiller les hélianthis et de remettre dans le droit chemin toute plante qui aurait envie de s'étendre sur la pelouse (sinon, couic : ce n'est pas moi qui tonds).
La prochaine fois, on ira dans la serre (ça faisait longtemps et j'ai deux ou trois petites choses à y règler). A bientôt.